Partie 3

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𝗙𝗮𝗹𝗶𝗺𝗮𝘁𝗮 : 𝗟𝗮 𝘃𝗶𝗲 𝗮𝗽𝗿𝗲̀𝘀 𝗹𝗮 𝗺𝗼𝗿𝘁 !

𝗔𝘂𝘁𝗲𝘂𝗿 : La plume de Babss

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P͟ɑ͟ɾ͟t͟i͟e͟ 3

Falimata

Je suis restée sans aucun courage de faire le premier pas vers la route qui mène à la ville. Fuir donnerait raison à ma famille, dans mon fort intérieur, quelque chose me dit de tenter une nouvelle fois de parler avec mes oncles et ma mère. Je reste assise au pieds d'un arbre et sort toutes les larmes de mon corps, je prends un souffle trente minutes après puis je retourne à la maison. C'est après magrib que je suis arrivée chez moi. J'ai trouvé mes oncles assis avec ma mère et mon frère ils étaient mais alors là de pieds ferme. Je l'ai compris à travers l'expression de leur visage.

- Te voilà enfin !
- Assalamaleyk.
- Tu étais où ?
- Au marigot avec les autres filles.
- Tu mens, on a été te cherché partout. Qu'est-ce qui t'arrive Falimata ? Tu veux mettre la honte sur notre famille ? De quoi tu as manqué depuis toute petite ?

J'ai baissé la tête sans pouvoir dire mot.

- Je t'ai demandé une seule chose, une seule. Tu ne l'as pas fait et maintenant tu te permets de n'en faire qu'à ta tête ? Je t'ai pourtant demandé de ne pas quitter cette maison.
- C'est donc l'école des blancs qui te met des choses en tête ?
- Non mon oncle.
- Oh que si, mais tu sais quoi ? Tu n'iras plus à cette école de mécréants.
- Tu me déçois Falimata ! Je n'ai jamais pensé que tu pouvais te comporter ainsi.
- Oncle qu'est-ce que j'ai fait ? Qu'est-ce qu'on me reproche clairement ?
- Je préfère ne pas prononcer le mot ici mais nous savons ce que tu as l'intention de faire avec ce petit professeur. Tu ne vas plus sortir de cette maison, c'est fini et pour ton mariage, considère que c'est comme si c'était fait. Je suis le plus jeune de tes oncles et je suis celui qui ait essayé de te comprendre mais tu m'as donné une bonne raison de soutenir tous les autres. Tu vas te marier que tu le veuilles ou pas.

J'ai fixé ma mère et cette fois, elle ne pleurait même pas, elle avait un certains sentiments de dégoût à mon égard. Comment ils ont été au courant ? Je n'en sais rien. Toute cette histoire est entrain d'aller tellement vite que je pense a lâcher prise et accepter ce mariage ne serait-ce que pour avoir la paix avec moi même.

- Arrêtes de me regarder comme ça ! Falimata qu'est-ce qui t'arrive ? Tu souffres de quelques chose ? Un mal ? C'est quoi donc le problème ? Tu étais une fille sage, respectée et respectable.
- Inna ?!
- Tu prévois de fuir ? Et avec un homme en plus ?
- Non ! Enfin, Inna, je peux tout vous expliquer.
- Tu ne fais que nous décevoir.

Mes oncles sont partis et nous ont laissé avec ma mère et mon frère. Ce dernier prend la parole :

- La richesse et le prestige nous sont offerts sur un plateau d'argent mais toi comme l'égoïste que t'as toujours été tu veux nous les faire filer de la main ! Tu sera la risée de tout ce village mais seule, tu ne vas pas trainer le nom de cette famille dans la boue avec ton comportement de prosti.tuée.

Ahmadou a accompagné ses mots avec une si grosse gi.fle qui aura le don me me plaquer à terre et quand je me suis levée, c'est ma mère qui continue avec des cou.ps de main :

- Hanné nous a tout raconté tu es partie retrouver cet enseignant de pacotille ! Ça ne t'a pas suffit de te faire berner en plein cours, tu cours le retrouver encore.
- Non Inna, c'est faux !
- Crois moi jeune fille, tu n'iras plus dans cette école. Ahmadou attrape la s'il te plait s'il faut l'attacher, fais le, enferme cette fille dans une des chambres, je ne veux plus qu'elle ne sorte d'ici. Dès demain, le mariage sera célébré.

Falimata,La vie après la mort !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant