Tellement

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J'aime le naturel.
J'aime les soirées passées vautrés sur un lit à se chamailler.
Ces soirées où on s'embrasse entre deux éclats de rire.
Ces soirées où les mains s'égarent tandis que les yeux, brillants, ne se quittent pas.

J'aime la fragilité.
J'aime les blessures plus ou moins cachées.
J'aime les discussions à cœur ouvert, celles sans jugements, celles durant lesquelles on peut pleurer sans retenue.

Le passé m'a appris ce dont je ne veux pas.
Mais surtout ce que je veux.

J'ai besoin de tant.
Et de si peu à la fois.

Si seulement tu venais me chercher à l'école, un soir, par surprise.
Que tu m'emmenais au resto, qu'ensuite on allait marcher sur les quais de Bordeaux.
Si seulement on pouvait rire à en avoir mal aux côtes.
Si seulement notre premier baiser se passait à l'arrêt de tram, juste avant que je parte.
Tu sais, ce baiser qui sonne comme une évidence.
Qui te dit que ça y est, c'est lui, tu l'as trouvé.

Au fond, je crois que je l'ai trouvé.
Mais chaque jour qui passe nous sépare un peu plus.
Chaque heure qui défile sur le cadran de ma montre me rappelle que le temps nous éloigne sans qu'on y fasse rien.
Mon cœur qui se déchire me hurle que certaines paroles, certains choix peuvent briser un amour pourtant censé être parfait.

Tu me manques, à chaque instant.
Tu me manques dès que tu te trouves loin de mes yeux.
Tu me manques putain.
Je t'aime tellement.

Tellement.

RegardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant