20- Laissez moi vous aider

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Tory préféra renoncer a sa conversation du soir avec Mme Nell et alla au lit de bonne heure. La blessure était trop fraiche, elle attendrait le lendemain pour un en parler a sa vieille amie.
Les yeux grands ouverts dans le noir, elle envisagea de ne pas retourner au théâtre, car elle ne supportait pas l'idée de se trouver face a Bryan Castle. Hélas , elle s'était engagée vis-à-vis de la duchesse a assurer les répétitions jusqu'au rétablissement d'Arlyss , et elle ne pouvait trahir sa promesse. Pourtant, se tenir sur une scène avec Mr Castle... Elle n'était pas certaine d'en avoir le courage.

Juste un pu deux jours encore... Elle allait s'efforcer de ne pas bégayer, de ne pas rougir, de se montrer distance et en pleines possession de ses moyens.
Tory s'agita toute la nuit, incapable de s'endormir et, au matin, elle était épuisée, angoissée, terrorisée par la journée a venir. Certes elle ne serait pas la première femme a échouer dans une entreprise de séduction, mais les autres étaient-elles obligées de revoir l'homme en question dès le lendemain et de faire comme si rien ne s'était passé ?

Elle s'habilla, noua ses cheveux en chignons strict et sortit de la maison avant que Mme Nell, fut levée.
Le théâtre était inhabituellement calme et les salles de répétitions silencieuses. Dès qu'elle apprit que la répétition du matin avait été annulée, Tory se rendit chez la costumière qui lui trouva bientôt quelque chose a faire.

-: La moitié de la troupe est malade, dit la brave femme.
Douze personnes au moins sont absentes, mais cela n'empêche pas que je doive avancer dans mon travail.

Tory, soulagée de ce répit, passa avec elle la plus grande partie de la matinée. Mais lorsque Mme Bess la pria d'aller chercher des croquis dans le bureau de la duchesse, elle s'y rendit a contrecœur. Comme elle approchait, elle entendit une voix masculine se mêlant aux intonations légères de Julia, et elle s'arrêta devant la porte, hésitant a déranger la jeune femme.

-: Ça suffit ! Déclarait l'homme. Je t'interdis de mettre les pieds dans ce maudit théâtre pour l'instant.

-: il y'a tellement a faire !
Laisse moi encore une journée, chéri, ou deux. Je ne peux pas tout laisser en plan...

-: Ta santé compte plus que pour n'importe qui d'autre.

-: mais je vais bien, je te le promets.

-: Rentres a la maison, Julia.

-: Dans ce cas, il faut que j'emporte un certain nombre de dossiers.

-: j'enverrai un domestique chercher ce dont tu as besoin

-: Ce n'est pas raisonnable...

Il y eut un long silence, suivi par un son étouffé que Tory n'identifiait pas, puis l'homme dis doucement.

-: Tu veux encore discuter, Julia ?

-: Non.

Tory n'avait jamais entendu la duchesse docile, et elle risqua un coup d'œil à l'intérieur. Elle vit Julia dans les bras d'un homme brun qui la serrait fougueusement. Le Duc de Leeds ! Il releva la tête et regarda sa femme avec une tendresse vaguement exaspérée puis, sentant qu'ils n'étaient pas seuls, il tourna son regard gris vers Tory.

La jeune fille s'avança , intimidée.

-: Excusez-moi, je ne voulais pas être indiscrète...

-: Ça va , Tory, fit Julia, les joues empourprées en se dégageant des bras de son époux.

Elle présenta Tory au Duc.

-: Ravi de vous connaitre, Mlle Carter, dit ce dernier avec chaleur. Je vous serais reconnaissant de bien vouloir aider la duchesse a rassembler les papiers et les livres quelle jugera bon d'emporter, car elle va partir sur-le-champ.

You're Mine ! [ Terminé ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant