Regard

alive

C'est drôle, de voir comme l'histoire se répète.
On remplace certaines personnes, on échange les rôles, mais le schéma reste le même.
Tu m'as tant appris.
Tu m'as transmis ta patience, ta clairvoyance, les mots simples mais percutants, ceux qui rassurent.
Tu m'as montré ces petits gestes qui démontrent un amour infini.

Ce que tu faisais pour moi, je le fais pour lui aujourd'hui.
J'vois ta maladresse, ton besoin de bien faire, dans chacun de mes actes.
J'me demande si je cache aussi mal ma peur que toi.
T'étais si touchant, ces matins et ces soirs là, essayant de me réconforter alors que t'étais toi-même complètement perdu.

Je sais.
Je sais que le jour où j'ai perdu ma force, celle qui faisait de moi ce que j'étais, a signé notre perte.
Le jour où je n'ai plus été capable de porter nos deux vies à bout de bras.
À bout de souffle, j'ai rendu les armes.

J'ai ressenti un tel besoin de vivre, de me sentir vivante, que j'ai enchaîné les conneries.
J'ai tout fait, trop vite.
J'aurais certainement du prendre le temps, le temps de me retrouver.
Mais est-ce que celle que j'étais hier, est celle que j'ai envie d'être demain?

Alors non, je ne suis pas d'accord avec toi.
J'ai eu raison, raison de ne pas perdre de temps, alors qu'au fond j'étais sûre de mon choix.
C'est sûr, j'ai besoin de m'adapter.
Mais je ne le regrette pas.
C'est ma plus belle décision.
Et tu sais quoi?

Je ne nous regrette pas.

Cette fois, je ne répondrai pas à l'intégralité de ton message, ça n'en vaut plus la peine.

Bonne année, et à jamais.