Regard

n'importe qui

et comme elle ne veut plus de cicatrices, elle ne tranche pas sa peau.

elle se détruit de l'intérieur.

c'est si facile, de jouer la jeune femme épanouie en public.

c'est si facile, de séduire un mec qui adore les soirées alcoolisées accompagnées de drogues.

c'est si facile, de consommer jusqu'à l'ivresse, jusqu'à l'oubli.

c'est si facile, de recommencer chaque nuit un peu plus.

c'est si facile, de mentir à un entourage qui ne voit rien.

c'était si facile, de foutre en l'air un bonheur à peine retrouvé.

c'était si facile, de céder face à la peur de tomber amoureuse.

c'était si facile, de fuir ses sentiments plutôt que les affronter.

c'était si facile, qu'un soir fut le soir de trop, avec ce garçon qu'elle n'aimait que pour ses poisons.

c'était si facile, qu'un soir elle s'est endormie pour de bon.

Et on reste là, comme des cons, à se demander comment elle a pu en arriver là.
Ce qu'elle a subi, et à cause de qui.

J'vous raconte cette histoire comme je vous en ai raconté d'autres.
Intimement persuadée que la fille dont je vous parle, là.
Ça aurait pu être moi.
Ça pourrait être moi.

Ça pourrait être n'importe qui.