5. La vérité

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J'vais donc chez Estebane avec Amélie, je sonne et il nous ouvre aussitôt, et nous laisse entrer.

- Ça va ? Vous avez que ça comme affaires ?
Nous demande Estebane.

- Ouais, on avait pas grand chose. Vous êtes sûr qu'on vous dérange pas ?

- Mais nan, ça me fait plaisir j'vous dis. Bah du coup Amélie va dormir dans la chambre à Allan,comme la dernière fois, et puis pour vous, j'vous laisse ma chambre.

- Et vous ? Vous allez dormir où ?

- Bah sur le canapé, vous en faites pas.

- Nan nan nan, j'vais dormir sur le canapé, ça me va très bien, et j'insiste vraiment. Déjà que vous nous héberger, alors si en plus j'vous prends votre chambre...

- Bah vous savez moi ça me dérange pas.

- Peut-être, mais j'ai l'habitude de dormir sur un matelas par terre, ou même des fois juste sur une couette, alors pour moi le canapé ce sera déjà du luxe.

- Bon bah alors si vous insistez... Bah, on peut peut-être se tire maintenant que... ?

- Ouais, vous avez raison, bah Tu as raison, ça sera plus simple.

Pdv Estebane

J'suis dans le salon, avec Maddy, on discute un peu sur le canapé, pendant que Amélie joue avec des jouets à Allan que j'lui ai donné.

- Ton fils est pas là ce soir ?
Me demande Maddy.

- Nan, j'le récupérè ce week-end.

- Tu sais, faut pas que tu t'empêche de sortir ou de faire des trucs parce qu'on est là, enfin j'veux dire... j'imagine que quand t'as pas ton fils, tu dois un peu t'amuser, voir des potes,...

- Ouais, je sais. Mais faut que t'arrête de t'inquiète comme ça, t'es ici chez-toi ok ?

- Ouais. Merci encore.

- Et faut que t'arrête aussi de me remercier toutes les 5 minutes.
Lui dis-je en rigolant.

- Désolé. Avec Amélie, on a de la chance de t'avoir.

- Elle est tellement mignonne, elle mérite pas de dormir je ne sais où, et de pas manger à sa faim.

- On dort dans un squatte, avec les autres. C'est Stan qui nous aidé. Quand il nous a vu à la rue, il a dit qu'il pouvait pas me laisser comme ça, et encore moins avec Amélie. Sans lui, je sais même pas si Amélie aurait survécu à l'hiver, elle est tellement fragile, et si jeune.

- C'est dingue, elle me rappelle quelqu'un, mais... j'arrive pas à savoir qui.
Lui dis-je.

- Moi je sais à qui elle te fait penser. Elle a son beau sourire, et la même bouille...

- De qui tu parles ?

- Si j'suis venue à Toulouse, c'était pour retrouver Hugo. J'étais décidé à lui dire la vérité, j'avais conscience du choc que j'allais sûrement causer, mais Amélie pouvait plus vivre dehors. J'avais pas d'autres choix que d'la lui confier. Amélie est la fille d'Hugo. C'est à lui qu'elle te fait penser.

Ça m'a fait un choc sur le coup, et maintenant qu'elle me le dit, oui c'est vrai qu'en fait c'est bien à Hugo qu'elle me fait penser. Quand elle sourit, qu'elle rigole, ça se voit qu'elle tient de son père.

- Hugo avait une fille ?!
Dis-je sans vraiment faire attention en fait.

- Il le savait pas. On a eu une petite aventure, mais c'était juste comme ça, rien de sérieux, quand il a rencontré Caroline, j'étais heureuse pour lui, il avait l'air vraiment amoureux d'elle, alors quand j'ai appris que j'étais enceinte de lui, je m'suis dit que j'avais pas le droit de lui gâcher son bonheur en lui faisant un enfant. J'aurais pu avorter, c'est vrai, mais...j'ai pas eu le courage. Et quand j'la vois aujourd'hui, au final c'est elle qui me donne de l'espoir, qui me donne envie de me battre, parce que j'ai pas le droit de l'abandonner.

Adolescente et déjà maman ! 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant