Le réveil sonne et j’ai franchement du mal à ouvrir les yeux pour lui faire fermer son clapet. Je sais qu’il faut qu’on se lève mais avec la journée d’hier, sans parler de la nuit, je ne suis plus bonne à rien aujourd’hui. Mais il va falloir que je me bouge le cul et éteigne ce putain de réveil ou ça va chier. Duval a bien insisté hier soir : zéro retard, ou le bateau partira sans nous. Aujourd’hui, c’est Porquerolles ! Départ de Giens à 9h00 pétante et retour à 18h00. Le temps de se préparer, d’aller prendre le petit déjeuner et d’aller jusqu’à Giens, autant dire que j’ai plutôt intérêt à lever mes fesses de ce lit et vite ! Allez ! GO !!!
7h00 : on éteint le réveil.
7h00/7h30 : on se prépare.
7h45 : petit déj’.
8h20 : on se casse.
***
Enfin descendu du bateau, nos sacs sur le dos, je remercie Vanessa de ne pas avoir vomi ce coup-ci. Bon, tout comme le train, le bateau, elle n'a pas trop kiffé. C'est dingue ce que cette fille à l'estomac fragile. Manque de bol pour elle, en plus il y a du vent aujourd'hui et ça a tangué sévère pour arriver sur l'île. Même si on ne parle pas de “vagues” en Méditerranée, la mer bouge pas mal quand même en cas de Mistral.
Enfin bref, Jérémie voulait louer des vélos pour la randonnée, alors que la majorité a préféré rester à pieds. Pédaler là tout de suite, non merci. Il paraît que ce n'est pas trop plat comme rando alors bon… Du coup c'est parti pour une journée de balade en plein soleil.
***
Ça fait maintenant des heures que nous marchons et je suis au bout du rouleau. A ce stade, par cette chaleur étouffante, c'est de la torture, rien de moins. Je n'éprouve aucun plaisir à être là. Je dégouline, je crame et en plus, je me suis faite bouffer par les moustiques. Résultat, je dois être rouge comme une tomate farcie, en sueur et pleine de piqûres. La grande classe ! Mais toujours plus classe que Pouffiassa qui se met à brailler comme un vieux corbeau dès qu'elle croise une bestiole. Et le meilleur, c'est qu'en même temps de crier, elle court la folle.
Enfin elle court, c'est vite dit. Je dirais plus : elle bat des jambes et ondule des bras. Si seulement elle pouvait se jeter de la falaise et tenter un : “I believe I can fly". Mais non, elle est toujours là. Toujours à nous coller comme un chewing-gum sous les godasses.
— On est loin de la mer là tu crois ? demande Eliott discrètement.
— Aucune idée pourquoi ?
— Pour aller la noyer. Elle me fatigue cette meuf c'est un truc de dingue, avoue-t-il.
Je me marre et voyant son air dégoûté. Si seulement le meurtre de Vanessa pouvait être remercié par un juge pour service rendu à la nation. Mais je ne suis pas certaine que ça soit une raison suffisante pour éviter la prison. Même si l'idée est plus que tentante, je préfère m’abstenir.
— Propose lui un bain de minuit ce soir au pire, me moqué-je.
— J'aime plus les bains de minuit. Je préfère ceux de minuit trente maintenant, déclare-t-il en me donnant un coup de hanche pour ensuite stopper sa marche et plonger ses yeux dans les miens.
Ce regard, je le connais par coeur. Il me fait fondre et chavirer sans demi-mesure. Son air malicieux, ses yeux pétillants et ce sourire ravageur m'ont totalement envoûté depuis plusieurs jours. Ce mec est définitivement très, très fort.
Je souris, toujours un peu plus charmée alors qu'il approche son visage du mien. Ma bouche est déjà prête à recevoir son baiser et mon palpitant s'emballe.
— Aaaaaaahhhh ! Y'a une bête ! Y'a une bête ! Y'A-UNE-BEEEEEETE ! beugle Vanessa en rompant notre moment de complicité qui commençait à augmenter en température.
Espèce de conne ! Toujours où il faut pas !
Sans blague ? Y'a une bête ? Oh tu chipotes...C'est pas comme si on était dans la forêt hein ?
Et là, la crise de rire internationale : Pouffiassa se mange la gueule par terre. Ah bah ouais fallait s'en douter ! Qui est assez con pour mettre des chaussures de bimbo pour une randonnée ?
Tiens ! Bouffe ça !
Duval lève les yeux au ciel, excédé alors que Tristan va la ramasser au sol. Quel gentil ce Tristan quand même. Moi je te l'aurai laissé agoniser là au milieu des sauterelles !
Et c'est qui qui va rentrer voir son Cédric avec une belle bosse sur la tête ?
Le reste de la journée se passe sans plus de gamelle, de cris ou même de moustiques. On a finit par pique-niquer sur la plage avant de faire bronzette et de reprendre le bateau. Vanessa n'a pas gerbé sur le retour. De toute façon, elle avait le ventre vide. Tellement vexée de s'être ramassée la tronche, elle n'a même pas mangé à midi.
***
Regardant mon reflet dans le miroir, j'ai envie de crier, de pleurer, encore crier, fracasser le miroir, me pendre…
Elle est où la tomate farcie là ? Hein ? Elle est où ? Putain je suis rouge Coca Cola !
— Aaahhhhh ! lâché-je.
— Qu'est ce qu'il y a Princesse ? demande Eliott en arrivant en trombes dans la salle de bain.
— Regarde comme je suis méga rouge !
— Oh ça va t'exagères. On va te badigeonner de crème et demain tu n'auras plus rien.
— T'es sûr ? C'est violent là quand même.
— Et tu veux que je te montre comme je suis violent moi si JE, te fais rougir ? fait-il en avançant vers moi tel un prédateur.
Oh oui ! Oui ! Ouiiii ! Évidemment que je veux voir !
Finalement ça a bien décoincé ce coup-ci 🤣🤣
La fin des vacances approche
😢😢😢
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L'imposture 3
ChickLitLetempsdunsoir.com, ce site qui marche du feu de Dieu et qui vous propose autant de beaux gosses que de bombes atomiques est de retour ! Après Célie et son plus que charmant Killian, Iris et "seulement Stan", veuillez accueillir Milah et Eliott ! M...