7- "KATHÉLYNA

23 8 2
                                    

Je me réveille dans mon lit, je ne me souviens plus de rien. Je descendis les escaliers et vît Émeric dans le salon avec mon père.

"Je ne sais pas où il est passé, hier il m'a informé qu'il allait dans un bar avec ta fille et il n'est pas revenu" informa Émeric à mon père.

Il avait l'air en colère et inquiet. Ils se tournerent tout les deux vers moi et ecarquillerent les yeux. Tout fît tilt dans ma tête, hier... je suis allée dans le bar et Tyler m'avait prise en photo pour l'envoyer à mon père ! Mais je ne me souviens plus du reste. Tout est embrouillé dans mon cerveau, je décide de remonter à l'étage pour éviter les questions d'Emeric, je ne saurais pas lui répondre, moi-même je ne me souviens plus. Je range mes vêtements dans mon dressing, la rentrée à lieu demain et je n'ai toujours pas visitée la ville, j'enfile un short et un débardeur, je laisse mes cheveux lâches et je descends en vitesse, je sors de la maison le plus vite que je peux et emprunte le chemin pour aller vers la forêt. Je traverse les arbres et m'adosse à l'un deux, tout cela m'est familier, étrange.
Je me fige lorsque j'aperçois mon téléphone près des racines de l'arbre. Je fronce les sourcils et l'attrape. Comment est-ce possible ? Une douleur se fît ressentir au niveau de mon ventre lorsque je me penche, je passe ma main dessus et grimace. Un bandage est enroulée autour de ma taille. D'un seul coup, l'air me manqua et des visions firent leur apparition dans mon cerveau, je me souviens d'avoir pleurée près de cet arbre, le restaurant ,mon agression, la cave et les visions s'arrêtent soudainement. Comme si j'en avais déjà assez, mais c'est faux. J'ai l'impression de ne pas avoir tout vu, que je ne connais pas le principal et c'est extrêmement frustrant de ne pas savoir. J'observe mes bras et constate que mes veines ne sont plus bleus et violettes, elles sont noires, tellement noires que des frissons me parcoururent la peau jusqu'à l'os. Je n'y crois pas mes yeux, je ferme mes paupières et les rouvres, souhaitant de mon coeur que je suis en train de rêver, mais non, je ne rêve pas, mes veines sont désormais noires comme la nuit.
Mes oreilles me firent un mal de chien et mes muscles se tendirent. Mes mains rejoignirent le sol tandis que ma vue commença à s'éclairer, je voyais de mieux en mieux. Je sentis mon coeur battre de plus en plus vite contre ma poitrine, mes genoux se congnerent entre eux, je mordis nerveusement ma lèvre et sentis un liquide couler à la comissure de ma bouche. Cet odeur emplit mes narines et me taquina tellement fort que la force de me relever me revint soudainement. Je lécha contre mon gré la goutte de sang qui perlait entre mes lèvres, et cela me procura un immense plaisir, j'en voulais plus. Je crus apercevoir une silhouette bouger au début du chemin qui menait vers la forêt, ce fût le moment rêvé pour pouvoir assouvir mon besoin soudain de sang. Mes veines s'obscurcirent et me brulerent de plus en plus. Je courus vers ma future proie. Je veux la voir souffrir dans son sang, cette pensée me semble affreuse mais plus je l'éloigne et plus l'envie de tuer devint incontrôlable. Je regarde mon reflet dans mon téléphone, mes yeux sont d'un rouge flamboyant et mon teint devint pale, des veines noires presque invisibles essayent de se frayer un chemin sur mon visage, elles commencent en dessous de mes yeux et s'arrêtent sur mes paumettes. Si l'envie de me nourrir n'avait pas été aussi puissant, j'aurais été apeurée par mon propre visage. Je lacha mon portable et courus à une vitesse folle en direction de ma proie, je m'arrêta en face d'elle. C'était une fille, ses long cheveux bruns atteignaient ses épaules, ses yeux étaient légèrement en amandes et de couleur marron. Elle avait l'air perdue, quand son regard descendis sur ma silhouette et se figea sur mon visage, je pus apercevoir de la peur dans son regard, ses genoux cognaient entre eux et je laissa échappa un rire amer. Mes yeux se poserent sur la veine de son cou qui palpitait sous la nervosité et la peur. Je n'attendis pas plus longtemps et lui sauta à la gorge, ma main vint bloquer sa joue de sorte à ce qu'elle ne tourne pas la tête, je sentis mes crocs se planter dans sa carotide, le sang coula dans ma gorge et me provoqua une sensation indescriptible, elle gémit de douleur, cela me procura l'envie de continuer, d'aspirer la moindre goutte de son sang, son visage blémit et ses muscles devenaient de moins en moins résistants, je compris qu'elle n'allait pas tarder à mourir. Son sang dans ma gorge diminua mais son goût restait intacte, j'aurais presque l'impression de gouter à un jus bien frais, mais aucun jus vendu sur terre ne pouvait rivaliser avec celui qui coule délicieusement dans ma gorge. Je finis par lâcher mon emprise sur elle et cette dernière s'écroula sur le sol humide de la forêt. Ma morsure au creux de son cou reste intacte, je décide de tourner les talons et de rentrer chez moi pour affronter les foudres de mon père. Il va sûrement me reprocher quelque chose, c'est un talent inné chez lui. Je souffle bruyamment et passe la porte quand je me rends enfin compte de ce que j'ai fais. J'ai tuée quelqu'un. Et pas n'importe qui. J'ai tuée une innocente.

PRISE AU PIÈGEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant