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 PDV Jayden

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PDV Jayden

Assis sur une chaise dehors, bière en main, je sondais à mon retour de l'hôpital depuis hier avant de me la faire sèchement arrachée par Alfredo qui me regarde exaspéré. Mon regard incrédule face à son entrée sur la terrasse, il l'aura senti passer vu comment il a finit noir.
   — T'as vraiment osé me retirer ma bière là? dis-je outré
   — Tu veux déjà niquer ton nouveau rein? Y'a peut-être quelqu'un qui est mort pour te sauver le cul! Tache de bien faire les choses, soupire t-il

Toujours énervé contre lui, j'ai préféré serrer la mâchoire sans rien dire. Parce que je sais que ça pourrait partir loin.

Genre, un vase pourrait encore vite être destiné à finir sur sa tronche.
   — Ça fait vingt minutes que je te regarde fixer ta bière comme un con. Qu'est-ce qui t'arrive? s'assit-il
   — Tu mérites de savoir peut être? dis-je ironiquement
   — Tu m'en veux toujours à ce que je vois, constate t-il
   — Très perspicace.

Il croise ses bras contre son torse et je l'entends soupirer doucement, probablement pour laisser la pression redescendre. Je sais que même si on ne s'est pas parlé ces cinq derniers jours, la situation a particulièrement fait du mal à Alfredo. Parce qu'on était en froid. Parce qu'il ne pouvait pas me voir. Et je le comprends totalement. Donc je n'envimerait pas les choses.
   — T'es allé trop loin, assume-le, dis-je aussitôt
   — Jayden tu t'en foutais d'avoir un pied dans la tombe. Tu la creusais toi même en refusant d'accélérer les recherches. T'attendais quoi de moi concrètement? Que je te laisse mourir sous mes yeux sans rien faire? se justifie t-il
   — J'attendais de toi à ce que tu me comprenne, fronçais-je les sourcils
   — J'ai compris que t'avais plus envie de vivre à cause de tes parents et de ta sœur. Je sais que t'as l'impression de te noyer constamment sans eux et je te jure que je le comprends Jayden. Mais te laisser crever ça va changer quoi? Rien. Ça va pas les faire revenir. Tu ne te sentiras pas plus apaisé!

Et j'ai doucement rigolé, d'un vrai rire qui ne l'aura même pas surpris. Parce qu'il croit me comprendre mais il ne me comprends pas totalement.
   — Tu veux que je te dise Alfredo? J'ai laissé parler la petite voix dans ma tête lorsqu'elle me disait d'accepter les paroles d'Oliver quand il m'affirmait qu'il y avait du bon pour moi ici bas. Mais même avec cette petite voix là j'ai prié pour qu'Oliver me rate, c'est vrai. Et ça m'a apaisé de m'imaginer mort que tu veuille l'admettre ou non. Et pourtant, ça m'a pas empêché d'accepter la greffe non plus. Donc non, je ne me suis pas laissé crever. Mais ça sert à quoi de vivre si à l'intérieur tout est mort? Donne moi une seule bonne raison Alfredo, et j'te jure que j'y croirais. Donc vas-y, j'attends, lui faisais-je signe de parler

Il m'a fixé pendant de longues secondes et j'ai été à des années lumières de baisser les yeux. Il veut de l'honnêteté? Il en aura.
   — Tu sais, la vie c'est un peu comme un coeur Jayden. Quand tu crois qu'il est éteint, y'a un défibrillateur qui peut le réanimer. La vie, quand tu crois que plus rien ne peut lui donner de l'importance, ou du goût il y a ce défibrillateur aussi qui t'aidera. Que ce soit quelqu'un, quelque chose, une croyance peu importe. Y'aura toujours quelque chose qui ne te fera pas survivre mais vivre pleinement.
   — Le défibrillateur s'est sûrement perdu en cour de route alors, grimaçais-je
   — Pourtant je le vois dans ta cuisine, hausse t-il les épaules

As Long As You Love MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant