3- "KATHÉLYNA

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Le paysage défile sous mes yeux, me laissant dubitative, la seule chose que j'aperçois depuis 1 heure sont des arbres. De grands arbres imposants qui me donnent envie de m'y adosser pour penser.

Mon imagination débordante est la seule chose qui ne me fait pas sombrer dans l'ennui, elle me sauve de tout, les cours barbants, les nuits, les jours, c'est grâce à mon imagination que je ne déprime pas, je rêve sans m'endormir, pour échapper au cauchemar qu'est devenu ma vie. Souvent après les cours, je partais à la bibliothèque pour penser et pour échapper à mon père, à ma vie lorsque j'ai le malheur de rentrer chez moi. Mais comme à chaque fois, il trouvait des reproches, pour me faire payer la mort de Mary, pour pouvoir me battre.

Le bruit de portière me fît sursauter, mon père venait de sortir de la voiture et se dirigeait vers le camion qui n'avait cessé de nous suivre, je le vis attraper plusieurs cartons et je fis de même.

Les deux hommes qui conduisaient le camion vinrent vers nous en tendant un papier et un stylo à mon père.

-" Enchanté, nous n'avons pas eut le temps de nous présenter, je suis le deuxième propriétaire de ce terrain, autrement dit la partie nord m'appartiens. Je suis Émeric Wilson, sourit-il, voici mon fils unique Tyler Wilson" reprit-il en serrant la main de mon père.

Tyler me reluqua de la tête au pied sans aucune gêne puis vint me faire la bise.

-"Je comptes ne faire qu'une bouchée de toi", me susurre-t-il à l'oreille.
Puis un sourire satisfait vint se refugier sur son visage de fils-à-papa.

-" Je ne crois pas que tu souriras toujours de la sorte lorsque demain matin, tu constateras que tes parties génitales ne se trouveront plus à leur place initiale, et que ta bouche aura alors un gout de vieille langue de vache grillé", répliquais-je, un sourire sadique se dessinant sur mon visage.
Je me retourna pour le laisser digérer cette information et fît face à la nouvelle maison. Je soupire de soulagement, ça m'a tout l'air d'un beaux chalet mais le toit blanc et les fenêtres peintes d'une couleur blanches immaculées ne me font pas penser à ceux-ci. Cette maison à l'air acceuillante vue de l'exterieur, je me précipite dedans rejoignant mon père et Émeric qui s'est proposé pour aider à aménager. Je me retourne pour voir Tyler, toujours stoïque, comme s'il réfléchissais sérieusement à ma menace, j'ai envie de lui rire au nez tellement il me fait de la peine, il ne s'est sûrement jamais fait remballé comme je l'ai fais, en même temps, son physique est plutôt avantageux, ses cheveux bruns et courts lui donne un côté séduisant, sa taille est imposante , ses yeux sont tellements noirs qu'ils paraissent irréels, sa mâchoire est carré et ses traits sont fins. Son charisme est surprenant, il doit sûrement user de cela auprès de la gente féminine. Je rentre définitivement dans ma nouvelle habitation et file à l'étage accompagnée de mes cartons. Ma chambre doit être la premiere, mon père à déjà déposé ses cartons face à celle du fond. Je me précipite dans ma nouvelle chambre, elle est sympa, les murs sont blancs et le sol est en planches de bois, une lampe est accroché au milieu du plafond, il n'y a pas encore de meuble, le dressing se trouve à côté de la porte d'entrée, ma chambre contient un lit deux places qui a dû être installé un peu avant notre arrivée, mon père dispose de beaucoup d'argent. La fenêtre donne vue sur l'immense forêt que nous avons traversés en voiture, j'ai comme une envie de m'y aventurer. Je tourne la tête vers l'escalier, Tyler, Émeric et mon père sont en train de monter des meubles à l'étage. La force de Tyler et Émeric me choque, ils portent une armoire et mon père porte une malheureuse petite table de nuit. Je retourne dans ma chambre pour déballer mes cartons, la rentrée dans mon nouveau lycée se fera dans une semaine, je vais entrer en terminale, il faudra donc que je bosse encore plus que d'habitude, je suis bonne élève mais je déteste les profs qui se la jouent maître du monde. J'adore les remballer juste pour voir leur tête choquée. Je sursaute quand une main vint me frôler l'épaule, je me retourne et aperçois Tyler, il a l'air pensif.

-" Ne parle pas de ce que tu as vue dans l'escalier, ou je ferais vraiment qu'une seule bouchée de toi", me dit-il en me fixant.
De quoi parle-t-il ? De sa très grande force ? En se moment même il en train de me broyer l'épaule, je ne comprends pas pourquoi il pensait que j'allais en parler, et puis à qui pourrais-je ? Je n'ai pas d'amis ici, je viens d'arriver et il le sait sans doute.

-" De quoi tu parles ?", dis-je en froncant les sourcils.

Il enlève sa main de mon épaule et la passe derrière son cou.

-" Euh, non, je voulais te dire que je t'emmènes manger avec moi, je te présenterais à mes amis mais ne prend pas cela comme une invitation à sortir ou quoi, reprit-il, c'est uniquement sous l'ordre de mon père" grimace-t-il.
Il s'empresse de quitter ma chambre en me jetant un dernier regard.
Ce gars me fait un peu froid dans le dos avec ses yeux noirs envoûtants.
Je résiste à l'envie de le rattraper pour lui demander quel est son problème mais je me ressaisis à la minute où il descend les escaliers.
Ce n'est pas le moment de me faire des ennemis, le danger est déjà bien assez présent. Cela ne m'inspire rien de bon.

PRISE AU PIÈGEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant