Les liens du sang [Thorki]

Chapitre 6

Chapitre 6.

Rapidement, ils furent à la chambre et Loki se retrouva déposé sur le spacieux lit. Thor remarqua que la petite table basse devant le lit avait été remplie durant leur absence. Il observa ce qui y avait été déposé, puis souleva une petite fiole joliment décorée.

— Du lubrifiant, lut-il.

Loki eut un rictus, tandis qu'un frisson remontait le long de son échine.

— Quelle adorable attention, lâcha-t-il, ironique.

— Il va tout de même falloir y penser..., soupira Thor, tu ne tiens même plus sur tes jambes et le docteur a dit que tu risquais de mourir si... si nous ne faisons rien...

Le Jotun se raidit. Ses yeux verts s'agrandirent. L'Asgardien ne pouvait pas être sérieux...

— Personne ne me touchera ! Je préfère mourir plutôt que de te laisser me faire ça !

— Je refuse de te perdre une autre fois, Loki, mon frère, je t'ai déjà bien assez pleuré.

Thor ne comptait plus les fois où le Dieu de la Malice avait mis en scène sa propre mort.

— Tu comptes me forcer ?

— J'espère ne pas en arriver là.

— Donc, c'est un « oui ».

— Ne me fait pas dire des choses que je n'ai pas dites !

Loki se rendit au bord du lit et se leva sur ses jambes frêles, prêt à fuir. Si seulement il avait eu ses pouvoirs !

— Je n'ai rien à faire avec un violeur !

— Essai d'être rationnel, mon frère.

— « Rationnel » ? s'étouffa le cadet tout en se reculant vers la fenêtre. Et c'est toi qui as toujours cherché à être le meilleur qui me dit cela !

— Cesse de faire l'enfant, Loki, ce n'est plus un jeu. Tu pourrais mourir pour de vrai cette fois et je sais que tu veux vivre.

Il atteignit la fenêtre et s'apprêta à la casser pour fuir. Au même moment, Thor leva la main et attrapa le manche de son marteau qui vola dans sa paume.

— Loki, ne fait pas ça.

Le ton du Dieu Nordique était menaçant, c'était un avertissement. Le Jotun ne se figea que quelques secondes, mais ce fut suffisant pour que son aîné s'élance dans sa direction.

Ils se battirent, mais ce fut vain. Loki était nettement désavantagé... ses jambes le soutenaient à peine, il se sentait malade, il était menotté et il n'avait pas accès à ses pouvoirs. Néanmoins, il réussit à frapper son frère en plein visage et ce fut une grande satisfaction. Mais... rapidement, sans grands efforts, Thor eut raison de lui et il fut jeté sur le lit sans ménagement. Il hoqueta en s'écrasant contre le matelas, le souffle coupé.

La joue pressée contre les draps, il essaya de se relever, mais Thor déposa Mjölnir sur son dos. Le poids du marteau l'écrasa et il dut se rendre à l'évidence que même s'il se débattait, il ne pourrait pas s'en sortir... Seul son frère était en mesure de soulever cette chose, à son plus grand désarroi !

— Thor, prévint-il ne fais pas ça ou je ne te le pardonnerai pas !

Il sentit le poids du Dieu du Tonnerre s'installer sur ses jambes.

— Tu veux vivre, mon frère, je le sais. Je me souviens comme tu avais peur de la mort lorsque nous étions enfants et ça n'a pas changé. Tu n'es pas sérieux quand tu dis que tu aurais préféré mourir. Tu me remercieras un jour.

Thor attrapa les poignets menottés du Jotun et les ramena au-dessus de sa tête pour coincer la chaîne entre les barreaux du lit. Loki grimaçait. Il détestait rendre les armes... c'est pourquoi il tenta une autre technique.

Il fit ses yeux de chien battu :

— Thor, mon frère chéri..., susurra-t-il, mielleux, tu as raison : je ferais n'importe quoi pour vivre. Je vais coopérer, mais détache-moi et ôte Mijolnir de là.

— Tu crois que je ne te connais pas, mon frère ? Tu fuiras dès que je t'aurai libéré.

— Pas cette fois, je te le promets, Thor, tu dois me croire, je dis la vérité.

Il vit son frère hésiter. Semer le doute, en plein ce qu'il voulait. Mais il ne fallait pas sous-estimer Thor non plus, ce dernier avait l'habitude de ses petites manipulations. Il les pratiquait depuis l'enfance.

— Ayons un compromis : je vais te détacher lorsque nous aurons commencé. Ainsi, je saurai que tu ne pourras pas fuir et que tu seras sauvé.