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Je n'avais jamais autant couru de ma vie, et jamais aussi vite

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Je n'avais jamais autant couru de ma vie, et jamais aussi vite. Je ne suis clairement pas quelqu'un de sportif, n'importe qui peut le deviner à mon souffle de bœuf.

Ce pourquoi je galère à parler à la femme du secrétariat du lycée, elle comprend que je suis en retard et que j'aimerai avoir mon emploi du temps. Je lui souffle mon prénom et nom de famille. Mia Evans.
— Tenez, et ne soyez plus en retard. Si vous réussissez à donner une bonne impression de vous ce sera déjà un miracle.

J'en connais une qui s'est levée du mauvais pied!

Je décolle mes cheveux de mon visage mouillé, les méfaits de la pluie. Et les rabats vers mon dos pour les secouer légèrement. Ils sont entrain de boucler tel des poils de mouton. De quoi bien entamer la journée. Notez bien l'ironie.

Je me dirige donc vers les salles que je connais déjà, connaissant le lycée par cœur. En même temps au bout de trois années dans ce bâtiment heureusement que je connais chaque recoins!

Et soudainement, j'aurais aimé être aveugle. Pourquoi? Parce que la tronche siliconée de Sandy est apparue devant mes globes oculaires.

Et ces mêmes globes oculaires ont tant souffert à la vue d'une tronche pareille!
— Y'a pas de réveils chez les clochards? Ils arrivent tous en retard? rigole t-elle

Elle croyait sûrement que ses deux toutous Brooke et Veronica l'accompagnait car elle riait en reculant sa tête vers le côté, comme si elle attendait que ses larbins rigolent avec elle. Manque de chance, ces deux-là étaient entrain de se relooker devant le miroir à quelques mètres de nous.
  — Et chez les riches y'a pas de miroir apparement, lui souriais-je faussement

Elle bloque soudainement sur mon visage pendant quelques secondes avant d'ouvrir la bouche en souriant, sûrement pour calmer ses nerfs.
— Tu sais, Mia, de ces trois années passées avec toi au lycée ce n'est vraiment pas la bonne année pour commencer à se rebeller. Sois un bon toutou, ferme ta gueule et laisse moi t'insulter. Merci, dit-elle calmement

Et bla-bla-bla.

Bref, on s'en fou.
— J'y penserai, mon altesse, dis-je ironiquement
— C'est bien, les pauvres comprennent vite, sourit-elle satisfaite

Mais?

Bref, passons. Je suis déjà assez en retard comme ça. Je la contourne en levant les yeux au ciel discrètement, exaspérée par son comportement. J'ai eu l'espoir, aussi fou soit-il, qu'elle avait mûri cette année. Manque de bol, elle est encore pire.

Salle 203. Salle de la mort. Salle de cours de français, avec la pire professeure.

Je souffle un bon coup, pose ma main sur la poignée de porte puis me ravise. Et je le fais encore une fois, puis une énième fois, puis une centième fois jusqu'à ce qu'une présence derrière moi ouvre la porte.
— Même ouvrir une porte tu sais pas faire. Y'a besoin d'un bac pour ça peut être? me souffle Sandy exaspérée
— Et pour savoir se maquiller y'a aussi besoin d'un bac dis moi?

As Long As You Love MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant