Mbappé's love

Chapitre 5

Quand je me retourne je reconnais immédiatement le garçon qui est devant moi, c'est celui qui a permis au PSG de remporter le match d'aujourd'hui en marquant -et celui avec qui j'avais eu un bref échange à la sortie des vestiaire- Kylian Mbappé.

- J'avais juste besoin de prendre l'air, j'ai un peu mal à la tête,lui répondis-je simplement.

Il s'avance doucement, une coupe de champagne dans la main. Il paraît tellement classe et viril, je sais que je suis entrain de le dévisage de la tête au pied mais c'est plus fort que moi, son charisme est impressionnant, finalement je détourne rapidement le regard pour me concentrer sur la vue que j'ai en face de moi et pour ne pas paraître aguicheuse.

- Oh je vois...trop de champagne ? Me demande t-il.

- Non..non non je ne bois pas, répondis-je dans un rire étouffé. C'est la fatigue plutôt.

Il s'installe à mes côtés avant de me questionner;

- Alors comme ça tu es notre nouvelle photographe pendant six mois?

- C'est exact.

- Tu vas en avoir du boulot,me dit-il.

- Oh je sais, depuis ce matin ça ne s'arrête pas, j'ai l'impression d'avoir fait un tas de chose en l'espace de si peu de temps!

- Tu verras, la vie au sein du Paris Saint-Germain est en accélérée, on ne s'arrête jamais, que ça soit les personnel interne ou nous les joueurs, souffle t-il.

Durant un instant j'ai l'impression de déceler de la peine ou de l'agacement dans ce qu'il vient de dire, j'imagine bien que sa vie doit être constamment en mouvement, il doit être épuisé de tout ça, je n'ose pas trop lui en demander plus et dévie la conversation sur l'endroit que je trouve absolument magnifique.

- C'est la première fois que je viens dans un lieu comme ça , c'est absolument magnifique!

- Mmmh..on peut dire ça, dit-il en observant les alentours. A vrai dire je suis tellement habitué à être ici que je ne m'en rend même plus compte!

Son petit rire gêné me fait sourire, il est tellement humble qu'il ne veut pas que ses mots soient perçu comme de l'arrogance. Pourtant, ce garçon aurait toutes les raisons pour être arrogant et prétentieux, les gens n'ont cessé de me dire du bien sur lui, il est le « petit génie » de l'équipe, j'ai remarqué comment les gens l'applaudissait tout à l'heure, la foule ne cessait de crier son nom;

« Mbappé ! Mbappé ! Mbappé! »

Mais c'est plutôt agréable de voir qu'il garde la tête sur les épaules, d'ailleurs ça a été le cas pour chaque joueurs que j'ai rencontré jusqu'à présent. Nous passons près de vingt minutes à parler de nos vies respectives, je suis amusée de constater que nous avons le même âge mais que nos vies sont pourtant complètement différentes , c'est deux mondes opposés.

- Comment as tu obtenu ce stage ? Me questionne t-il. C'est pas tout le monde qui a la chance de travailler ici!

- J'ai donné tout ce que j'avais pour être ici, j'ai travaillé très dure et j'ai dû patienter longtemps, répondis-je.

- Oh..je pensais que tu étais..

- La fille de quelqu'un d'important ? Ou une gosse de riche ? Et bien non, je suis le comble de la banalité, répondis-je en riant nerveusement.

Il rit tout en continuant de me regarder, durant un moment son regard ne se décroche pas du mien, la situation pourrait être gênante mais bizarrement elle l'est pas.

Soudainement la voix aiguë de Stéphanie surgit ce qui m'oblige à tourner la tête brusquement;

- Anna tu viens!? J'ai besoin de toi!

- Oui oui.. j'arrive! Répondis-je.

Je me tourne vers Kylian. Ses yeux noir ne laisse rien paraître, je suis toujours gênée quand les gens me regarde de cette sorte, je ne sais pas ce qu'ils pensent.

- Bon et bien...je doit y aller!

- Oui j'avais cru comprendre, me dit-il en souriant.

Je ris nerveusement sans trop savoir pourquoi, une fois les talons tournés je part rejoindre Stéphanie qui m'attend de pied ferme dans le grand salon.

Après l'avoir aidé à distribuer toutes sortes de boissons à certains convives je me dirige sur le parking. Il est une heure et demi du matin et je suis complètement crevée. Stéphanie et moi sommes les premières a partir de cette soirée et il faut avouer que je suis bien contente car le sommeil commençait à devenir insoutenable. Ma collègue a l'air tout autant fatiguée que moi, je sais qu'elle a consommé de l'alcool donc je ne cesse d'être concentrée sur la route au cas où elle aurait une absence.

- Alors comme ça mademoiselle sympathise avec monsieur Mbappé, me dit-elle soudainement.

Je secoue la tête en guise de réponse,je ne quitte pas la route des yeux et repense à la conversation que j'ai eu avec le footballeur, d'après ce que me dit Stéphanie c'est un des plus doué et sans doute le plus populaire mais paradoxalement j'ai trouvé que c'était le plus discret, il a ce côté mystérieux qu'on pourrait confondre avec de l'arrogance mais qui n'en n'est pas du tout. Je n'ai pas osé lui poser des questions sur sa vie privée, d'habitudes c'est ce que font les gens pour faire connaissance mais je n'avais pas envie de passer pour une groupie ou une fouine. Puis quand j'y pense, je n'ai pas besoin d'en savoir plus sur lui, il faut que je reste professionnel, après ces six mois je ne le reverrai plus donc ça m'importe peu.

- Vous avez parlé de quoi?me demande Stéphanie en me regardant du coins de l'œil.

- Du boulot, répondis-je pour faire rapide.

- Oh..et comment tu le trouves?

- Sympathique, dis-je simplement.

- Non mais je veux dire...physiquement, me dit t-elle tout en me fessant un clin d'œil remplie de sous entendu.

Je la regarde un instant en levant les yeux aux ciels, je refuse catégoriquement d'avoir ce genre de conversation et de répondre à cette question, ce n'est pas professionnel.
Bien sur que je le trouve beau, incroyablement beau mais Stéphanie n'a pas à le savoir et puis de toute façon on s'en fiche, c'est une information inutile qui me fera juste passé pour une groupie alors que hier encore je ne connaissais pas son nom. Mal à l'aise, j'essaie de changer de sujet de conversation;

- Au faite, le directeur n'était pas là ce soir finalement ?

- Non apparement il est en déplacement, me répond t-elle.

Une fois arrivé devant chez moi je fait une bise à Stéphanie avant de lui souhaiter une bonne nuit.
Quand je franchis le seuil de mon studio je n'ai jamais été aussi contente de rentrer chez moi. Je file en direction de la salle de bain, me démaquille et enfile un pyjama. Quand je me blottis entre les draps de mon lit j'ai l'impression de rêver tant la sensation est agréable.