4- "KATHÉLYNA"

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J'ai envie d'étrangler ce putain de brun tenebreux qui s'est bien joué de moi. Je suis dans le bar qu'il m'a indiqué et il n'y a strictement personne. À part des stripteaseuses qui se dandinent à côté de leur barre de fer fétiche. Ça fait 10 minute que je l'attend à l'endroit qu'il m'a envoyé par message, mais personne n'est là. Je sors du bar en colère quand je tombe sur l'auteur de cette blague de très mauvais goût, il me bouscule et je l'attrape par le col, quand je suis en colère, je peux avoir des accès de colère très violentes, je recule et le fusille du regard, il est amusé de la situation, son regard se pose sur moi, puis sur son téléphone, je ne comprends pas. Mon coeur fît un saut périlleux lorsque son téléphone se rapproche de mon visage dans le but de me montrer pourquoi son sourire amusé ne quitte pas son visage, c'est parce qu'il a une photo de moi assise dans le bar, une bière à la main, attendant Tyler dans ce fameux bar du Taniar, son sourire s'élargit et je comprends vite pourquoi.

-" Que va dire ton père quand il va ouvrir mon message et qu'il va tomber sur sa fille, assise dans un bar remplit de stripteaseuses ?" Réplique-t-il en souriant de toutes ses dents.

Ma main ne peut pas résister une seconde de plus et vint frapper son visage, qu'il s'estime heureux que je m'en arrête à là.
Il me regarde choqué et agrippe mes poignets. Je lui assène un coup de genou et pars en courant, je ne veux pas rentrer maintenant, je sais ce qu'il va se passer si je dégide du contraire.
Il va me battre, et je suis faible, il arrive toujours à me mettre au sol et je ne peux pas riposter. J'en veux à Tyler pour m'enfliger ça, certes, il ne sait pas ce que mon père me fait, mais pourquoi me hait-il autant ? Qu'ais-je fais dans ma vie pour recevoir autant de haine, de colère, de coups et de mépris ? J'arrive enfin à la forêt si mystérieuse et imposante qui m'attire tel un aimant. Je me faufile entre les arbres et m'adosse à l'un d'entre eux, mes larmes coulent sans que je puisse les arrêter, je pleure en silence, comme je l'ai toujours fais. Je sens un regard pesé sur moi mais je n'y fîs pas plus attention, je continues de pleurer sans me soucier du reste. Je regarde ma montre et constate que j'ai raté le diner, connaissant mon père, jamais il ne me laissera monter dans ma chambre sans s'être defoulé sur son punching-ball humain, moi. Je retourne dans la ville où je m'étais aventurer un peu plus tôt, il me reste de l'argent dans la poche de ma veste en jean, je m'arrête face à un restaurant, j'ai trop mal au pied pour parcourir la ville alors autant m'arrêter pour manger avant que l'heure de fermeture n'arrive.
Je rentre sous les regards curieux de quelques clients, je m'assied à une table près d'une fenêtre et je regrette vite mon geste lorsque j'aperçois une voiture se garer devant le restaurant que j'ai choisie. Cette voiture n'est pas n'importe laquelle, mes cris étouffés doivent toujours s'y trouver, le siège doit toujours être affaisé sous le poid du conducteur, le coffre ne doit sûrement plus être assez grand pour pouvoir m'y faire rentrer. Cette voiture, ou plutôt ce camion dont la peinture blanche s'est écaillé avec le temps, n'est rien d'autre que celle de mon agresseur, mon briseur de rêve, mon violeur tant redouté, mon oncle Tony Daniers.

PRISE AU PIÈGEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant