Chapitre 40

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Je ne fais même pas attention aux paroles de Kylian derrière moi, mon sang bouillonne tandis que mon coeur continue à s'accélérer. Je ne réalise même pas ce qui vient de se passer, j'essaie de reprendre mes esprits mais je suis presque étouffée par mes sanglots, aussi loins que je me souvienne, je n'ai jamais autant pleurer.
Je suis partagé par un sentiment d'angoisse, de tristesse et d'énervement. Je frappe violemment contre la voiture quand je repense au discours de Stéphanie.

- Putain je la déteste ! Hurlais-je tout en m'agrippant les cheveux. Mon avenir est foutu, qu'es...qu'es je vais faire maintenant?!

-Bébé calme toi

Kylian s'approche de moi en plaquant ma tête contre sa poitrine, il enveloppe mon visage entre ses mains en essayant tant bien que mal de me calmer;

- Je vais aller parler à l'équipe, ça va s'arranger...juste calme toi.

Je me recule brutalement. Comment je pourrais me calmer ?  Tout mes espoirs sont partis en fumé, je viens de me faire ridiculiser par pleins de gens dont des journalistes qui ne vont pas tarder à faire des centaines d'articles.

- Je ne peut pas me calmer Kylian ! Je ne peut pas ! Criais-je en fessant les cent pas sur le parking à peine éclairé.

A cet instant précis je réalise réellement ce qui va se passer, je vais perdre mon stage et tout mon avenir que j'ai toujours voulu bâtir va s'effondrer avec tout les projets que j'avais. Quand j'ai décrocher ce stage au sein du PSG j'étais tellement heureuse, je me souviens même avoir pleurer de joie. Ma mère était tellement fière de moi, ainsi que ma soeur et mon oncle, j'avais tellement de projets et d'idées, tout était calculé, je comptait sur ce stage pour m'ouvrir de grandes portes. Mais tout ce dont j'ai  rêvé viens de s'effondrer ce soir a cause de Stéphanie ou du moins...a cause de lui.
Je n'aurai jamais dû partir en Italie, je n'aurai jamais dû avoir cette relation, je n'aurai jamais dû tomber amoureuse de lui.

- C'est...c'est à cause de toi tout ça, crachait-je à Kylian.

- Qu'es que tu racontes ?

- Si je ne t'avais pas connu j'aurai poursuivi mon stage et j'aurai réaliser mes projets!

Pendant un instant Kylian ne dit rien, ses yeux sont écarquillés tandis que sa mâchoire se contracte. Il s'approche doucement de moi comme si j'étais devenu complètement folle;

- Arrête de dire n'importe quoi, viens on va rentrer et ça ira mieux de..

- Non, non ! Je veux être seule, dis-je en le coupant.

Un lourd silence prend place, je ne sais même pas ce que je doit penser, tout est embrouillé dans ma tête.
Une partie de moi insulte Stéphanie tandis qu'une autre accable Kylian mais également moi même car je n'aurai jamais dû rester avec lui quand j'ai appris que notre relation était interdite.

- Alors c'est de ma faute maintenant ? S'exclame t-il.

Je soupire en guise de réponse et ne dit rien.

- Je t'ai pas supplié pour qu'on soit ensemble ou ne serait-ce pour partir en Italie, ni même pour emménager ensemble, reprit-il.

- Je sais ! Criais-je. Mais je n'aurai jamais dû être avec toi !

Le visage de Kylian se décompose, son regard est indescriptible, il est rempli de dégoût et à la fois de déception.
Je ne dit plus rien tandis que Kylian rentre à l'intérieur de sa voiture en claquant violemment la portière, il démarre sans m'adresser un regard et aussitôt sa voiture quitte le parking.

Je me retrouve à présent seule, sans savoir comment rentrée ni même où aller. Il est hors de question que je rentre à la maison avec Kylian, c'est à ce moment là que je regrette amèrement d'avoir vendu mon appartement.
Je finis par appeler un taxi et décide de dormir dans un hôtel ce soir.

Je vois bien que le chauffeur me regarde à travers son rétroviseur, il doit se demander pourquoi j'ai l'air d'une dépressive. Mon maquillage dégouline de partout, quand on me voit comme ça on pourrais presque croire que je suis éméchée.

- Je vous dépose où mademoiselle ? Me demande t-il.

- À l'hôtel le plus proche...et le moins chère.

- Très bien.

Quand j'arrive à l'accueil de cet hôtel une jeune femme rousse se tient debout, en mâchant vulgairement son chewing-gum. L'odeur du tabac est envahissante ici, la lumière ressemble à celle dans les hôpitaux, bref ce n'est absolument pas chaleureux.

- Hum...bonsoir,dis-je. Je souhaiterais avoir une chambre s'il vous plaît.

- Pour combien de personne ? Me demande t-elle sans lever les yeux.

- Une personne.

Elle fouille un moment dans son bureau et me tend un papier avec le code de la chambre.

- C'est la dernière à droite, m'indique t-elle.

Je m'aventure à travers le long couloir, je finis par trouver le numéro de ma chambre. Quand j'ouvre la porte je ne suis pas surprise. C'est minuscule, il y a seulement un lit et une petit télé accroché au mur.
Cette chambre me fait penser à la cabine que j'avais quand je suis partie en bateaux il y a trois ans de ça.

Je soupire lourdement en m'asseyant sur le lit et plonge ma tête entre mes mains. Une fois encore de chaudes larmes coulent sur mes joues, décidément ça ne s'arrête pas.
J'enfile mon pyjama -que la réception m'a gentiment dépanné- puis m'enroule dans les draps.

Mbappé's loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant