Point de vue Harry Styles.
Je me suis réveillé en sursaut dans la nuit, ou plutôt à l'aube je ne sais même pas. J'étais en panique, je ne sais même pas où je suis, je ne m'en rappelle pas, je tremble. Je crois que je tremble vraiment parce que je suis incapable de me relever. J'ai besoin d'une dose, j'en ai besoin pour me calmer. Ma respiration est tellement forte que je crois m'évanouir. La lumière s'allume et j'aperçois Louis qui vient me prendre dans ses bras.
- Calme toi..Harry regarde moi..
- Je te regarde.
- Non c'est pas vrai tu me regarde pas là..Lève les yeux..Tu trembles..
- J'ai besoin..
- Je sais..
Point de vue Louis Tomlinson.
Je sais qu'Harry se drogue, tout le monde le sait et même si je veux l'aider je sais pas comment m'y prendre. J'ai l'impression que je l'enfonce encore plus mais je peux pas essayer de le sevrer comme ça, il a besoin d'aide d'un médecin et je ne le suis pas encore. Quand on est allé au planétarium il était tellement mal sur le retour que j'ai du lui donner sa dose, je crois qu'il ne s'en rappelle même pas mais il a fait une crise. Alors là, bien évidemment je lui pose une question même si je connais déjà la réponse.
- Y'en as? Sur toi?
- Dans mon sac..
- Bouge pas, je reviens.
Et je me hais vraiment de faire ça mais j'ai l'impression de ne pas avoir le choix? Je lui tends le sachet et ça me brise le cœur de voir à quel point il galère à faire sa dose mais en même temps moi je n'ai pas très envie d'y toucher. S'il en veut il se débrouille.
- Harry..
Il ne m'écoute même plus, il range son sachet après avoir eu sa dose. Je vois ses muscles se détendre presque automatiquement, il est vraiment dépendant à cette drogue c'est hallucinant.
- Pourquoi tu ne te fais pas aider ?
- J'ai réussi à tenir longtemps..
- Non..C'est pas vrai ça.
- Je n'en ai pas pris hier.
- Hier soir t'étais en manque Harry..
- C'est pas vrai..
- Tu as dormi toute la route parce que je t'ai donné ta dose. T'es sûr que tu t'en rappelle pas? T'étais dans un état encore pire que celui là..J'ai du m'arrêter au milieu de la route, tu tremblais, tu m'as dis que t'avais froid et puis chaud..J'ai compris, je suis pas con alors je t'ai aidé, je te jure je pouvais pas te laisser comme ça Harry..
- Tu mens.
Je le vois déjà qui somnole, il va s'endormir et peut-être qu'il ne se rappèlera de rien à son réveil. Je crois que son cerveau est vraiment détracté, je pensais vraiment qu'il se souvenait d'hier. C'est moi qui aurait préféré oublier, j'ai l'impression que c'est de ma faute s'il est dans cet état alors que non, c'est de la sienne à lui, il s'inflige ça tout seul.
Mais je l'ai aidé.
Peut-être que j'aurais du l'emmener à l'hôpital au lieu de lui donner ce qu'il voulait ? Peut-être que j'ai l'impression que c'est moi qui peut le sauver alors que non? Il m'a déjà dit que personne ne pouvait le faire. J'ai l'impression qu'il a raison, j'ai peur qu'il ait raison. Et je regrette immédiatement mon geste, je regrette de lui avoir laissé prendre sa dose devant moi. De le voir snifer comme ça, comme si c'était normal. C'est normal pour lui de toute manière. C'est triste, c'est beaucoup trop triste. Je me hais parce que j'ai l'impression que je l'enfonce. Comment on peut vouloir aider quelqu'un en lui donnant sa dose d'héroïne ? C'est pas possible. Je suis con putain. Je le regarde attentivement, il a les yeux défoncés mais il parait si paisible. Je voulais le prendre dans mes bras pour l'emmener dormir dans mon lit mais il est beaucoup plus corpulent que moi alors je le laisse là. Je lui mets une couverture et je le vois s'endormir. Moi je suis bien incapable de m'endormir, j'ai trop peur. Je sais qu'il a pas pris grand chose, il a juste pris sa dose pour se sentir mieux, pour arrêter de trembler. Ça fonctionne, c'est ça le pire : le voir être en manque et puis d'un coup ça s'arrête, il est tellement dépendant qu'il en a besoin pour aller bien, pour aller mieux. C'est le monde à l'envers, on va pas bien quand on se drogue. Mes idées s'embrouillent vraiment, je me hais. Je fais que de le répéter. Je me hais. Je viens de lui donner sa dose parce que j'aurais été incapable de gérer une crise, parce que de toute façon il l'aurait prit avec ou sans moi.
