31. Douche, plage et traduction

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Je regarde Eliott qui dort toujours comme un bébé. Je ne sais pas quelle heure il peut bien être et je m'en fous. J'aime bien le regarder, paisible. J'en oublie même la raison de sa présence ici. Je pourrai facilement rester là à l'observer durant des heures et des heures. Il est canon quand même mon escort boy.

Cette nuit, je me suis sentie tellement bien dans ses bras, vivante et désirée. Comme n'importe quelle femme aimerait se sentir d'ailleurs. Eliott a ce pouvoir sur moi. Le pouvoir de me faire oublier un instant la vie telle que je la connais. Entre ses mains, j'ai eu la sensation de me redécouvrir. Comme si toute ma vie, je n'avais été qu'un sosie fade de moi-même. Il est définitivement super fort le beau Eliott.

Je décide tout de même d'aller prendre une douche et d'arrêter ma séance matage intensif et de le laisser dormir en paix. Je vais virer barjo à le mater comme ça. Il va bientôt falloir qu'on se lève de toute manière. Allez hop !

Sous le jet brûlant, je fredonne la chanson qu'il avait chanté la veille et me dandine tout en me savonnant, le sourire aux lèvres comme une idiote.  Doucement… Oh doucement...

— Je peux venir ? demande la voix de mon Prince au bois dormant.

Je me retourne, surprise, alors qu'il a déjà sa tête qui s'est tapée l’incruste dans le rideau de douche.

— Même pas en rêve, dis-je moqueuse.

Je regarde sa tête de boudeur et je fonds immédiatement.

— Ca va je déconne ! ris-je. Allez viens !

Bon, inutile de préciser que la douche a été plus longue que prévue. De plus, Eliott s'est appliqué à caresser chacun de mes tous petits tatouages. Lui qui avait déjà vu la petite fée clochette en bas de mes reins la première fois où il a “fermé ma robe”, il a également pu observer le lys dans mon aine et la plume sous mon sein gauche. Je dois dire qu'il a beaucoup apprécié mater ce dernier. On se demande bien pourquoi...

***

Nous arrivons à la plage vers 14h00. Pouffiassa a sorti le grand jeu : haut de maillot cache tétons et string. Faut  limiter les traces de bronzage quoi. Elle est déjà enduite de graisse à traire au monoï à paillettes et prête à cramer comme une crêpe sur sa poêle. Décidément, cette fille a vraiment un soucis avec ce qui brille. Je suis quasi sûre qu'elle peut même faire des signaux en morse avec son cul pailletté. Bref…

L'après-midi se passe à merveille. Eliott et moi sommes plus complices que jamais. Tu m'étonnes avec la nuit qu'on a passé en même temps… Il me masse tout en m’étalant de la crème solaire partout, il me porte sur son dos pour me conduire au bord de la mer, nage avec moi. Comme un vieux couple, il me fout la tête sous l'eau et chahute avec moi. Même si j’ai toujours du mal avec le fait de mettre ma tête sous la flotte, je me dis qu’au pire, il est là si maman requin vient chercher la merde.

Franchement, ça fait du bien ! Je me détends enfin depuis plusieurs jours, et c'est surtout grâce à lui. Je suis bien contente qu'il soit là, mais vraiment. J'ai décidé de profiter un peu, et tant que ça lui convient, ça me va aussi. Je ne veux rien faire qui le mette mal à l'aise. Même si je le paie pour “être à moi", Eliott n'est pas mon jouet. D'ailleurs, je ne l'ai jamais considéré ainsi. Hier soir, je me suis laissée emporter, clairement. Mais des mois de frustrations et lui dans les parages qui me fait de la pupille, c'est loin d'être simple à gérer je vous assure ! Un mec comme Eliott, ça n'existe que dans les films soyons honnêtes. Bon d'accord, c'est aussi un acteur, il joue très bien même. Mais j'aime l'idée qu'il est ainsi en vrai aussi. Parfait ! Il a beau me taper souvent sur nerfs, je l'aime bien, beaucoup. Je le trouve attachant.

— Ca te dis qu'on s’éclipse une petite heure ? demande-t-il alors que nous sommes en train de griller au soleil sur nos serviettes.

— Pourquoi pas ? T'as un truc en tête ? demandé-je déjà en train de saliver.

— Peut-être bien…

Il approche son visage du mien pour venir m'embrasser, mais il est vite stoppé par Vanessa qui braille.  

— Milah ! Viens ! fait-elle en criant vers nous. Il y a deux allemands perdus là-bas avec Jérémie, fait-elle en s’agenouillant près de nous. .

— Et ?

Il n'a cas partir avec eux tiens ! Auf Wiedersehen tête de gland !

— Bah t'es la seule à parler allemand ici.

— Je parle peut-être allemand, mais ICI, je suis autant perdue qu'eux.

— Bah Jérémie peut expliquer, mais il faut que tu traduises, me sort-elle avec sa voix de bimbo des plages.

— Rohhhh, bon ça va, j'y vais ! abdiqué-je en levant les yeux au ciel.

Je me lève à contrecoeur et abandonne mon escort aux mains de Vanessa qui prend déjà place sur ma serviette. Pfff ! Elle n'en rate pas une celle-là.

Putain de ramasse-miettes  !


Si vous vous attendiez à des scènes matures : sorry 😂
Mais si vous avez aussi l'habitude de lire mes chicklits, vous aurez remarqué qu'il n'y en a jamais.  C'est déjà assez compliqué de les écrire dans les romances, alors ça me fait des vacances 😂😂😂😂

Bisous bisous ❤

L'imposture 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant