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 — Bah alors mon petit Daniel, tu pars déjà? entendais-je une voix féminine

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— Bah alors mon petit Daniel, tu pars déjà? entendais-je une voix féminine

Alors que le chariot allait plutôt vite, papa s'est soudainement arrêté sous un haut le coeur que j'ai eu suite à l'odeur des vêtements ensanglantés tout autour de moi.

Et la surprise aura été à son comble quand j'ai entendu cette voix féminine s'adresser à papa avec une certaine ironie. Bon, papa n'est pas apprécié des prisonnières apparement.

Pas étonnant.
  — Et si t'allais te laver ton menton plein de crasse pour une fois Gertrude? dit-il avec autant d'ironie
  — Pour la millième fois c'est une tache de naissance! Et arrête de m'appeler Gertrude, ça me va pas, en plus je m'appelle A—
  — Je m'en fou de comment tu t'appelles. Ferme ton gosier si tu veux pas te faire étriper par les gardes, soupire papa

Papa n'attend pas plus de temps pour enfin partir et rouler à une vitesse plutôt rapide, étant donné que les tournants je les sens passer.

Deux longues minutes après où ma peau aura frottée désagréablement contre le plastique, j'ai senti comme si le chariot était en élévation, comme s'il montait une petite côte. Et sans que j'ai le temps de le comprendre, j'ai soudainement entendu le bruit des oiseaux. Pour de vrai. Après avoir entendu le bruit d'une trappe qui s'ouvre.

Des bruits d'oiseaux d'une clarté qui m'en fait presque pleurer. Parce que ça veut dire qu'on est dehors. Papa a réussit à nous sortir!

Après qu'il ait fait un peu de chemin en courant, probablement pour nous cacher, il commence à enlever le plateau qui cache les vêtements ensanglantés, et au fil des secondes qui paraissent trop longues à mes yeux j'ai senti un filet d'air frais, et un peu de lumière. Une vraie lumière, pas artificielle. Et à chaque fois que papa aura enlevé un vêtement ensanglanté qui me recouvrait, mon coeur se sera noyé sous un profond sentiment d'espoir et de liberté.

Et voilà. Papa a enlevé le dernier vêtement. Je le vois. Penché au dessus de moi. Enfouissant ses bras en dessous de mes aisselles pour m'attraper et m'aider. Et j'ai tellement tremblé face à ces mains qui m'aident pour la première fois depuis tellement longtemps, qu'il a préféré enlever son regard de moi. J'ai voulu l'obliger à me regarder pour le remercier, mais on sait tous qu'il m'aurait encore une fois rejeté.

Son deuxième bras s'est enfoui derrière mon genou pour me porter, et ma chaire fraîche qui s'était collée au plastique du chariot m'a fait mourir un gémissement de douleur dans la gorge. Il a murmuré des excuses, et j'ai d'autant plus été incrédule. Mais je n'ai rien dit. J'ai juste laissé mon coeur s'apaiser sous ces trois petits mots que je rêvais d'entendre de sa bouche.
  — On doit se séparer, on sait jamais si Steve lan—
— Non non on doit rester ensemble! paniquais-je
— Non Mia. Tu te tais et tu m'écoutes. Tu vas courir aussi vite que tu le peux vers la sortie de la forêt, tu tomberas sur une voiture qui t'attend. Le gars à l'intérieur t'emmènera chez la vieille peau ou chez ton mec, à toi de choisir. Mais Steve lancera une recherche, et à ce moment là vaut mieux pas qu'on soit tous les deux, dit-il durement
— Mais je peux à peine me tenir debout! Je, papa reste avec moi je, j'ai peur je peux pas rentrer toute seule! dis-je terrifiée

As Long As You Love MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant