26. Les aveux

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La matinée a été très bizarre je trouve. Moi franchement, je me sens bien. Ma petite démo vocale du matin m’a mise de bonne humeur finalement. C'est fou ce que ça m'a défoulé  ! En revanche, je ne sais pas ce qui a piqué Eliott mais il n'a pas l'air dans son assiette. Bref… il va avoir le temps de se reposer un peu si c'est la fatigue qui le met dans cet état. Seuls les employés de Come Home sont conviés à l'activité de cette après midi : la plongée.  Super ! J'ai peur de mettre la tête dans l'eau ! Et des machins qui nagent dedans aussi ! Tristan tente de me rassurer du mieux qu'il peut. Mais une fois la combinaison enfilée, je panique sévèrement. Je ne veux pas y aller ! C'est impossible. Je veux mourir ici et maintenant sans jamais avoir le temps de croiser une méduse à trois têtes ! La sensation dégueulasses des algues qui s’enroulent autour de mes jambes me fait frissonner. Je ne suis toujours pas dans l'eau que je les sens déjà s'agripper à mes chevilles. Bon j'avoue, vu la profondeur ici, je ne suis pas censée les sentir. Mais on ne sait jamais ! Et si une famille de requins baleines avait décidé d’emménager ici hein ?! Personne n’y pense à ça ! Ils verront bien le jour où ils se feront croquer les fesses par Sharkinator ! Je tiens à mon postérieur moi !

Je choisi donc de rester à bord alors que les autres se placent sur le rebord du bateau, dos à la mer, prêts à se laisser tomber dans les abyss de la méditerranée. Je n'ai jamais dit que j'étais courageuse hein, qu'on soit d'accord...  Je laisse volontiers ma place. Pour le retour de Xéna la guerrière, on repassera !

C'est là que je vois qu'une seule personne n'a pas plongé avec les autres : Jérémie Duval. Super ! On peut lui enrouler une méduse mutante autour du cou à lui ? Non ? Rohhh !

— Tu n'y vas pas ? demandé-je.  

— Je ne vais pas te laisser seule ici.

— Oh vas-y ! Je vais survivre, dis-je en souriant.

Oui oui ! Vas-y  ! Dégage ! Bouge de là ! Va boire le thé avec maman requin !

— On ne sait jamais si on doit couler… je veux être là pour te secourir, lance-t-il en s'asseyant à côté de moi.

Il s'est cru dans Titanic ou quoi ? Tu peux remballer Di Caprio  ! L’iceberg c’est moi !

— C'est trop aimable…

— C'est sérieux ? Avec Eliott… demande-t-il ensuite.

— Plutôt oui, affirmé-je. Et toi ? Tu vas quitter ta femme ?

— Sûrement, je n'aime plus vivre comme ça, avoue-t-il.

— Jongler entre ta femme et ta maîtresse, ça ne doit pas être simple tous les jours, dis-je en faisant semblant d'avoir de la compassion pour lui.

Et puis quoi encore ? Il veut vraiment que je le plaigne ? Espèce de con ! Va chouiner ailleurs !

— Vanessa je m'en fous et tu le sais, lâche-t-il en me forçant à le regarder dans les yeux. Tu sais très bien que ça a toujours été toi depuis le début, dit-il en posant sa main sur ma joue.

— Tu dis n'importe quoi.

Putain il a pris le soleil ou bien ?

— Je suis amoureux de toi Milah…

Ah bah oui ! Un bon gros coup de soleil ! C’est que ça tape dur ici !

Je pouffe de rire sans retenue. Mais qu'il est drôle !  

— T'es ridicule Jérémie. T'es marié, tu te tapes Vanessa et tu m'aimes moi ? Tu t’ennuis tant que ça dans ta vie ?

— Depuis l'an dernier, tu me rends fou, déclare-t-il en posant son autre main sur ma joue.

Je retire donc tous ses doigts de mon visage et m'écarte de lui en déplaçant mes fesses sur la droite.

— L'an dernier était une erreur ! Ça n'aurait jamais dû se produire, affirmé-je.

Et là vous vous dites : “mais qu’est-ce qu'il s'est passé l'an dernier ?”. Bah je vais vous le dire ! Une belle boulette ! Mais naaaaannn ! Je n'ai pas couché avec ! Enfin c'était moins une ! Il avait toujours terriblement bien caché le fait d'être marié et comme une andouille, j'avais bêtement cru à toutes ses salades. Mais genre grosses salades composées quoi ! Il m'avait invité au resto, sorti le grand jeu un vendredi soir. Bref, on a fini dans une des chambres de l'auberge où nous dînions.  C'était… chaud bouillant bordel ! Jusqu'au moment où son téléphone a sonné au fond de sa poche. J'ai décroché comme une mongole. Normal, j'avais la main dans son froc et je voulais envoyer chier la personne derrière cet appel. Enfin, quand j'ai entendu “ mon chéri à quelle heure tu rentres ?”, ah bah je me suis refroidie quoi. Aujourd'hui, je regrette même de ne pas avoir bousiller sa queue en la pressant comme un putain de citron ! Il a bien entendu essayé de me sortir les violons, mais c'était trop tard. Je ne donne pas dans le mec pas libre. Enfin, je pensais vous l'avoir dit ça non ?

Non ? Ah bah autant pour moi !

Bah alors Milah ? On nous fait des cachoteries  ? 😋Bientôt la soirée 🤗😈🌡🔥

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Bah alors Milah ? On nous fait des cachoteries  ? 😋
Bientôt la soirée 🤗😈🌡🔥

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