16h11,
Paris,
Amalia.Je suis rentrée avant hier de l'hôtel avec Idriss et depuis nous nous voyons de plus en plus souvent.
Maintenant que nous savons qu'il nous est tout à fait possible de se parler calmement et même de s'apprécier sans être pour autant en couple, nous passons plus de temps ensemble avec Noha.
Ça doit lui faire du bien à lui aussi, voir qu'il a enfin son papa et sa maman réunit, prêts à énormément de choses pour lui, si ce n'est pas tout.
Le lendemain de notre séjour, nous avons passé la matinée chez Ken et l'après midi dans un parc aquatique assez impressionnant.
Ayant fait bien plus grand aux États Unis, Noha ne s'est pas plains une seule fois et nous avons donc tous les trois pu profiter pleinement de cette activité.
Le soir, nous sommes chacun partit de notre côté.
Lui chez son frère, moi et Noha chez Aleyiah.
Hier, le S-Crew avait un concert à donner le soir dans Paris donc tout notre petit groupe s'était joint à la partie.
Noha n'avait jamais trop vu son papa et ses tontons sur scène, et il a vraiment adoré le faire pour la première fois hier soir.
A la fin du show, nous sommes tous allés dans une petite fête foraine qui avait lieux non loin de la, puis nous sommes tous rentrés sous nos toits respectifs.
Ce matin en me levant, Idriss m'avait demandé si je pouvais le rejoindre encore une fois seule vers 17h dans un square parisien alors j'avais naturellement accepté.
J'avais donc profité de toute la journée pour trouver un appartement à louer quelques temps, mais je n'avais pas trouvé d'assez beaux bâtiments.... : tu ne vas pas être en retard?
Moi : quelle heure il est?
... : 16h15, Aleyiah m'a dit que tu avais rendez vous vers 17h avant de partir aux courses...
Moi : merde! Merci Deen, j'aurais pu rester devant mon ordinateur encore deux heures au moins!
Deen : cet pour ça que je t'ai prévenu...
Moi : bon bah j'y vais alors, je vais essayer d'éviter les bouchons et j'ai un colis à récupérer à la poste.
Deen : ah oui, les baskets de Noha?
Moi : voilà exactement, bisous hein!Je prend un petit gilet fin au cas où et embrasse la joue de Deen avant de partir.
Je ne pus pas faire de même avec mon fils puisqu'il était partit en courses avec sa marraine.Deen : bonne soirée poulette!
Moi : merci, à vous aussi!17h34,
Paris,
Amalia.Au bout d'une demie heure, nous n'avions toujours pas parlé de choses pertinentes.
Il m'avait demandé comment s'était passée ma journée et m'avait raconté le problème de voiture qu'Hakim avait eu.
J'avais demandé si ils comptaient partir en vacances cet été et il m'avait répondu qu'il n'en savait rien, que Ken leur avait proposé d'aller en Grèce mais que très peu de garçons étaient chauds, la plupart voulant visiter d'autres endroits du globe.Idriss : et toi? Tu vas retourner chez toi?
Moi : j'aurais voulu... Mais je pense que c'est ici chez moi...Je vis Idriss esquisser un léger sourire.
Je ne pensais pas que savoir ça le ravirait à ce point.
Je m'en doutais qu'il serait content de savoir que seulement quelques minutes ne le sépareraient de son fils, mais pas au point de me le montrer à moi.Moi : j'aime beaucoup les États Unis hein, on a un bel appartement très grand et très spacieux, j'ai un métier qui me comble de joie, mais je ne sais pas... Il n'y a pas vous la bas, et puis c'est mieux pour Noha. Il n'a pas l'air bien là bas.
Idriss : hier après le concert il parlait avec mon frère. Il paraît qu'il lui a dit qu'il se faisait embêter à l'école.
Moi : oui, après j'ai pris rendez vous avec sa maîtresse et ça s'est calmé depuis...
Idriss : tu t'es jamais dit que Noha ne disait rien pour ne pas te mettre mal? Il est triste Amalia. Et il est triste parce que tu es triste. Et ce n'est pas le seul à être triste pour toi.
Moi : on en a déjà parlé Idriss. C'est trop simple de me récupérer avec des mots.
Idriss : ah parce que tu crois qu'en te disant ça j'essaye de te récupérer? Je te dis ça parce que c'est la vérité! T'es là tu souris en silence, t'essaie de pas montrer à quel point ta vie d'avant te manque, tu regarde Ken d'une façon si admirative, tu n'attend qu'un seul mot de sa part pour te faire rire. Hakim, tu n'attend qu'un seul geste de sa part envers Noha pour te faire exploser de joie, Aleyiah et Adèle n'ont qu'à respirer et cligner des yeux pour que tu sois comblée de bonheur. Dès qu'Hélène et Moh rentrent dans une pièce tu as le coeur qui s'accélère tellement tu es joyeuse, et quand tu me vois... Quand tu me vois, tu as cette petite manie de jongler entre le sol et les côtés pour ne pas avoir à me regarder mais tu le fais automatiquement, et peut être même contre ton gré. Tu agite ta jambe et bien souvent tu sors de la pièce où je suis pour t'isoler avec un des gars. Mais très vite je te rejoins, comme je le faisais avant. Et on parle... Je ne te raconte même pas ces quelques derniers jours où nous avions même rigolé ensemble... Alors ne me dis pas que tu n'es pas triste en pensant à ta vie d'avant, s'il te plaît.
