Chap. 40 : Une raison pour ses tords.

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Je le toisais sans savoir quoi dire, perdue entre toutes les émotions et les pensées qui me tiraillaient. Durant les longues journées que j'avais passé dans l'attente à l'Auberge, avant l'attaque et après avoir jeté un regard sur les livres sacrés de mon père, j'avais fais mes recherches sur cet Archange inconnu et oublié de tous. Je n'arrivais pas à croire que l'être céleste sur lequel j'avais entassé des informations tirés des vieux livres de ma Grand mere était la meme personne que j'essayais dès lors de chasser de mes pensées et qui se tenait à present devant moi, me suppliant presque de lui donner sa chance de s'expliquer. J'y avais consacré des journées entieres pour rompre l'horrible attente avant l'attaque et pour fuir ma Grand mere qui ne pensait qu'à me faire manger. L'Archange Samael n'avait alors rien de réel, de solide a mes yeux, or sa voix familiere insista :

- Laïa, regardes moi s'il te plait... Écoutes moi.

Je lui jetais un regard noir. J'aurais pu comprendre son inactivité face aux derniers évènements s'il m'avait donné le nom d'un Ange dont le faible rang aurait entrainé son inhabilité à se servir de ses dons jusqu'a ce soir. Or, ce n'était pas un Ange en bas de l'échelle hierarchique qui se tenait devant moi, il s'agit là d'un Archange. Et j'étais persuadée qu'il aurait pu changer la présente situation en claquant des doigts s'il l'avait voulu. Et il n'avait rien fait, me laissant croire à ses histoires d'enfant reccueillit par la Meute ! De nouveau, la colère qu'il avait apaisé éclata et je lui criais, me fichant éperduemment que ma voix résonne :

- Tu m'as mentis, tu n'as jamais cessé de mentir ! Tu m'as dis avoir été adopté très jeune par Marcus et Natalyah !

Sam passa ses mains successivement dans ses cheveux, cherchant les bons mots. Il finit par déclarer d'une voix calme mais qui trahissait sa nervosité :

- Je n'ai pas mentis, c'est la vérité.

- Ce n'est pas possible ! Répliquais je avec rage. Tu as l'âge de ce monde ! Tu ne pouvais pas être un enfant il y a deux décennies, ce n'est pas possible !

J'avais répété la derniere partie de ma phrase plus fort car elle faisait écho à la façon dont je vivais et a ce que je pensais depuis quelques semaines. Chaque nouvel évènement remettait en question tout ce que je savais ou du moins, tout ce que je pensais savoir et connaitre. Sam plongea ses yeux électriques dans les miens et j'y lis toute sa sincérité, ce qui eut pour resultat d'accroitre ma frustration. Là encore, la connaissance d'un élément courant comme le temps qui passe m'échappait. Il m'expliqua en prenant un ton doux et rassurant, sentant surement que j'étais en pleine crise de nerfs :

- Ça l'est. J'ai choisis d'adopter le rythme de vie des humains, Laïa. Je recommence une nouvelle vie dans un corps different à la fin de chaque cicle naturel. Je nais avec un nouveau né et quitte son corps à sa mort. La personne que je suis désormais a bel et bien grandis avec la Meute. J'ai renoncé a mes dons d'Archange, ce phénomène de resurrection n'est du qu'au fait que je ne peux pas mourir en meme temps que mon hote, du moins pas de façon naturelle. Je ne t'ai pas mentis.

Ce qu'il dit avait du sens et pourtant, je me sentais plus perdue encore. Je sentais ma colère s'évanouir, me laissant face à un vide presque douloureux dans la poitrine. Je lâchais, la voix beaucoup plus faible :

- Tu as abandonné tes dons mais tu n'en restes pas moins un Archange... Tu aurais pu arreter Azel... Tu m'as un jour dis qu'elle avait voulu te kidnapper lorsque tu étais enfant pour tes dons spéciaux. Tu n'as pas mentis là dessus non plus ?

Sam secoua la tete dans me quitter des yeux. Je me detournais, la gorge nouée. Le jour commençait a pointer et une grande fatigue m'assomait desormais. J'allais m'éloigner en direction de l'ascenseur, trop lasse pour poursuivre cette discussion, mais Sam saisit mon poignet. Meme si sa poigne était forte, le contact de ses doigts sur ma peau était doux et vint à bout de ma colère. C'est la voix rauque qu'il se lança :

ShadowsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant