Différente - T1

Treizième Chapitre - Réécrit

Lorsque nous retournons à la maison, nous tombons sur Joyce qui sort de la cuisine.

— Vous étiez où ?

— Je lui ai tout dit, soufflé-je alors que celui-ci referme la porte derrière nous.

— Oh... Et ça va ?

— Oui, ça va, Joyce, répond Jake avec un petit sourire.

Il passe à côté d'elle, et je le regarde se diriger vers le fond du couloir, sûrement pour rejoindre Zac. Je pousse un léger soupir, et Joyce me lance un regard perplexe.

— Il a réagi comment ?

— Assez bien. Au début c'était compliqué, mais...

Elle hoche la tête, et me sourit.

— Je te l'avais dit.

J'ébauche un sourire à mon tour, et elle s'agite alors un peu.

— Je t'attendais pour te montrer quelque chose.

Je l'interroge du regard, et elle me fait signe de la suivre dans le couloir. Je lui emboîte le pas, sceptique alors que nous arrivons dans le coin du couloir où réside l'escalier que j'ai remarqué en arrivant. Nous descendons lentement dans la pénombre, et je suis Joyce d'un pas hésitant.

— Tu m'as dit que tu aimerais voir les armes, alors...

Je pose mon pied au sol, et Joyce appuie sur l'interrupteur. Alors, je fais face à une vaste pièce, aux murs recouvert d'armes en tous genres. Je reste bouche bée, émerveillée, et longe alors les murs. À ma droite, il y a une arbalète en bois peinte en noir avec de multiples petits motifs indéfinissables. À ma gauche, je vois un arc, en bois lui aussi, mais pas peint et au manche entouré de lierre, fixé au mur près de son carquois rempli de longues flèches finement aiguisées. Il y a également, près de moi, un long katana brillant sorti de son fourreau, auquel Joyce jette un coup d'œil. Je vois un couteau à l'air léger, présentant des dents pointues et un manche en bois foncé. L'arme des loups-garous.

— Bienvenue dans la salle d'armes, fait Joyce. Comme tu peux le voir, on a pas mal d'équipements.

Je lui réponds d'un sourire ravi, et continue à scruter l'arsenal sous mes yeux. Je distingue alors, sur le mur en face de moi, une longue dague presque de la taille d'une épée, à la lame translucide parcourue de reflets bleus. Je m'avance vers elle, et fronce les sourcils.

— Elle est à quelle espèce, cette arme ?

Joyce s'approche de moi, et entrouvre les lèvres.

— Ah, bah...

Mais avant qu'elle ne puisse répondre, j'aperçois au bout du manche noir, une minuscule marque représentant deux ailes d'ange repliées.

— C'est aux Silencieux de Sang Pur ? hoqueté-je.

— Oui, je crois bien.

Je n'attends plus et l'empoigne. Soudain, je vois la lame s'illuminer vivement et faire apparaître un halo bleu clair tout autour d'elle. Je fais un bond en arrière et Joyce me lance un regard incrédule. Je fends l'air de la lame et laisse des traînées bleues derrière elle. L'empoigne est agréable et légère; l'arme semble m'aller parfaitement. Je regarde Joyce, qui a les yeux exorbités.

— J'avais encore jamais vu ça. Je l'ai déjà prise, mais j'imagine qu'elle ne s'active qu'avec un Silencieux de Sang Pur.

J'acquiesce lentement, et m'apprête à raccrocher le couteau au mur quand elle m'interrompt.

— Attends, on va montrer ça aux gars.

J'approuve en la suivant déjà dans l'escalier. Arrivées au rez-de-chaussée, nous les cherchons d'abord dans la bibliothèque, et finissons par les trouver dans le salon. Ils sont en train de rire, affalés dans le canapé, un verre à la main. En nous voyant, ils cessent de discuter et me lancent tout deux un regard stupéfait. Zac se lève et me rejoint, les sourcils froncés. Lorsqu'il me prend l'arme des mains, la lumière qui enveloppait la lame s'éteint instantanément.