Moi : oui je suis triste oui. Mais je ne regrette rien. Ni d'avant, ni de maintenant.
Idriss : et puis je suis désolé pour te ce que j'ai pu te dire n'importe où.
Moi : tu n'as pas à être désolé. Tu l'a dis, je l'ai compris, la seule chose pour laquelle tu devrais être désolé, c'est d'avoir écrit la plus belle lettre du monde qu'une femme rêve d'avoir.
Idriss : c'est le seul moment où j'ai réellement pensé ce que je disais.
Moi : et c'est le seul bout de papier que je ne jetterais jamais de la vie. Pas parce que c'est beau ou bien rédigé.Je pris mon colis et m'apprêtais à me lever du banc et rentrer chez Aleyiah.
Je n'en avais pas envie, mais j'en avais besoin.Moi : mais parce que c'est toi qui l'a écrit.
J'allais peut être regretter de le quitter comme ça, mais j'en avais vraiment besoin.
Je sentis quelque chose se briser dans mon coeur, tout une panoplie de petits morceaux de verres s'effondrer.
Je me mordais la lèvre du bas pour ne pas pleurer, c'était difficile.17h41,
Paris,
Idriss.Amalia : mais parce que c'est toi qui l'a écrit.
Elle se leva et partit d'un pas tremblant à en effrayer les passants.
Son pas était lent, comme si elle réfléchissait encore à si elle devait ou non passer le portillon du parc.
A mon tour je me levais alors et je marchais vers elle d'un pas bien plus rapide que le sien.
Une fois à sa hauteur, je pris sa main dont sa peau était glacée malgré la chaleur insoutenable et attendis qu'elle se retourne pour la fixer.
Ses yeux brillaient.
D'un côté elle regrettait déjà, mais de l'autre elle me remerciait presque de l'avoir empêché de filer.Moi : je sais. J'ai pas toujours été le meilleur pote, le meilleur copain, le meilleur mari et le meilleur ex que tu aurais pu avoir. J'ai tout le temps dis des choses que je regrettais et j'ai jamais réfléchis avant d'agir avec toi. Il n'y a que deux choses dont je suis fier d'avoir fait sans me trop poser de questions; t'avoir rencontré et t'avoir choisi pour être là mère de mon fils. Peut être que ça sert à rien de te dire tout ça, que c'est trop ou pas assez, mais c'est ce que j'ai sur le coeur actuellement. « Tu es belle » c'est la première chose que je me dis dès que je te vois, au début, quand on ne se connaissait pas, je me le disais dans ma tête. Puis je te l'ai dit pour de vrai, en me disant « je l'aime cette fille ». Puis, cette petite phrase, j'ai commencé à te la dire en vrai et je ne remercierai jamais assez le ciel d'avoir fait de toi la femme qui a le plus compté dans ma vie ces dernières années. Même quand tu n'étais pas là, je pensais à toi. Tout le temps. Omniprésence de l'être aimé. Alors aujourd'hui je ne te demande pas de me pardonner ou de m'embrasser, mais juste d'accepter. D'accepter le passé, et le futur qu'on aura tous les trois, d'accepter que je t'aime encore comme un fou. Et je sais que tu m'aime aussi, et tu sais qu'on s'aime tous les deux d'un amour indénombrable. Alors quoiqu'il arrive, peu importe si après ma phrase tu partiras loin, chez Aleyiah ou dans les bras d'un autre, je t'en supplie, viens on arrête de se faire du mal et de se détruire autant mutuellement. Toi et Noha vous êtes toute ma vie et je vous aime tellement... Viens, on s'aime.
Je la vis pleurer.
Enfin non.
Je vis une larme ruisseler sur sa joue.
Elle n'avait pas dit un seul mot pendant mon monologue et ne m'avait pas une seule fois quitté des yeux.
Elle ne bougea pas, alors je m'approchais un peu plus d'elle, ma main toujours dans la sienne.
Elle rapprocha ses lèvres de ma joue, effleura cette dernière et chuchota quelque chose de presque inaudible, très fragile due à sa voix cassée par l'émotion.Amalia : embrasse moi.
Une boule se forma dans mon ventre puis explosa dans tout mon corps lorsque j'exerçais une légère pression de mes lèvres sur les siennes.
Je la sentais sourire sous mon contact tandis que sa main serra un peu plus la mienne.
Elle passa l'autre dans mes cheveux, ma main libre se nicha dans le creux de ses reins et la rapprocha de mon bassin.
Le baiser s'intensifia et laissa nos langues s'emmêler et jouer entre elles.
De temps en temps nous nous séparions pour respirer mais très rapidement notre activité reprenait.Moi : Je t'aime Amalia.
Amalia : je crois bien que moi aussi.
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Instagram//Framal tome2
FanfictionElle prit son billet ainsi que celui de son fils, Adressa un dernier regard à ses derniers parisiens, Embrassa tout le monde et faillit pleurer, Mais elle restait forte, Ne voulait pas craquer devant son protégé. En les quittant, elle quitte aussi...