Prologue

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Je ne l'épouserai pas !

Londres, Automne

- je ne peux pas l'épouser !
C'est impossible.

J'avais la nausée en regardant Lord Pickford arpenter le jardin en compagnie de mon père. Je me rendis compte que je m'étais exprimée a voix haute, car ma mère rétorqua d'un ton sec :

Mère :- Tu finiras par l'apprécier .

Son regard était glaciale, elle a le teint pale comme celui de toutes les femmes de la famille - exceptée moi qui avait tendance a rougir facilement.

Mère :- Un jour, quand tu seras plus mûre, tu nous remercieras de t'avoir préparé un si bel avenir.

Je sens le feu me monter aux joues. Pendant des années, j'avais essayé de satisfaire mes parents en me montrant plus docile, calme et obéissante. Mais a présent, je ne parviendrait plus a me dominer.

- Vous remercier ! De me faire épouser un homme plus âgé que mon père ...

Mère :- Un an ou deux seulement.

- Qui ne partage aucun de mes gouts et me considère tout juste comme bonne pour la reproduction !

Mère :- Victoria !
Quel vocabulaire !

- : C'est pourtant vrai.
Lord Pickford à deux filles de son premier mariage. Tout le monde sait qu'il désire des garçons, et c'est sur moi qu'il compte. Je ne veux pas passer le reste de mes jours cloitrée a la campagne, jusqu'à ce qu'il meurt et que je sois trop vielle pour jouir de ma liberté.

Mère :- Ça suffit !
Tu publies quelques principes élémentaire Victoria. C'est a l'épouse de partager l'intérêt de son époux, et non l'inverse.
Lord Pickford est un homme sérieux, qui jouit d'une grande influence politique, et je tiens a ce que tu t'adresses a lui avec tout le respect qu'il mérite.

- : Peut-être aurais-je accepté plus facilement ces fiançailles si vous m'aviez laissé sortir un peu, au moins le temps d'une saison...
Je ne suis jamais allé a un bal, ni a un dîner ni a une soirée.
Vous m'avez obligez a rester au pensionnat alors que toutes mes amies en était parties. Même mes soeurs ont été présentées a la cour...

Mère : - Elle n'ont pas eu ta chance, sèchement. ces manifestations toujours éprouvantes te seront épargnées, puisque tu es déjà fiancée a l'homme le plus respectable d'Angleterre.

Je me crispe en voyant entrer mon père et Lord Pickford au salon.

- : C'est votre opinion. Pas la mienne.

Comme toutes les fille de dix-sept ans, j'avais rêvé d'épouser un beau jeune homme follement amoureux de moi. Or lord Pickford était aussi éloigné que possible de cette image.
La cinquantaine largement dépassée, il était chauve et lourd, sa grosse bouche et ses bajoues le fesaient ressembler a un vrai crapaud.

Dès qu'il la vit, il s'approcha d'elle avec un sourire libidineux, et elle déteste son regard de propriétaire. Malgré son inexpérience, elle savait qu'il souhaitait l'épouser uniquement parce que j'étais jeune, bien née et en bonne santé. J' allais passer ma vie a mettre des enfants au monde, jusqu'à ce qu'il soit satisfait du nombre de fils que je lui aurait donnés. Il ne s'intéresserait ni a mon coeur ni a mon âme.

Pickford :- chère mademoiselle Avery Tu es encore plus belle a chacune de nos rencontres.

Il a une voix de crapaud.
Il prend ma main dans la sienne pour la porter a ses lèvres. Je frémi de dégoût en sentant sa grosse bouche au creux de mon poignet. Il prit ma réaction pour du trouble et son sourire s'épanouit.

Lorsqu'il me propose d'aller me promener avec lui, mes objections sont aussitôt balayées par les encouragements enthousiastes de mes parents. Ils sont déterminés a attirer un homme aussi important dans notre famille, et quoi qu'il demande, il l'obtiendrait.
A contre coeur, j'accepte son bras et le suis dans les jardins.

Pickford :- Alors, tu apprécie ces petites vacances ?

Je garde les yeux baissés.

-: Oui monsieur. Merci.

Pickford :- Tu as certainement envie de quitter le pensionnat comme tes camarades.
C'est a ma requête que tes parents t'y ont laissés deux ans de plus que les autres jeunes filles.

Je suis stupéfaite a l'idée qu'il ait une telle influence sur mes parents.

-: A votre requête ? Mais pourquoi... ?

Pickford :- sourire fat je savais que ce serais bon pour toi ma chère enfant. Tu as encore besoin d'éducation, de discipline. Il faut donner aux fruits le temps de mûrir.
Tu es moins impétueuse a présent n'est-ce pas ?
Tu as appris la patience.

Patience mon oeil !
Ces deux années supplémentaires passées a l'institution de Mme Clinton avaient failli me rendre folle.
A présent, les mots ''patience'' et ''obéissance'' ne font plus parti de mon vocabulaire.

Pickford :- je t'ai apporté quelques chose. Un cadeau que tu attend avec impatience, j'en suis sur.

Il m'attire vers un banc de pierre où il s'assit et presse son corps flasque contre le mien.

Pickford :- Dans ma poche tapotant le côté droit de sa veste prune en laine Si tu allais le chercher toi même, petit chaton ?

-: J'apprécie votre bonté, mais vous n'avez pas a me faire des cadeaux, monsieur.

Pickford :- Mais si, j'y tiens !
Viens chercher ton présent Victoria.

Mal a l'aise, je glisse la main dans sa poche et retire un petit anneau d'or tressé orné d'un saphir bleu sombre. Le symbole de ma future prison...

Pickford :- cette bague est dans ma famille depuis des générations.
Ma mère l'a portée jusqu'au jour de sa mort. Elle te plaît ?

Je la déteste.

-: Elle est jolie.

Il me l'a passe au doigts. Elle beaucoup trop grande. Je dut fermer le poing afin de l'empêcher de tomber.

Pickford : Maintenant, il faut me remercier mon petit chat.

Il mit un bras autour de ses épaules et m'attire contre son énorme poitrine. Son haleine est fétide, et de toute évidence , il n'aime pas les bains.

:- avec défis Pourquoi me traitez vous tout le temps de petit animal ?
Je suis une femme, un être humain.

Il éclate de rire, révélant de grande dents jaunes.
My god, son haleine !

Une bouche lippue s'écrase sur ma joue, que j'ai dérivé par chance.

Je me retiens de ne pas hurler, ou même de pleurer.

Pickford :- Tu t'apercevra bien vite que je suis extrêmement viril.
Je ne débite pas de poème, je ne dis pas de compliments, je prend ce que je veux quand j'en ai envie, et je suis certain que ça te plaira beaucoup.

Je me retiens de ne pas lui flanquer une gifle bien appliquée a ce mufle.

Une de ses petite main boudinée vient caresser ma joue.

Pickford :- Ravissante !
Je n'ai jamais vue des yeux de cette couleur d'ambre.

Il saisit une mèche de mes cheveux blanc.

Pickford :- Comme j'ai hâte de te posséder !

Je meurs d'envie de lui crier que je ne serais jamais sienne, mais le sens du devoir que l'on m'a inculqué depuis la naissance me l'interdit.

Sentent mon malaise, il reprend d'un ton qu'il aurait adopté pour s'adresser a un tout petit enfant :

Pickford :- Rentrons avant que tu n'attrape un rhume.

Soulagée, je bondis sur mes pieds et nous retournons au salon.

Victoria en média...

***

You're Mine ! [ Terminé ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant