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Lutte intérieure

- KATCHAN ! Hurla Izuku.

Il se sentit chancelé puis tomber.

Tout était flou autour de lui.

La chute parut infinie...

Il ne savait pas où il était, avait atrocement mal. S'il fermait les yeux, la douleur partirait, toutefois, quelqu'un l'en empêchait.

- Katchan, reste avec moi... Je t'en prie...

Difficilement, Katsuki papillonna des yeux. Tout ce qu'il fut capable de distinguer, le visage de son camarade de classe, pleurer au-dessus de lui.

- Arrête de pleurer, Deku... Dit-il faiblement. On dirait une fille.

Les pleurs ne cessaient pas. Dans un effort désespéré, Izuku essayait de stopper le sang que Katsuki sentait lentement s'échapper de son corps.

- Ne me laisse pas, s'il te plaît... Hoqueta-t-il à travers ses larmes.

Les lèvres de Katsuki esquissèrent un sourire.

- Après tout ce que je t'ai fait subir...

- On en est plus là, idiot ! Le sermonna Izuku, qui déchira un pan de son costume pour contenir l'hémorragie.

- Deku... Je vais mourir.

- NON ! Cria Izuku. Je te l'interdis ! Tu n'as pas le droit de dire ça !

C'était une certitude, il le savait. Les sensations de son corps disparaissaient, il voulait fermer les yeux, rien qu'un tout petit instant...

- Reste avec moi ! Ordonna Izuku. Tu me dois toujours des excuses pour tout ce que tu m'as fait !

- Je croyais... qu'on en était... plus là, le nerd...

Laisse-moi dormir... Supplia-t-il silencieusement. J'ai tellement sommeil...

Une légère claque l'empêcha à nouveau de sombrer.

Il regarda le poing d'Izuku, il brillait.

- Crétin... Tu t'épuises pour rien...

Le sang ne cessait de couler.

- Serre-moi...

Izuku s'exécuta. Katsuki le connaissait trop bien pour savoir qu'il luttait contre les sanglots, la poitrine serrée.

Avec ses dernières forces, Katsuki murmura :

- C'est moi qui t'ai sauvé cette fois, n'oublie pas... Vis ta vie jusqu'au bout, t'as intérêt à rester en vis, je veux pas... avoir fait ça pour rien, t'entends... le nerd ?

Il toussa un filet de sang :

- Dis à la veille... que je l'aime...

Faiblement, il eut la sensation que les bras se resserraient autour de lui et prit ce geste comme un signe d'acquiescement.

- Deku...

La voix de Katsuki se brisa.

- Pardonne-moi...

Izuku se mit à hurler de toute la force de ses poumons, mais il ne l'entendit pas.

La douleur avait disparue.

- Réveille-toi, Katchan !

Il rouvrit les yeux, reconnaissant le décor de sa chambre. Izuku à son chevet, Shōto derrière lui, tous les deux le regard soucieux.

- Tu as fais un cauchemar ? Questionna Izuku. Tu t'es soudainement mis à crier dans ton sommeil.

Un cauchemar... Ça paraissait si réel... Songea Katsuki, la main sur la poitrine.