Le droit de vivre

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Ça se bouscule,
Dans mon esprit.
J'ai rien demandé de tout ça, tu sais.

Tu sais ce que tu m'inspires, toi, le responsable de mes larmes, de mes hurlements, de mes insomnies?
Rien.
Strictement rien.
T'es sorti de ma vie, si vite, si facilement.
T'étais mon amour.
T'es devenu "personne".
À la limite, t'es celui à qui j'ai sacrifié ma vie.
Mais ma vie, je te l'ai reprise.
Alors oui, tu n'es plus rien.

Excuse-moi, tu aurais voulu que le sang coule, que je sois triste à en crever, je sais.
Tu te serais senti important.
Mais non, chéri, tu es le seul malheureux.
Et le pire, c'est que tu en es responsable.
Parce que malgré ce que tu m'as infligé, moi je continuais à croire qu'on pouvait sauver les meubles.
J'suis une grande naïve, une rêveuse.
J'ai trop confiance en l'humain.

Je sais que tu m'en veux.
Que je suis un monstre parce que je suis passée à autre chose à une vitesse folle.
Moi, tout ce que je peux te dire, c'est que j'ai arrêté de vivre, d'être une femme, pendant des mois, pour toi.

Et je crois que j'ai le droit d'exister, maintenant.

RegardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant