37 - Déshabille toi !

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-: je t'ai fait préparer une chambre dit enfin Bryan.

-: Nous n'allons pas partager....

-: Non. Nous ferons chambre a part. Comme tu le sais, j'ai l'habitude d'aller et venir a des heures indues. Ainsi, je ne troublerai pas ton sommeil.

Et moi je ne pertuberai pas votre intimité songea Tory.

-: C'est délicat de votre part, murmura-t-elle en se levant.

Bryan l'imita, galant.
-: Bien sur, je me réserve le droit de te rendre visite de temps en temps.

-: Cette nuit ? Risqua Tory d'une voix tremblante.

Les yeux bleus étaient vide de toute expression.
-: Viens me rejoindre chez moi quand tu seras prête a te coucher.

-: Très bien.

Bryan se rassit des quelle eut atteint le seuil de la porte, et Tory senti son regard ardent sur elle encore longtemps après avoir quitté la pièce.

*

Vêtue d'une chemise de nuit au col ouvert, Tory vit son teint terreux dans la glace et se tapota machinalement les joues.
Elle n'avait aucune raison d'avoir peur de Bryan. Il ne lui ferait aucun mal, ne serait-ce parce qu'elle portait son enfant. Cependant, il pouvait lui rendre la vie difficile. Il était son mari a présent, et elle était entièrement a sa merci.
Elle enfila un peignoir, redressa sa tête et sortit résolument de chez elle.

La chambre de Bryan se trouvait a trois porte de là, éclairée seulement par un feu de bois. Il était allongé nu sous le drap, les bras croisés derrière la tête . La forme de son corps était nettement visible. Tory s'approcha et s'arrêta net en entendant sa voix grave.

-: Ôte ton peignoir.

Elle le fixa déconcertée.

-: Allé ! Insista-t-il les yeux brillant comme ceux d'un fauve guettant sa proie.

Tory avait du mal a défaire la rangée de minuscule bouton, et Bryan attendit avec une patience qui lui était inhabituelle. Enfin, elle laissa tomber le vêtement au sol. Un frémissement parcouru tout son corps quand elle devina a son regard que le contre jour révélait sa silhouette sous la chemise.

-: Enlève tout, dit Bryan, impitoyable.

Elle chercha la fermeture, elle avait l'impression d'être un objet et, si Bryan essayait de l'humilier, il y réussissait au-delà de toute espérance. Elle finit par saisir le bas de la chemise pour la passer par-dessus sa tête. Puis s'interrompit. Elle ne pouvait pas.

-: Maintenant, ordonna son mari.

Elle s'exécuta enfin d'un geste brusque puis jeta la chemise par terre. L'air frais lui donna la chair de poule, fit se dresser les bouts de ses seins. La gorge sèche, elle se tint devant lui, les bras le long du corps.

-: je vois.

Il rabattit le drap et lui fit signe de venir près de lui.
Elle se couvrit les seins de ses mains, et cette pudeur sembla amuser Bryan.

-: Inutile, ma douce. Avant la fin de la nuit, tu n'auras plus de secret pour moi.

Elle se glissa entre les draps fins. Elle était tendue de la tête aux pieds quand la main chaude de Bryan glissa sur sa hanche. Contrairement a ce quelle avait redoutée, il resta doux, presque impersonnel, quand il l'attira a lui et qu'il suivit du bout des doigts les courbes de son corps.

Oui, comme détachée. L'amant passionné était devenu un étranger qui lui ferait l'amour de façon mécanique, sans aucune émotion. Si seulement elle avait pu réagir de la même manière ! Mais un gémissement de plaisir lui échappa quand il prit un de ses seins dans sa bouche, tandis que sa main cherchait ses cuisses, pénétrait dans sa douceur.
Elle s'arquait contre lui, s'offrait tout entière, et le plaisir montait. Les mots tremblaient au bord de ses lèvres. Je vous aime, je vous aime ... Hélas, il ne voulait pas de son amour !
Au moment où elle allait sombrer dans l'extase, Bryan recula. Douloureusement frustrée, Tory se tendit vers lui, mais il la repoussa. Il la dominait, et elle craignit furtivement qu'il ne la laissât là, pantelante de désir, honteuse.

-: je vous en prie, supplia-t-elle d'une voix méconnaissable.

-: Chut !

Il posa sur sa bouche un doigt chargé encore de son propre parfum.
Tory demeura immobile tandis que Bryan posait les lèvres juste sous ses seins. Elle glissa la main dans son épaisse chevelure, mais il repoussa et continua l'exploration de son ventre, de ses hanches, le creux entre les jambes.

-: Non ! Protesta-t-elle en tentant de se dérober. Non ...

Bryan la saisit aux poignet pour l'immobiliser.

-: Ne prononce plus jamais ce mot, dit-il d'un ton sans réplique.
Ni au lit, ni ailleurs.

Il se vengeait du mal quelle lui avait fait en lui imposant sa volonté, elle le comprenait, pourtant elle était choquée.

-: Non, Insista-t-elle. Pas ça , je ne veux pas.

Dans un petit un rire, il pencha une nouvelle fois la tête vers elle. Les larmes aux yeux, Tory le sentit la caresser de la bouche la où elle n'aurait jamais imaginé cela possible.
Elle voulait se débattre, mais son corps la trahissait, et elle s'ouvrait au contraire, pour l'accueillir. Mortifiée, elle s'entendit gémir, crier son plaisir a la douce invasion. Elle n'était plus elle même mais une créature de luxure qui se cambrait, frénétique, jusqu'à ce que les ondes de l'extase l'aient submergée et laissée pantelante.
Avant qu'elle eut tout a fait repris ses esprits, Bryan entrait en elle. Elle tenta de le repousser, mais il força l'entrée et la sentit enfin s'abandonner, puis bien vite adopter son rythme tandis que ses sens s'enflammait encore.
Elle enfouit son visage dans le creux de l'épaule de Bryan. Cet acte la faisait sienne, d'une façon différente de la première fois. Bryan était un partenaire, alors un professeur, un ami. Cette fois, il était le maitre absolu.
Le plaisir la secoua de nouveau, et Bryan fut traversé d'un immense frisson avant de s'abattre sur elle. Ils retombèrent dans une bienheureuse léthargie, les membres enlacés. Tory fut heureuse de le sentir trembler légèrement, de constater que sa respiration était saccadée. Qui qu'il en dise, elle ne lui était pas indifférente. Parfaitement détendu, il pesait lourd sur elle, mais elle supporta son poids avec joie jusqu'à ce qu'il roula sur le côté dans un soupir.

Elle avait envie qu'il la touche, qu'il l'embrasse, qu'il la prenne contre lui, mais il restait aussi loin d'elle que possible.
La pièce était glaciale et Tory remonta le drap pour mieux se couvrir.

-: Vous voulez que je m'en aille ? Demanda-t-elle.

Il mit long a répondre.

-: Non, je pourrai avoir de nouveau besoin de toi au-cours de la nuit.

Elle serra les dents sous l'outrage mais s'insurgea pas. '' il faudra être patiente '' avait dit Julia...
Eh, bien, elle avait essayée de se faire pardonner, elle devait bien ça a Bryan.

Tournée sur le flanc, elle observa son profil dans la prénombre. Il avait les yeux fermés, mais elle savait qu'il n'arrivait pas a trouver le sommeil...



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You're Mine ! [ Terminé ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant