1- "KATHÉLYNA"

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Une odeur qui ne m'est pas étrangère vient doucement caresser mes narines, je déglutis , espérant de tout mon coeur que je me trompe, que cette odeur est différente de celle que je crains.

Je plisse les yeux, les laissant s'habituer à l'obscurité de la pièce dans laquelle je me trouve. Je suis sûre de reconnaître cette pièce, elle me donne la chair de poule, l'espace est très étroit, on aurait dit un placard, l'air est humide et la poussière à lieu dans chaque recoin, seule une fenêtre est présente.

Je fremis, je déteste avoir raison.

J'aurais voulue ne jamais reconnaître cette pièce, le propriétaire ne va sûrement pas tarder. Je sursaute violemment quand mon regard se tourne vers la seule porte de cette piece, adossé à celle-ci, je peux apercevoir sa silhouette, ses cheveux noirs plaqués par le gel, sa carrure que je ne reconnais que trop bien, ses mains qui m'ont tellement horrifiés quand j'eus su ce qu'elles étaient capables de faire.

Il avance vers moi de sa démarche lente, son sourire fier n'a pas quitté son visage, ses yeux me déshabillent constamment du regard.

Je me crispe, je sais ce qu'il compte faire, il me l'a déjà fait subir, ce n'est pas la première fois et j'ai comme la fâcheuse impression que ce ne sera pas la dernière.

Il enlève sa veste et son t-shirt en comblant la distance qui le séparait de mon corps figé sur place, sa bouche se dépose ensuite sur mon cou, me faisant frémir de dégoût.

Il recule son visage mais reste si près du mien que je pus compter ses cils bruns. Il enlève ma chemise en la déboutonnant lentement tout en me fixant, son sourire s'élargit. Il prend un malin plaisir à me voir figée, horrifiée de ce qu'il compte me faire, tout cela l'amuse et je suis persuadée que je n'ai pas été la seule fille qu'il a violée.

Il arrive au dernier bouton, je le supplie du regard, son sourire s'agrandit encore plus, il ne va pas céder. Il ne m'a jamais laissée m'enfuir.

J'ai tentée plusieurs fois de m'enfuir par le passé mais je n'étais qu'une gamine, je devais avoir 10 ans.
Lui, avait déjà sa majorité, et il n'a pas hésité à aller plus vite qu'il ne devait le faire.

La souffrance que je ressentais était horrible, il prenait un malin plaisir à m'entendre crier, à le supplier d'arrêter, mais non, il ne m'écoutais pas, il continuait de plus en plus fort, me faisant faiblir et hurler de douleur.

Il me fît sortir de mes pensées en retirant mon bas, il caresse mes jambes à l'aide de ses mains poisseuses, sa bouche se colla sur la mienne, je voulais sortir de là, je voulais mourir pour pouvoir échapper à ma vie si injuste.

Mes yeux se rouvrirent brusquemment, sauf que cette fois ci, j'étais dans mon lit, j'essuyai la sueur qui perlait sur mon front, tout ceci n'était que la même vision, la vision de mon viol, quand j'avais 16ans.Cette personne horrible qui m'infligeait cela, sans pitié, qui s'amusait à me violer depuis mes 10ans, qui m'avaient laissée des traces de souffrances, n'était personne d'autre que mon oncle.

PRISE AU PIÈGEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant