— Salut Princesse, dit-il en passant sa main sur ma hanche et déposant un baiser sur ma joue.
— T'es toujours aussi… tactile ? Et m’appelle plus Princesse.
— Va falloir t’habituer à ce que je te touche si tu veux qu'on soit crédibles, chérie.
— Comme tu m'as si bien dit hier, tu n'es pas encore à moi. Alors garde tes mains dans tes poches s'il te plaît. Allez viens.
— Rohh c’que t'es coincée, peste-t-il.
— Oh ça va ! T'auras tout le temps de te ratrapper la semaine prochaine, dis-je en tapant le code de l'entrée.
— J'y compte bien, se marre-t-il.
— Eliott, dis-je en me retournant, ça suffit. On est là pour bosser.
— Coincée, me nargue-t-il en me volant un baiser furtif.
— Ta gueule !
Je peste et me retourne en entamant la montée des escaliers. L'ascenseur étant en panne depuis trois semaines, j’en profite donc pour muscler mon postérieur. Aux chiottes les squattes !
— Et n'en profite pas pour mater mon cul !
— Moi ? Jamais ! affirme Eliott, ironique.
Notez bien mon levé de yeux au ciel s'il vous plaît.
Une fois chez moi, je retiens mon lancé de jambe à la perpendiculaire me rappelant que je ne suis pas seule. Il va me prendre pour une barge.
— Tu bois un truc ? demandé-je.
— Je vais prendre comme toi, dit-il charmeur, comme je l'avais fait la veille, le charme en moins.
Je me dirige donc vers la machine à café et fais couler deux tasses.
— Bonne idée. J'ai un rendez-vous Platine juste après, déclare-t-il en posant son cul sur le tabouret face à moi. Le café ne sera pas de trop, rit-il.
— T'es débordé dis-moi. Rappelle-moi, c'est quoi Platine ? Du sucre ? demandé-je en posant sa tasse près de sa grande main.
— Soirée/nuit. Merci, dit-il en regardant la tasse. Et je suis très demandé chère Madame, se vante Eliott.
— Ça te plait de faire ça ? Je veux dire vraiment ? dis-je curieuse. Comment on peut avoir l'idée de faire un truc pareil ? C'est dégradant un peu quand même…
— En quoi rendre une femme heureuse est dégradant Princesse ?
— Milah ! râlé-je. Tu te vends quand même. T'es une pute de luxe en quelque sorte.
— Et toi une cliente de pute de luxe, Princesse Milah, dit-il fièrement. Ta situation n'est pas mieux que la mienne ma jolie. T'as besoin de moi, j'te signale.
— Merci de me rappeler à quel point ma vie est génialement à chier Escort Boy ! Pour ça, je n'ai pas besoin de toi !
Je me vexe et quitte la cuisine. Il a raison, je le sais bien, mais l'entendre de sa bouche, ça pique. Je n'ai jamais dit que j'étais fière de faire appelle à lui pour gérer mon problème. Mais m'allonger sur le bureau de Duval pour qu'il me foute la paix n'est pas une solution envisageable. Je préfère de loin me délester de dix mille cinq cent balles et garder ma dignité. Je ne serai pas obligée de faire quoique ce soit que je ne veuille pas avec Eliott. C'est moi qui paie. C'est moi qui décide.
— Je suis désolé, dit-il dans mon dos.
Je n'ose pas me retourner car mes yeux sont bizarrement mouillés. Pas sûr que le coup de l’allergie passe comme une lettre à la poste. Et le délire de l’épluchage d'oignon aussi.
— C'est bon ça va, lâché-je la voix tremblante toujours en lui tournant le dos.
— Tu pleures Princesse ?
Super ! Je le vois d'ici se marrer comme un âne et se foutre de ma gueule jusqu'à la fin de notre contrat. Il doit me rester de la mort aux rats au fond d'un placard, je pourrai peut-être en foutre dans mon thé ce soir avant d'aller dormir ! Hein quelle bonne idée ?!
— T'en fais pas ma belle, dit-il en passant ses bras autour de ma taille et posant sa tête au dessus de la mienne. On va gérer. Ça sera le meilleur contrat de ma vie, j'te promets.
Je regarde ses mains nouées sur mon ventre et j’arrive à me détendre. J'inspire un bon coup et ferme les yeux un instant. Franchement, les bras d'un mec, ça ne fait pas de mal cinq minutes. Merde j'avais oublié comme c'était bon !
— Salut c'est moi ! gueule une voix que je connais bien. Oups ! Je dérange ?
Je m'écarte d’Eliott et essuie vite fait mes larmes presque sèches.
— Non maman, tu ne déranges absolument pas, dis-je en reprenant mes esprits. Eliott allait partir de toute façon.
— Ah bon ? dit-il choqué. Déjà ? Mais on a pas fi…
— Je t'appelle tout à l'heure, le coupé-je avant qu'il ne fasse une boulette devant ma mère en le poussant vers la sortie.
— Euh ok… Mais j'ai un rendez-vous Plati…
Je plaque ma bouche sur la sienne pour étouffer son “Platine” avant qu'il ne sorte. Il reste stoïque et se laisse faire. Ah enfin ! J'arrive à lui clouer le bec à celui-là ! J'avais presque oublié aussi la sensation des lèvres d'un mec sur les miennes.
— Au revoir Princesse, murmure-t-il encore sous le choc. Recommence quand tu veux, fait-il souriant
— Allez bouge Mancini, dis-je en levant les yeux au ciel.
— Au revoir Madame, lance-t-il ensuite en direction de ma mère.
Chapitre débloqué au concours = nouveau chapitre ici aussi 👌
A bientôt 😚😚😚
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L'imposture 3
ChickLitLetempsdunsoir.com, ce site qui marche du feu de Dieu et qui vous propose autant de beaux gosses que de bombes atomiques est de retour ! Après Célie et son plus que charmant Killian, Iris et "seulement Stan", veuillez accueillir Milah et Eliott ! M...