(Swipe pour le son)
Moi : Non, non, non, non, non m'abandonne pas !
Elle s'est mise à me sourire.
Loubna : écoute moi Ilyes, lors de ma grossesse j'ai eu une maladie, je me suis moi même pas rendu compte, d'ailleurs les médecins trouve ça aussi bizarre qu'elle m'est affecté aussi rapidement, ça reste un mystère. Je suis déjà arrivé à la phrase terminale. Je suis entrain de faire mes derniers jours, je peux mourir dans un mois comme je peux mourir dans deux minutes, seul Dieu sait. Je suis contente Ilyes *En riant* j'ai mis le jilbeb y a 3 semaines, je me suis voilée avant de mourir, je me suis mise à prier et je me suis tellement approché de Dieu lors de ma grossesse, je n'ai pas peur de mourir.
Elle colle fort son front au mien, elle avait du mal à parler elle respirait bizarrement.
Loubna : Sur cette terre, t'es la personne que j'ai le plus aimé, sache le. Je suis prête à tout pour toi, t'es toute ma vie, t'es la personne la plus chère à mes yeux, je t'aime plus que moi même. J'aimerais.. j'aimerais tellement te dire tout ce que j'ai dans le coeur mais..
Elle s'est mise à pleurer. Elle avait de plus en plus de mal à parler.
Loubna : Ilyes, je ne t'abandonnerai jamais tu m'entends, je ne serais peut-être plus là mais ici *En touchant mon coeur* j'y serais pour toute la vie, tu pourras me parler autant de fois que tu veux je t'écouterai, j'ai du mal à me faire à l'idée que cette fois on se quittera pour de vrai. Tu sais que c'est rare que des frères et soeurs soient aussi proche que nous deux. J'aimerais aussi m'excuser, à chaque fois que tu me demandais de sortir jouer dehors avec toi ou bien tu voulais qu'on se voit je te répétais souvent "la prochaine fois Ilyes" cette fois çi il n'aurait pas de prochaine fois désolé Ilyes.
Moi : Loubna..
Loubna : D'ailleurs maman voulait savoir si y avais un moyen pour que je puisse vivre plus longtemps elle a dit qu'elle était prête à mourrir, mais les médecins ont dit que c'est impossible et même si c'était possible j'aurais refusé. Prends soin de maman, je l'aime plus que tout au monde je suis heureuse d'avoir pu la rencontré. Fais d'ailleurs attention à ne pas faire n'importe quoi, tu sais nos vies à Ismaïl, toi et moi englobent la vie de maman, c'est pour cela qu'elle a voulu m'offrir la sienne. Maintenant il restera que Ismaïl et toi, notre famille diminue au fil des années.
Je n'arrivais à prononcer aucun mot j'avais voulu l'écouter jusqu'au bout. Elle ferme les yeux et fronce les sourcils.
Loubna : Maintenant c'est l'étape la plus importante. Ferme les yeux et dis moi aurevoir une dernière fois, quand tu quitteras cet hôpital tu devras tourner la page la plus douloureuse de ta vie, tu peux rester ici autant de temps que tu le souhaites mais une fois sortie de l'hôpital tout changera pour toi. D'ailleurs ne te met pas dans un sale état, fais moi plaisir et continue à avancer dans ta vie, je ne veux pas de tes larmes d'accord ?! Tu sais qu'on est lié quand tu souris je souris aussi *Elle s'est mise à me sourire* mais quand tu pleures je pleure aussi. Oublie pas je serais toujours dans ton coeur et dans ta tête. Et puis la mort doit être un beau voyage puisque personne n'est jamais revenu. Un dernier conseil, je pense que en 18 ans d'existence c'est le meilleure conseil que je puisse donner, fait en sorte que personne ne se plaigne de toi à Allah.
Elle décolle son front du mien et me fait un bisou sur le front.
Loubna : Merci Ilyes d'avoir été là depuis début et de m'avoir accompagné jusqu'au bout. C'est maintenant c'est l'heure pour moi de partir, je t'aime de tout mon coeur.
