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« Elles sont bien noire les pensées des nuits blanches »

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Dans la peau de Aymen

Trois semaines se sont écoulées depuis son départ. Trois semaines que je broie du noir. Que ma vie n'est qu'un chantier.

Trois semaines que je rêve d'elle, je rêve qu'elle soit dans mes bras, allongé près de moi. Trois semaines que j'entends sa voix, je sens son odeur, ses caresses.

Trois semaines que je rêve de ma vie avec elle. Trois semaines que je me mord les doigts de ce que j'ai fait.

Ça fait trois semaines et je ne vis plus.
Je suis perdue sans elle, je ne sais que faire de ma vie, tant elle était toute ma vie.

C'est donc vrai, on ne se rend compte de l'importance et la valeur des choses que lorsque nous les avons perdu.
Ce dont je me rend compte c'est qu'elle représente toute ma vie et mon futur. Quelle m'a changé et que je l'aime plus que je le pensais.



Je suis dans mon appartement, je ne supportais plus de vivre dans la maison sans elle. J'avais l'impression de voir son fantôme à chaque pas que je faisais. Cette maison était là notre et je n'y ai ma place que si elle est avec moi.

La nuit a été longue et triste.. je me suis repassé les vidéos que je faisais d'elle. J'aimais la prendre en photo et vidéo, elle est unique et magnifique, il y avait des moments que je voulais capturer.

La porte s'ouvre mais je n'ai pas besoin de bouger pour savoir que c'est Nahel. Elle m'en veut, elle m'en veut énormément et ne m'adresse quasiment plus la parole.

Nahel: lève toi et va travailler, ton assistante appelle mon mari, mari qui est formidable, pour lui dire que tu as d'importantes réunions

Je ne bouge pas, elle était très froide mais je l'ai mérité. J'aurais préféré qu'elle me crie dessus ou qu'elle me fasse plein de reproche plutôt qu'elle se contente, du jour au lendemain, de ne plus m'adresser la parole.

Nahel: Aymen ! T'es nul comme mari alors sois bon comme entrepreneur et va à tes foutu réunion.

Elle sort en claquant la porte. Elle ne fait rien pour je me sente mieux bien au contraire elle appuie ou ça fait mal et je sais qu'elle le fait exprès pour me punir. Mais elle ne me punira jamais comme je me punie moi même, comme Lira me punie.


Je ne bouge pas du canapé, je reste toute la journée à la même place. Je suis une loque humaine, mais j'ai perdue mon coeur et mon oxygène. Je suis anéanti, je suis faible sans Lira. Elle était ma force et aujourd'hui elle est ma faiblesse.


La porte s'ouvre à nouveau et je reconnais Nayem. Il est avec Amza, d'ordinaire Amza m'aurait fait du bien mais là il ne fait que me rappeler ce que je n'aurai jamais.

Nayem: Frérot tu ne peux pas rester comme ça
Aymen: jusqu'à ce que la mort m'emporte
Nayem: arrête de dire ça !
Moi: laisse moi Nayem
Nayem: non, si tu souffres je souffre aussi
Moi: y'a pas de raison tu n'as pas fait n'importe quoi toi
Nayem: c'est vrai, mais on marche ensemble, on meurt ensembles frère.

Tome II: Lira et Aymen: amour forcé ou force de l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant