30. La robe

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Je crois que je suis en apnée depuis que nous avons quitté le restaurant. Je suis en mode furie en chaleur depuis la danse super chaude d’Eliott sur moi. Et son baiser… Putain de bordel de merdum ! Tous pleins d’images m’envahissent le cerveau depuis ça et je ne cesse d’imaginer chacune de ses paroles chantées. Je me revois, les mains sur son corps et lui qui ondule en murmurant “doucement” contre ma bouche, m’embrassant dans le cou... Bordel j’étouffe ! Si vous saviez combien de fois j’ai rêvé de lui virer son t-shirt le temps de la chanson ! Il y a de quoi en devenir barge ! Rien que de repenser à son parfum qui me titillait les narines ça me rend dingue ! Sa voix méga sexy qui me soufflait des mots torrides n’a pas arrangé mon malaise non plus. Et son corps qui me criait de le déshabiller… Arggghhhhh !

Respire Milah ! RES-PIRE !  

Entrée dans la chambre, je peine à maîtriser ma respiration, comme si ma robe me comprimait la poitrine et quelle ne faisait que de se serrer toujours plus. Du genre du corset que les bonnes femmes portaient avant, toujours plus serré.

Je tourne et vire dans la pièce, sentant limite les gouttes de sueurs perler sur mon front. Je décide alors de me ruer vers la salle de bain pour dégager cette robe de la torture et enfiler quelque chose de plus confortable et sûrement bien moins sexy. Mais c’est ça ou mourir par étouffement vestimentaire. Et Eliott n'est pas payé pour juger mes fringues…

— Ca ne va pas Princesse ? demande Eliott inquiet alors que je me jette dans la pièce d’à côté.

Non ça ne va pas ! Je suffoque ! J’ai chaud ! En plus c’est coincé !  

Et j’ai grave envie que tu me déshabilles !

— Si, si ! dis-je à travers la porte. Tout...tout va bien...

Je peste toute seule en essayant d’ouvrir cette fichue de robe de malheur, mais rien à faire. Je tente ensuite de la retirer par le bas, comme on enlève un pull. Mais elle est tellement serrée au niveau du bassin que je n’arrive à rien une fois encore. La loose, c'est moi le rôti maintenant !

— Merdum ! lâché-je dans la panique.

C’est décidé, je ne mettrai plus une seule robe durant tout le reste de ce séjour de merde !

— T’es sûre que ça va ? demande Eliott en passant la tête dans l’embrasure de la porte. Visiblement non, affirme-t-il ensuite en riant.

— C’est coincé…

— Bah attends je vais t’aider. Suffit de demander Princesse, dit-il en se plaçant dans mon dos.

— OK… déshabille-moi…

Merde, j’ai vraiment dit ça ?

— Minute ma belle, c’est vraiment super coincé là, s’amuse-t-il.

— On s'en fout ! T'as qu’à tout défoncer ! balancé-je par inadvertance. Enlève-moi cette robe, dis-je haletante, aux portes de l'asphyxie.

Oui Eliott arrache tout par pitié ! Aux chiottes la cliente et l’employé ! Mais enlève-moi ça  !

— Comme tu veux…

Je le sens qui accroche le haut de ma robe avec ses mains puissantes et déchire brusquement le tissus jusqu'en bas, me faisant frissonner. Putain mais même ça, ça me met dans un état catastrophique. En vrai, c'est super torride un mec qui arrache ta robe ! Et si c'est Eliott…

Je lâche un soupir mi-soulagé mi-excité. Je regarde ses beaux noisettes yeux briller dans le miroir et... merde ce qu'il est beau ! Une nouvelle vague de chaleur m'emporte alors que mon vêtement est bel et bien ouvert et ne me gêne en rien pour respirer convenablement. Nan… c'est lui qui fait ça. Sans le vouloir, il déclenche en moi une folle envie que je m'étais interdite d'avoir. N'en pouvant plus, je me retourne pour lui faire face et colle presque mes lèvres aux siennes.

— J'ai dit… enlève-moi... cette… robe, murmuré-je.

— Quoi ? chuchote-t-il.

— Maintenant, dis-je autoritaire tout en gardant le même ton.

— T'es sû…

Oh mais tais-toi un peu !

Je ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase et plaque ma bouche sur la sienne. Mes bras viennent instinctivement s’enrouler autour de son cou tandis que les siens prennent ma taille pour me soulever afin de me poser ensuite sur le meuble juste derrière. Il me dévore les lèvres, laissant ensuite sa bouche descendre dans mon cou, et toujours plus bas. Je suis dans un état de transe extrême et je ne veux qu'une seule chose : Eliott.

Mes jambes entourent sa taille et il en profite pour me porter jusqu'à la chambre. C'est bien aussi, je commençais à avoir mal au cul là-dessus. Il me pose à terre et quitte mes lèvres un instant. Ses yeux brûlants d'envie m’embrasent encore un peu plus. Comme si c'était possible… Il se rapproche de moi, colle son torse contre ma poitrine et laisse ses mains faire descendre ce qu'il reste de ma robe, lentement, délicatement. Enfin ! Rien que la sensation du tissus sur ma peau sensible me renverse et me fait perdre la tête.

— Voilà, robe enlevée, dit-il le ton rempli de désir. Et maintenant ? souffle-t-il sur mon visage.

Oh bah dispense de galipettes retirée...

Enfiiiiiin !
🔥🤗🔥🤗🔥

L'imposture 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant