Différente - T1

Trente-huitième Chapitre - Réécrit

— J'arrive pas à croire que t'as préparé tout ça, m'émerveillé-je en regardant autour de nous, une fois assise.

— Bah écoute, je peux être attentionné, et romantique même, sourit Jake.

Je souris à mon tour, amusée, et m'enfonce un peu plus dans l'épaisse couverture recouvrant le sol. C'est vraiment romantique. Cet abri de lumière sous les étoiles, confortable et intime. Avec en plus, de la nourriture à foison. Que demander de plus.

— Bon, tu as faim ?

— Ouais, carrément. Une faim de loup, ajouté-je avec un large sourire.

Jake pouffe puis soupire, aussi amusé que désespéré par ma blague. Il met ensuite la main sur la sorte de voile recouvrant le pique-nique - qu'il m'indique comme étant l'œuvre de Kaleb, censée protéger et conserver la nourriture -, avant de piocher dans les boîtes et les sacs. Je l'aide à en sortir nombre de trucs à grignoter et de petits plats appétissants. Jake pose également à nos pieds une bouteille d'eau, et une autre dont la boisson est légèrement bleutée.

— C'est quoi ? m'enquiers-je en pointant cette dernière du doigt.

— De l'alcool d'ici, c'est délicieux, tu verras.

Je grimace légèrement, et Jake se tourne vers moi, l'air rieur.

— T'aimes pas l'alcool ? s'étonne-t-il en piochant un raisin dans une petite boîte.

— Si, ça va, soufflé-je. Mais j'ai jamais trop bu, j'ai préféré évité de perdre mon self-control, on sait jamais.

Il acquiesce avec un petit rire chaleureux, et m'indique que je n'ai pas à m'inquiéter.

— Si tu bois comme un trou, je t'arrêtes, t'inquiète, lâche-t-il, moqueur.

Je fais la moue, faussement agacée, et il me gratifie d'un clin d'œil éclatant. Un autre frisson chaud, un autre bond de mon cœur contre ma poitrine.

— Bon, alors, poursuit le beau brun, comme je t'ai dit, j'ai pris un peu de tout, comme je savais plus parfaitement ce que t'aimais. Mais je me suis rappelé que t'adorais les raisins et les pâtes. Et puis j'ai pris quelques trucs que tu connais pas, parce que c'est drôle.

Je souris d'un air sarcastique, et il m'invite à commencer à manger.

— C'est toi qui as tout fait ? hésité-je en riant, après avoir pris une part de pizza.

— Oulà, non. J'ai peut-être coupé quelques tomates et cassé quelques œufs, mais rien de plus.J'ai demandé de l'aide au restaurant de Thaniel, tu pourras le remercier, grâce à lui, j'ai pas eu besoin de payer.

— Waouh, c'est super sympa.

— Ouais, j'étais surpris, fait-il, l'air perplexe. Je pensais qu'il m'aimait pas trop non plus.

— Je pense pas qu'il ne t'aime pas, indiqué-je en hésitant. Je crois que c'est plus une réaction à ton attitude désagréable avec lui. J'ai jamais compris pourquoi tu l'aimais pas, d'ailleurs.

Il prend une bouchée de pâtes, et soupire en évitant mon regard. Je fronce les sourcils, et l'interroge d'un geste de la main.

— C'est pas que je l'aime pas, finit-il par déclarer. C'est juste que... il avait l'air chiant.

Je pouffe un instant, et il me considère, l'air mi amusé, mi hébété.

— Tu ne lui as jamais adressé la parole, t'abuses, ris-je avant de me servir une petite assiette de pâtes.

— Oui, bah la première impression était pas folle, écoute. Mais j'apprends à le tolérer, il a pas l'air si méchant.

— Moi je dis, t'étais jaloux, osé-je lâcher.