Elle avait les larmes qui coulait mais elle avait en même temps le sourire aux lèvres. Elle ferme les yeux et tombe sur le lit.
La machine qui la reliait sonner, j'ai tout de suite compris qu'elle avait rendu l'âme. SubhnAllah elle a tenu tout ce temps juste pour pouvoir me dire au revoir. C'était la dernière fois, la dernière fois que je la voyais, elle est partie pour de bon. Loubna est morte le 21/06.
Les médecins sont venu en courant, ils ont pris le lit où Loubna se trouvait et sont parti avec elle, je cours derrière eux.
Moi : LOUBNAAAAAAAAAAAA..
Des médecins et Ismaïl sont venu me tenir. C'était un vrai cauchemar.
On était resté toute la journée à l'hôpital.
[...]
Loubna : Annh ! Ilyes ? Triste ? Pourquoi ? Il a quoi ?
Papa : J'sais pas mon coeur
Loubna : Tu sais papa quand Ilyes il a mal bah moi aussi et c'est parce que c'est mon frère jumeau
Papa : Même moi quand j'étais plus petit j'avais une jumelle. Elle s'appelait Mélissa !
Loubna : ANNH ! C'EST VRAI ? Elle est où ? Pourquoi on l'a jamais vu ?
Papa : Parce qu'elle est morte y'a longtemps..
Loubna : Ça veux dire que moi aussi je vais mourir ? Comme ta jumelle ? Et Ilyes il sera comme toi ?
[...]
Je suis entrain de vivre la même chose que mon père à traversé. Je n'ai même pas verser une larme, je n'ai pas prononcer un mot ni Ismaïl et ni ma mère. Houssem était parti depuis il n'était toujours pas revenu, espérons qu'il ne lui ait rien arriver. J'étais quand même étonner ma mère est tellement sensible, elle n'a pas versé une larme.
Je regardais la sortie de l'hôpital. Cette phrase raisonne dans ma tête.
"Loubna : Maintenant c'est l'étape la plus importante. Ferme les yeux et dis moi aurevoir une dernière fois, quand tu quitteras cet hôpital tu devras tourner la page la plus douloureuse de ta vie, tu peux rester ici autant que tu le souhaites mais une fois sortie de l'hôpital tout changera pour toi."
J'ai le coeur en miette..
Je reçois un appel de Houssem, je me lève et je réponds.
Houssem : Allô ? Ilyes je voulais juste te dire que j'étais rentré chez moi, c'était trop dur pour moi de rester là bas. D'ailleurs j'ai su qu'elle est maintenant morte, elle m'avait demander de te donner son carnet qui est dans son sac, je sais pas pourquoi ça lui tenait tellement à coeur que tu le prennes. Bon selem.
Il raccroche directement.
Moi : J'arrive.
Je vais dans sa chambre, c'était trop bizarre comme sensation, j'arrivais pas à y croire. J'ouvre son sac, y avais le fameux carnet rouge, je le prends et je prends aussi son sac. J'ai accroché son sac à mon cou.
𝐅𝐢𝐧 𝐃𝐞 𝐋𝐚 𝐏𝐚𝐫𝐭𝐢𝐞 𝟒𝟐.
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[2] Ilyes- « À Bout De Souffle » [TERMINÉE]
Aktuelle LiteraturC'est dur mais parfois faut accepter de laisser certaine chose devenir des souvenirs. Y a des paroles qu'on oubliera jamais, "𝐌𝐞𝐫𝐜𝐢 𝐈𝐥𝐲𝐞𝐬 𝐝'𝐚𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐞́𝐭𝐞́ 𝐥𝐚̀ 𝐝𝐞𝐩𝐮𝐢𝐬 𝐥𝐞 𝐝𝐞́𝐛𝐮𝐭 𝐞𝐭 𝐝𝐞 𝐦'𝐚𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐚𝐜𝐜𝐨𝐦𝐩𝐚𝐠𝐧...