Regard

I hate that I love you

Je t'ai suivi du regard, par la fenêtre de mon appartement.
Je t'ai regardé tourner au coin de ma rue, le dos voûté et la tête basse.
Pleurais-tu?
Moi, oui.

Tu m'as marquée, tu as marqué ma vie.
Et je t'ai demandé de disparaître à nouveau, sciemment.
Pour ne pas tout bouleverser, remettre en question le semblant de vie que j'ai construit durant ces quelques mois.
Tu m'as écouté, tu es parti sans opposer de résistance.
C'était mieux ainsi.

Pourtant, je ne voulais qu'une chose.
Que tu m'embrasses à perdre haleine, que tu me touches, me répètes que tu m'aimes, encore et encore.
Que tu me promettes que tu passeras ta vie à mes côtés.
Que tu m'aides à me reconstruire, à effacer ces cicatrices qui recouvrent mon corps.

Une cicatrice ne se rouvre pas si précisément par hasard, sans volonté.

C'est vrai.
Idem pour mon coeur.
Je le voulais, je voulais te revoir, je te voulais.
Et j'en paye le prix.