Mille coups de Haine [TOME 2 - TERMINÉ]

18.

Musique en média conseillée :
Logic - 1-800-273-8255

Présence d'un passage sensible.

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Point de vue omniscient

Ce soir là, alors que le soleil s'en fut à peine allé, plusieurs événements qui eurent éclatés au sein de Rio firent espérer au peuple Cariocas que le jour revienne vite.

Feux crépitants, graffitis, vitres et voitures brisées...

Entre une rage qui avait explosée dans les zones luxueuses et une peine qui s'était peinte sur les murs des ruelles, L'Appauvre avait ce soir là décidée de redevenir durant le temps de quelques heures la personne qu'elle avait été avant et qui lui avait coûtée aussi bien l'honneur que la vie. Une personne rebelle.

Détruire pour hurler était l'hymne des pauvres, et Allyah n'avait eut de cesse de chanter durant toute la soirée.

Le bruit d'une claque et le cri de mots avaient résonnés d'une sonorité parfaite dans ses oreilles, l'alimentant d'une aversion sans égale pour la complétude du monde. Alors, parce qu'elle en était à son dernier acte de vandalisme, elle appuya fortement sur la bombe à peinture afin de former clairement la dernière lettre, puis quand ce fut fait, elle la laissa s'écraser au sol et prit immédiatement la fuite comme elle savait si bien le faire ce soir.

« — Ne me touche pas ! Je te déteste ! Je te déteste ! »

En proie à une douleur féroce résultant des mots huchés par sa petite soeur quelques heures plus tôt, la jeune femme n'eût d'autres choix que d'accentuer ses pas dans l'espoir de faire taire ce mal qui la comprimait.

Des onomatopées d'outrance et des crissements de pneus s'élevèrent dans l'air. Allyah, le regard fixe mais vide courrait d'une énergie inouïe due à sa tristesse qu'elle tentait de se faire s'évaporer.

Mais en vain.

À chaque coin de rue, à chaque route traversée, à chaque étoile croisée, tout lui revenait à l'instar de l'enlace entre le sable et les vagues.

« — Je te déteste ! Laisse moi, je ne veux plus te voir ! Tu me dégoûtes ! Tu...tu me dégoûtes, d'accord ? »

Ce fut armée d'une rage immense qu'elle arracha le foulard couvrant le bas de son visage, et enfin, cette larme meurtrie qui menaçait put fondre contre la commissure de ses lèvres.

« — Tu me dégoûtes...d'être partie ! Je te déteste de m'avoir laissée ici, toute seule ! Je te déteste ! Laisse moi ou je vais te frapper ! Je vais te frapper j'ai dis ! Comme...comme on m'a frappée quand j'ai voulue...que...quand j'ai voulue venir te chercher... »

L'Appauvre manqua de trébucher sur le sillon utilisé pour quitter le centre ville. Derrière elle, tout hurlait alors que vérité et rébellion allaient se mélanger au petit matin. Tout hurlait, mais jamais rien ne pourrait égaliser les cris de son âme qui n'avaient de cesse de se dédoubler. Des vociférations qui transperçaient le plus minime de ses os.

« — Tu n'es qu'une pauvre égoïste ! Je te déteste ! Tu es partie et tu m'as laissée avec ces...ces...ces fous ! Ces fous qui m'ont enfermés pendant trois jours quand...je leur avais dit qu'ils allaient aller en enfer pour t'avoir empêcher de faire ce que tu voulais ! Ils...ils m'ont répondu...ils m'ont hurlés que tu avais du envoyé un démon m'hanter pour te venger et...Allyah, ils m'ont frappés...frappés... »