48- Tu devrais supplier ta femme de ne pas te quitter

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Tu devrais supplier ta femme de ne pas te quitter...

**

-: je n'ai pas besoin de votre aide, dit-elle sèchement.
Ce dont j'ai besoin, c'est justement ce que vous me refusez.

Elle s'éloigna vivement, animée d'une colère qui laissa Bryan déconcerté.
L'avait-il déjà vu dans cet état ?
Pourtant, elle lui donnait l'impression qu'il avait tort, alors que c'était elle qui s'était montrée inconséquente en mettant sa vie en danger !

Une fois chez lui, il s'apprêta a partir pour la représentation du soir.

-: Ça va aller ? Demanda-t-il d'un ton sec.
Je peux envoyer chercher quelqu'un de votre famille pour te tenir compagnie en mon absence...

-: Ça ira, coupa-t-elle sans le regarder.
Les serviteurs sont là, et je ne pense pas que Lord Drake se réveille avant demain matin.

-: cependant s'il se réveillait, ne t'approche pas de lui.
Couches toi de bonne heure. Tu as subi un choc, il te faut du repos.

-: Ne vous inquiétez pas, répondit Tory froidement déterminée a se montrer aussi glaciale que lui.
Le bébé se porte bien.

Bryan sortit d'un air sombre sans ajouter un mot.
Tory tenta de s'exhoter a la patience, se rappela tout le mal quelle lui avait fait, se souvint quelle s'était promis de gagner son amour peu a peu... Mais en vain, elle n'éprouvait que de la colère.
Amour et patience l'avaient menée a rien ! Elle n'en pouvait plus de jouer les martyrs, d'attendre, d'espérer en silence. Les poings serrés, elle monta a l'étage dans l'espoir qu'un long bain l'apaiserait.

*

Lord Drake était réveillé.
Il devait être en proie aux remords, et il avait sûrement très mal a la tête... Tory envisagea un instant de l'ignorer.
Après son comportement de l'après-midi, il ne méritait guerre sa compassion.
Et puis, Bryan lui avait interdit de s'approcher de lui.
Mais elle n'avait d'ordres a recevoir de personne ! Elle avait le droit d'agir a sa guise et d'obéir a sa propre conscience.

Elle entra au buffet du salon, Andrew fouillait a la recherche de liqueurs.
Il était vêtu de vêtements propre appartenant a Bryan, mais ceux-ci nageait un peu sur lui.

-: Bryan a pris soin de retirer toutes les bouteilles.
Tu veux du café ?

-: Allez-vous en , je vous en prie.
Je ne supporte pas ... Après ce que j'ai fait...

-: Tu n'étais plus toi même, dit-elle avec une certaine pitié.

-: Oh, si ! C'était bien moi ce salaud, ce lâche !

-: je m'en vais.

-: Tu dois rester, lord Drake. Pour mon mari.

Il eut un demi sourire ironique.
-: vous ne voulez pas le priver du plaisir de me battre a sang ?

-: Tu le connais mieux que ça.
Assis toi et raconte moi tout, Andrew.

Lord Drake prit aussitôt la parole.
-: j'avais bu pendant trois jours avant la soirée de la Tamise. J'étais mort de peur. On n'avait mis ma tête a prix parce que j'étais incapable de rembourser une importante dette de jeu.
Alors j'ai eu l'idée absurde de laisser croire que je m'étais noyé, afin de gagner du temps.
En allant jouer ailleurs, j'ai entendu parler de Bryan. On racontait qu'il était le fils naturel du comte de Rochester. Ça ma rendu fou.
Jamais je n'ai éprouvé autant de haine qu'à ce moment-là.

-: Contre Bryan ? S'étonna Tory.

-: Oui. Mais surtout contre mon père.
A eux deux, il avait fait de moi un imposteur. Bryan était l'aîné, j'avais pris sa place, je menai la vie qu'il aurait du mener... Et il a toujours été évident qu'il était meilleur que moi en tout. Regardez ce qu'il est devenu !
Je me trouvais certes moins brillant que lui, mais je me consolais en songeant que le sang des Drake coulait dans mes veines. Or c'était son cas aussi !

You're Mine ! [ Terminé ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant