18- je Te Désire Tellement !

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Tory errait dans le foyer des artistes , s'arrachant avec peine un sourire lorsqu'un acteur la félicitait de ses efforts.

-: qu'est-il arrivé a Mr Bryan ? Entendit-elle quelqu'un demander, il est bizarre, ces temps-ci.

-: qui sait ? J'espère que ce n'est pas cette sale épidémie. Il ne manquerait plus qu'il tomba malade !

Tory n'attendit pas la fin de la conversation. Elle se dirigea vers une petite salle de répétition où elle savait être seule. Que s'était-il passé ?
Elle avait eu l'impression que tout allait bien, elle avait même sentie une sorte de complicité entre elle et Mr Castle, puis elle s'était pétrifiée , sa prestation était devenue mécanique, comme si elle ne supportait pas sa présence. Elle eut brusquement envie de pleurer, de se cacher dans un trou de souris.
Elle entendus des pas derrière elle et on la saisit durement par le bras afin de la pousser dans la salle la plus proche. Tory trébucha avant de se retourner vers son agresseur qui déjà fermait la porte sur eux.

-: Mr Castle...

Il avait le visage dans l'ombre, sa respiration était saccadée , et elle tenta de reculer, mais il la saisit a deux mains, sembla sur le point de parler et... L'embrassa.
Sa bouche était incroyablement chaude , presque maladroite dans l'urgence qui s'emparait de lui. Tory, tremblante, s'abandonnait, et cela l'enflammait encore davantage.
Il lui caressait le dos, et instinctivement, elle se colla a lui et noua les bras autour du torse puisant. C'était ce quelle voulait, ce dont elle avait rêvé, et c'était encore plus merveilleux qu'elle ne l'avait imaginé. Elle en était délicieusement étourdie.
Enfin, il quitta ses lèvres, le souffle court, et il pressa sa bouche contre son cou gracieux, le mordilla jusqu'à ce qu'il lui arrachât des gémissements de plaisir.
Il tira sur le décolleté de sa robe pour dégager un de ses seins. Elle eut la respiration coupée tandis-qu'il le prenait dans sa main, en caressant le bout, le taquinant gentillement. Elle tremblait de tout son être.

-: Douce, murmura-t-il.
Ma douce, n'aie pas peur.

Elle sentit ses lèvres sur le petit bourgeon rose qui se gonfla davantage encore.

Soudain Bryan la lâcha, et elle le fixa, les yeux agrandit de surprise, avant de d'ajuster maladroitement sa robe. Comme elle n'y arrivait pas, elle sentit de nouveau ses mains sur elle pour l'aider.
Des quelle fut décemment couverte, Bryan s'éloigna d'elle, se passa les doigts dans les cheveux en poussant un soupir bruyant.

Enfin il parla, sans la regarder.

-: je ne voulais pas... Faire ça. Mais je...

Il s'interrompit.

-:... Je ne peux pas m'en empêcher.

-: Mr Castle, répondit-elle, je ne regrette pas que vous m'ayez embrassée.

Il se tourna vers elle, une flamme bleu dans les yeux, la rejoignit en trois enjambées et prit son visage entre ses mains.

-: Tory souffla-t-il
Il baisa sa joue, repoussa les cheveux de son front.

-: si seulement je n'avais pas a ce point envie de toi !

Le coeur de tory fit un bond.

-: monsieur...

-: Écoute-moi, Tory, je ne te ferais pas l'amour, bien que je te désire tellement. Tu me détestera ensuite, et je me détesterai sans doute aussi.

-: jamais je ne pourrai vous détester.

Il eut un sourire ironique.

-: vraiment ?
Même après que j'aurais volé ton innocence ? Une aventure avec moi te changerais du tout au tout, et pas en bien.

-: je suis prête a prendre le risque.

-: tu ne comprend pas, poursuit-il, amer.
Je me sers des femmes pour mon plaisir, rien de plus. Une fois que j'ai découvert ce qu'une partenaire peut m'offrir, je m'en lasse, j'en choisis une autre.
Tu ne resteras pas longtemps dans ma chambre.

-: vous n'aviez jamais été amoureux ?

-: Une fois. Et ça n'a pas marché.

-: pourquoi...

-: tu n'as pas a connaître mon passé, et je n'ai pas a connaître le tien.

Tory n'argumenta pas. Il avait sûrement raison. Plus elle en apprenait sur lui, plus il serait difficile de le quitter le moment venu. Comme bien d'autres femmes, elle était fascinée par le mélange de virilité et de mystère qui se dégageait de Bryan Castle. Or, il fallait quelle garde le coeur froid.

Flashback

'' Tu ne dois pas te comporter en amoureuse éperdue... Fais lui comprendre que tu es libre et consentante ... Que tu lui offres du plaisir et pas de responsabilité '' avait dit Mme Nell.

-: Si je vous plais , Mr Castle, dit-elle d'une petite voix raisonnable, je ne vois pourquoi nous nous priverions. Tout ce que je désire, c'est passer une nuit avec vous.

Il demeurait impassible, pourtant, elle sut quelle le deconcertait.

-: pour quelle raison ? Une jeune fille comme toi... Quel intérêt aurais-tu a te rabaisser ainsi ?

Comme elle ne répondait pas , il lui releva le menton, l'obligeant a le regarder. Elle découvrit dans ses yeux une étincelle qui la mit mal a l'aise et elle baissa les paupières pour dissimuler ses pensées.

-: je crois que j'y prendrais plaisir dit-elle enfin.
N'est-ce pas une raison suffisante ?

-: regarde moi, murmure-t-il.

Elle obéit, et il l'a contempla un instant avant de secouer la tête.

-: tu es une piètre actrice, Tory. J'aimerais savoir ce qui se passe dans ta tête, mais j'ai d'autres chats a fouetter, en particulier l'épidémie de grippe qui décimé la troupe.
Des que tout sera rentré dans l'ordre.
Je veux que tu quittes le théâtre. Je vous trouverais du travail ailleurs, et plus intéressant.

-: mais je veux rester.

Il sembla peut affecté par cette déclaration.

-: crois-moi, cela vaudra mieux pour nous deux .

Tory avala sa salive, submergée par une vague déception. Son offre avait été rejetée , elle en brûlait de honte et de colère.
Quelle folle ! Elle avait perdue tellement de temps a fantasmer sur lui, sur ce qui n'arriverait jamais... A présent, elle se retrouvait au point de départ avec la perspective que ses parents apprennent bientôt quelle s'était enfouit du pensionnat.
L'espace d'une seconde, elle fut tentée de tout lui avouer, de remettre son sort entre ses mains. Non... Il n'aurait aucune compassion. '' épouses Pickford, dirait-il, et estimez vous heureuse ''
D'ailleurs que pouvait-elle espérer d'autres, désormais ?

Les poings serrés, elle se dirigea résolument vers la porte, elle s'arrêta sur le seuil.

-: très bien, dit-elle.
Je quitterai le théâtre des que vous le souhaiteriez. Inutile de me chercher une autre situation, je peux parfaitement me débrouiller toute seule.

Elle disparut avant qu'il eut le temps de répondre. Une nuit avec toi... Bryan aurait donné toute sa fortune pour ça !







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You're Mine ! [ Terminé ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant