Partie 8

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𝗙𝗮𝗹𝗶𝗺𝗮𝘁𝗮 : 𝗟𝗮 𝘃𝗶𝗲 𝗮𝗽𝗿𝗲̀𝘀 𝗹𝗮 𝗺𝗼𝗿𝘁 !

𝗔𝘂𝘁𝗲𝘂𝗿 : La plume de Babss

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P͟ɑ͟ɾ͟t͟i͟e͟ 8

Cette nuit, j'ai pas pu dormir, je me suis rappelée encore de ce qui s'est passé dans cette maison quand j'ai quitté la maternité la première fois.

C'était très plaisant, j'ai cru un tant soit-il que Dieu a exaucé mes vœux, surtout celui d'avoir une famille nouvelle, un toit.
Je ne me souciais même pas du village ou même de ma famille.

Au début, je me demandais ce que j'allais faire de cet enfant qui naîtra, il n'a rien demandé concluais-je. Deux jours où on prenait soin de moi, je ne faisais rien mais je ne voulais pas non plus abuser de leur hospitalité. Je me suis adapté automatiquement à leur mode de vie.

Je me suis levée et pris mon courage à deux mains pour rejoindre ma généreuse bienfaitrice dans sa cuisine qui faisait la taille de notre maison au village.

- Eh Falimata ! Pourquoi tu t'es levée ? Le médecin que je suis te demande d'aller te recoucher très vite.
- Je ne peux pas passer ma vie à me cloîtrer dans un lit.
- Tu as besoin de quelque chose ?
- Oui, je veux te parler.
- Attend moi au salon j'arrive.

J'ai exécuté en me mettant à même le sol, sur les carreaux. Quelques minutes plus tard, elle m'a retrouvé et nous avons commencé à discuter. Je lui ai demandé l'autorisation de travailler pour elle sans rentrer dans les détails de ma vie ou même ma grossesse, elle ne savait rien de moi concrètement, juste la base et c'est tant mieux.
Tonton Sanoussi, son mari était comme un père pour moi il me faisait tout et voyait sûrement une figure parent-enfant en moi, je ne me doutais point de ses intentions. Les époux l'un plus généreux que l'autre, j'y ai cru :

- Je n'aurai pas voulu que tu fasses quoi que ce soit mais je pense que tu as raison, je ne te connais pas et toi non plus mais on va quand même essayer un premier mois mais tu sais, tu peux rester le temps qu'il faudra ici. Même sans travailler, tu auras le strict minimum.

C'était bien beau de le croire parce qu'un mois plus tard ma bonne fée a totalement changé de discours.

Je travaillais et faisait d'ailleurs tout dans la maison. Elle était tout le temps soit au boulot ou même quand elle est à la maison, devant un écran si ce n'est l'ordinateur, c'est encore la télé ou même son téléphone.
Son mari se plaint toujours et quand ils commencent, je me cachais dans ma chambre pour faire profil bas. Un jour alors que c'était houleux, il lève presque la main sur elle tout simplement parce qu'il m'a trouvé entrain de travailler à 23h. J'avoue que j'étais trop fatiguée et madame ne voulait rien savoir. Elle s'était fâchée contre moi et pendant au moins une semaine, elle ne m'a parlé. J'ai compris que mon séjour par ici n'allait pas durer encore longtemps.

Quand elle était présente ou de garde ont regardé la télé jusqu'à tard la nuit, comme une famille. C'est un opérateur économique, il était mais vraiment très généreux avec moi !
Un jour alors que je faisais la cuisine il était revenu et m'a invité à le rejoindre dans leur chambre pour essuyer ses chaussures disait-il !

- Falimata viens voir !

Je me suis approchée de lui en déposant la chaussure et le torchon, j'étais venue innocemment à côté de lui et il me montrait des images des acteurs de mes séries préférés sur une application. Il m'a promis de m'acheter un smartphone et j'étais toute contente.
En défilant, il tombe sur une scène pas catholique, j'ai eu peur et j'ai voulu partir mais il a retenu ma main.

Falimata,La vie après la mort !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant