68. Famille

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Je suis rentrée chez Axelle, elle était déjà parti bossée, j'étais donc tout seul dans la baraque. J'avais toujours pas ouvert l'enveloppe.

J'ai été m'installer sur le canapé, j'ai fixé l'enveloppe quelques secondes, avant de décider de l'ouvrir enfin. Y'avait l'acte reconnaissance de mon père, beaucoup de papier officiel, avant que je tombe sur un document, sûrement le plus important : le refus de droits de maternité de ma mère. Je lis le document, et découvre l'identité de ma mère : Elisabeth Bertrand !

J'étais sous le choc. J'ai relus des dizaines de fois le nom pour être sûr de pas m'être trompés, mais nan. Ma mère était bien Elisabeth Bertrand. Le docteur Bertrand était ma mère. Sur toutes les femmes de cette tranche d'âge qui existe sur terre, il faut que ce soit elle !

J'avais l'impression de vivre un cauchemar. Mon père m'avait acheté comme on achète un paquet de chips au supermarché. J'ai volé Axelle pour connaître l'identité de ma mère. Tout ça pour apprendre que c'est la pire médecin qui existe. À ce moment là, je sais pas pourquoi, mais j'ai repensée à la vie que j'avais quand j'étais petit. Quand je pensais avoir le meilleur papa du monde. Quand ma vie avait l'air tellement belle et parfaitement. À ce moment là, j'avais qu'une envie c'était d'y retourner.

Le pire c'est quand j'ai repensée à Pénélope. Dans les documents que je lui ai fournis, y'avait beaucoup d'informations personnelles sur ce fameux Varek. Je pouvais plus m'empêcher de me demander ce qu'elle allait faire avec. Pourquoi elle voulait toutes ces infos ?!

[...]

Je vais bosser, avec Bertrand, je vais plus la regarder pareil maintenant. Quand j'arrive aux urgences, je me change au vestiaire, puis je rejoins le docteur Bertrand. Ma mère.

- Ah Mathis, enfin, j'vous cherchais. Comme d'habitude, vous n'êtes jamais là quand il faut.
Me dit-elle, toujours aussi aimable, franchement elle sourit jamais cette femme.

- Je devais commencer à 13h, et il est 12h48. Même quand j'suis en avance, ça va pas. En fait ça va jamais avec vous.

- C'est pas parce que vous êtes en avance que ça vous donne le droit de trouver le moyen de encore discuter. La salle d'attente est pleine, y'a des gens qu'attendent depuis des heures, alors faites votre boulot. Occupez-vous du petit Jouvard, en salle 3. Faites lui une prise de sang.

- Pourquoi vous me refourguez toujours les gosses ?

- Vous n'aimez pas les enfants ?!

- J'ai plutôt l'impression que c'est vous qui les aimez pas.

- Occupez-vous de cet enfant, c'est tous c'que j'vous demande.
Me dit-elle avant de partir.

Je soupire, avant de me diriger en salle de consultation 3, où je retrouve le petit garçon accompagné de son papa.

- Bonjour ! Alors, qu'est-ce qu'il s'est passé bonhomme ?
Dis-je avec le sourire, en entrant dans la salle de consultation.

- J'me suis endormi d'un seul coup, et j'suis tombé par terre.
Me répond-t-il.

- Tu t'es endormi ?! T'étais fatigué ?
Lui dis-je en rigolant un peu.

- Bah je sais pas moi.

Ça me fait sourire, ils sont toujours drôle et mignon les enfants en général.

- Monsieur ! Vous êtes le père ?

- Oui. J'suis venu directement quand l'école m'a appelé.
Me répond le papa.

- D'accord. Parce que j'viens d'arriver, donc j'suis pas au courant. Vous savez c'qu'il s'est passé exactement ?

- Il est tombé à l'école, un malaise apparemment. Quand j'suis arrivé, l'école avez déjà appelé les pompiers, ils étaient arrivés, et après ils l'ont emmené aux urgences et j'suis venu avec eux quoi.

Adolescente et déjà maman ! 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant