49. Retour au bercail

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La fin des vacances est arrivée à une vitesse folle. Décidément, je crois que je ne me lasserais jamais d'être ici. J'aime vraiment cet endroit, ce dépaysement. Et quoi de mieux que le paradis avec Eliott Mancini ? Mon beau serveur de karaoké a, comment dire… délicieusement squatté la chambre de mon Mobil’Home le reste du séjour. Et comme si le hasard n'avait pas si bien fait les choses, il est maintenant dans le même train que mes copines et moi pour le retour. Si c'est pas beau tout ça…

Nous n'avons pas vraiment parlé du retour à Créteil. Et en fait, je crois que j'ai peur d'y venir. Même si nos retrouvailles sont clairement un signe du destin et blablabla, je ne cesse de me dire que tout n'est peut-être qu'une illusion, une énième amourette de vacances. Du genre : “c'était cool nous deux mais voilà… J'ai ma vie, t'as la tienne. Adieu poulette et à l'année prochaine”. Mais je crois que définitivement, j'irai bouffer cette putain de mort aux rats planquée au fond du placard si ça arrivait. Mais j'aurais dû faire quoi ? Lui sortir les violons, me mettre à genoux et lui offrir une bague pour qu'il comprenne ce que je veux ? Jamais de la vie !

Je sais qu'il m'aime bien c'est clair. Mais jusqu'à quel point ? On ne peut pas dire que notre “relation” soit des plus banales c'est sûr. Mais quelques jours au paradis ne valent rien à côté d'une vie entière à partager. Si je suis une Princesse, je veux qu'il soit mon Prince. J'ai pensé à lui toute une année entière, sans repos. D'abord avec les larmes au creux des yeux, puis avec le sourire au bord des lèvres. Le retrouver là est un rêve qui s'est réalisé. J'aurais pensé qu'il aurait trouvé une femme faite pour lui durant tout ce temps, et j'aimais le croire heureux alors que moi, j'attendais encore mon tour. Mais n’est-ce pas un signe de plus que ni lui ni moi n'ayons eu personne dans nos vies depuis tout ce temps ? Un signe que notre destin était de nous retrouver.

Bref ! Tout le bordel dans ma tête aurait sûrement déjà disparu si je n'avais pas peur de lui parler. Enfin, nous allons bientôt arriver en gare et je serais fixée. Prince ? Ou mort aux rats ?

— Ça ne va pas Princesse ? demande Eliott en serrant ma main.

— Si, si… annoncé-je lasse en regardant dehors.

— Milah ? fait-il en serrant plus fort ses doigts sur les miens pour me forcer à le regarder. Tu penses mentir à qui là ? Tu oublies que je suis ton partenaire de “mythonage”, se moque-t-il.  

— C'est juste que… je me disais, commencé-je, les vacances sont toujours trop courtes…

Pfff ! C'est ça ouais !  Quel courage Milah ! Bravo !

— Moi je suis content de rentrer. Ça fait plus de huit mois que j'étais là-bas alors… T'es sûre que ça va ? T'es toute pâle ? s’inquiète-t-il.

— Ah le côté hublot tu sais bien, tenté-je maladroitement.

Il me sourit un instant en repensant à cette connasse de Vanessa et à notre crise de rire quelques mois auparavant et finit par se lever.

— Je vais te chercher un truc à boire, j'arrive.

— Nan c'est bon t'inquiète, tenté-je pour le retenir.

Je m'en fous de boire quelque chose… Je veux juste que tu restes là…

— J'en ai juste pour deux secondes, s’amuse-t-il avant de disparaître dans l'allée centrale.

— C'est vrai que t'as une sale tronche, annonce Alex qui est dans la rangée d'à côté.

Je l'avais presque oublié celle-la. Je tourne la tête dans sa direction en levant les yeux au ciel. Je regarde ma copine qui se fout royalement de moi alors que l'autre dort à poings fermés la bouche grande ouverte.

— Tu penses lui dire quand que t'es raide dingue de lui ? demande-t-elle ensuite.

— C'est pas si simple, déclaré-je en baissant le yeux vers mes pieds et voyant une patte de Split qui dépasse de dessous mon siège.

— Au contraire ! C'est le truc le plus simple du monde  ! Tu l'aimes, il t'aime, et il vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants, point.

— T'es pas dans sa tête… Tu ne sais pas ce qu'il pense de moi, me résigné-je.

— Je ne sais peut-être pas ce qu'il pense mais je ne suis pas aveugle que je sache, râle-t-elle. Alors porte tes couilles et dis lui ce que tu ressens bordel !

— J'ai pas de couilles, fais-je avec une moue dépitée.  

— Je confirme ! lance Eliott en débarquant.  Tiens Princesse, dit-il en me donnant une bouteille d'eau avant de se remettre à côté de moi. Je ne t'ai pas déjà dit d'arrêter de parler de couilles en ma présence, chuchote-t-il à mon oreille.

Merdum ! Comme si c'était le moment de me chauffer ! Je frissonne comme si j'étais nudiste au pays du pingouin putain !

Plus un seul mot ne sort de ma bouche. Le seul truc que je parviens à faire : sourire comme une couillonne attardée. Rien de tel pour le faire tomber amoureux de moi !

J'ouvre ensuite maladroitement la petite bouteille d'Evian et pose le goulot contre mes lèvres pour éviter de penser à la voix sensuelle du beau gosse assis à côté, et qui me regarde avec intensité. Mais là, il faudrait carrément que j'évite son regard pendant que je tente de boire, sinon je risque de me baver dessus. La grande classe ! Du Milah tout craché. On est plus à ça près vous me direz…

— Regarde Princesse… on arrive, fait-il enjoué alors que je manque de m'étrangler avec ma gorgée d'eau.

— Génial ! dis-je hypocritement, le sourire faux et la voix nasillarde.

Bordel on ne peut pas faire demi tour ?

Bah j'avais dis 1 chapitre bonus pour la rentrée 🤣🤣🤣On est pas la rentrée

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Bah j'avais dis 1 chapitre bonus pour la rentrée 🤣🤣🤣
On est pas la rentrée... Et y'a 3 chapitres bonus 😆😆😆
A très vite 😗
#PasDouéePourLesAdieux 😉

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