Comptine d'un autre été, l'après-midi

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Le son puissant du piano dans les oreilles, me voilà prête à reprendre la plume.

Je tourne en rond comme un lion en cage, mes illusions s'effondrent autour de moi, mes espoirs s'envolent au loin.
Une âme égarée n'attire-t'elle donc que ses semblables ?
Une âme égarée ne mérite-t'elle pas une âme pure, une âme qui lui apporte un bonheur sain, un amour sans faille ?

Je vous ai survécu.
J'ai survécu putain.
J'arrive à vivre avec ce que vous m'avez fait.
Je suis vivante.
Je me suis battue sans relâche.
Encore.
Et encore.

Pas assez, visiblement.

Je ne mérite pas encore la paix.
Pas encore le respect.
Pas encore le bonheur.
Pas encore l'amour.
Pas encore la liberté.

La liberté de me sentir légère.
De ne pas avoir de poids sur le coeur.
De ne pas pleurer chaque jour.
De ne pas souffrir, une fois de plus.

J'ai hésité si longtemps à t'écrire.
Je me suis dit que ça n'en valait pas la peine.
Que ça passerait.
Que je n'aurais pas encore besoin de te parler de tout ce qui m'entrave.

Ça sera bientôt fini, je te le promets.
J'irai voir cette femme qui m'a sauvée il y a 4 ans.
Je vais libérer mes démons.
Je suis lassée de les garder en moi.
Je les étouffe mais ça ne suffit pas.
Ça ne suffit plus.

Je veux pouvoir me regarder dans un miroir.
Je veux pouvoir me voir et me dire que je mérite le bonheur.
Je veux pouvoir me perdre dans mes propres yeux en me disant des mots d'amour.

Je veux vivre.

RegardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant