16. Un Prince aux abois

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Un minibus nous attend devant la gare de Toulon. Eliott, en bon gentleman charge nos affaires et même celles de la pétasse qui a de fortes envies de dégueulade.  Bientôt elle va nous sortir qu'elle a le mal de mer en train cette cruche. Pfff ! Ça ne m’étonnerait même pas en plus !

Nous arrivons à  destination presque une heure plus tard. Avec les bouchons, on a mis deux fois plus de temps que prévu. Je ne vous raconte pas l'ambiance dans le bus ! Patrice, fidèle à lui même fait de la lèche au boss en le remerciant sans cesse pour ces vacances. Qui soit dit en passant, ne vont pas être de tout repos. Duval lui, oh bah il me fixe durement dès qu'il le peut, sûrement avec des boules grosses comme des pastèques quand il mate Eliott ensuite. Sofia et Vanessa parlent shampoing, Hélène me ressort un couplet “champignesque" et Eliott commence à se crisper de plus en plus. Le pauvre, il doit sûrement regretter d'être là.  

Arrivés à l’hôtel, nous récupérons tous nos clés de chambres. Et montons à notre étage. Nous avons cinq chambres dans le même couloir. J'ouvre alors la mienne, et celle d’Eliott accessoirement, car il porte déjà tous nos bagages. A peine entrés, il lâche ensuite toutes nos affaires et part s’étaler à plat ventre sur le grand lit. Et là, il pousse un cri étouffé dans la couette en tapant des poings près de sa tête. Je le regarde, scotchée, avec l'envie de rire. Mais bon, je me retiens. Le pauvre. Je compatis.

— Ce séjour va m’achever Princesse. Heureusement que j'arrête tout après ça. Tu parles ! Je vais être bon pour l'asile ! Ils sont tous cinglés dans ta boite ma parole !  

— Je suis désolée, dis-je sincèrement.

— Imagine si ça avait été Vanessa la cliente. Je serais passé à la casserole à la gare avant même que le train parte. Non pas que j'aime pas ça hein, dit-il en se retournant sur le dos et se redressant sur les coudes. Putain et ton Jérémie là, il meurt d'envie de m’égorger. Je le sens.

— Ce n'est pas MON Jérémie. Justement, t'es là pour qu'il comprenne qu'il ne m’intéresse pas et qu'il sente que j'ai déjà un homme bien présent dans ma vie qui me rend heureuse. Elle va être affreuse cette semaine, dis-je affligée.  

— Tu oublies que ton Prince est là ma belle.

Je me marre un instant, soudain plus détendue, puis regarde l'enveloppe qui m'a été donné avec la clé. Je l'ouvre et regarde la feuille qui s'y trouve. Putain c'est un planning ! Je prends vite peur lorsque je constate qu'il y aura sûrement une feuille par jour. Si j'en crois l'imprimé, nous devons être au mini golf dans moins d'une heure. Ensuite, dîner à 19h30.

Duval compte signer mon carnet de correspondance chaque jour ou bien ? Bordel l'angoisse ! C'est moi qui vais faire un aller sans retour à l'asile dans sept jours putain ! Il a vraiment un grain ce mec.

— C'est quoi cette tête ? demande Eliott. Tu me fais peur là.

— Prépare-toi chéri… mini golf dans quarante minutes, affirmé-je et tournant la feuille vers lui.

— Cool ! J'adore ! J'ai le droit de mettre un coup de club dans la tronche de l'autre con ? fait-il enjoué.

— Nan ! ris-je.

— Oh bah j'adore plus alors, avoue-t-il déçu.

— Tu ne diras plus ça quand tu auras vu le swing de Vanessa, dis-je en mimant une pétasse tenant un club de golf prête à taper dans la balle, le cul en bombe.

Il sourit, les yeux pétillants.

— Espérons… lance-t-il ensuite. Bon, on a quarante minutes à tuer donc ?

— Ouais…

Il me regarde les yeux débordants de malice, une idée derrière la tête.

— Enlève-toi ça tout de suite du crâne Escort Boy. C'est moi qui paie, moi qui décide, et j'ai dit : dispensé de galipettes, affirmé-je en posant les poings sur les hanches.

Il se lève et vient approcher son visage tout près du mien.

— C'est bien dommage Princesse, murmure-t-il à mon oreille tout en faisant glisser ses doigts le long de ma colonne vertébrale. J'suis sûr qu'on s'entendrait parfaitement au pieu.  

Ce couillon me fait frissonner comme une pauvre fille en manque de mec. Sa voix chaude résonne dans ma tête, ses caresses délicieuses me transportent en un rien de temps. Putain ce mec est doué ! Et il le sait.

— Bon ! Je vais prendre une douche moi, balance-t-il en dégageant sa tête de mon cou pour me faire face.

Petit con !

— Mais tu peux toujours venir avec moi, dit-il avec un clin d'oeil.

J'avance donc mon visage du sien, le regard dévorant.

— Va te faire foutre Mancini, chuchoté-je contre ses lèvres. Ouais t'as raison, va prendre une douche… tu chlingues, ris-je.

On va bien se marrer tiens !

C'est qu'il est chaud le Eliott 😏😏😏

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C'est qu'il est chaud le Eliott 😏😏😏

L'imposture 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant