69

693 33 20
                                    

14h07,
Paris,
Aleyiah.

Moi: et tu ne lui as toujours pas dit?
Amalia: j'arrive pas...
Moi: je te comprend, j'aurais sûrement été dans le même cas que toi. Jamais je n'aurais réussi à lui dire pour tout.
Amalia: « tout »? Il n'y a pas grand chose à part le fait que ce n'est le père que de la petite.
Moi: alors déjà, si, c'est grand chose, et non il n'y a pas que ça.
Amalia: tu m'as comprise.
Moi: il y a aussi le fait que non, tu n'aime pas que lui. Ou tu crois ne pas aimer que lui, mais tu sais très bien que tu ne l'aime pas.
Amalia: si. J'aime Idriss.
Moi: d'accord mais quand on aime une personne, on ne fait pas des enfants aux autres. Et encore moins quand il s'agit de ton meilleur ami et du meilleur ami de ton chéri.
Amalia: je suis totalement perdue...
Moi: je sais ma chérie... je sais...

Une multitude de larmes coula de ses yeux et un silence démesuré prit place dans la chambre.
Paola dormait toujours et je pris ma meilleure amie fort dans mes bras.

Moi: Mae est passée avec Hélène l'autre jour.

Je savais que lui dire ça ne faisait qu'accentuer sa douleur mais cela faisait bien trop longtemps que je devais lui en parler.
Son corps entier frissonna mais elle ne s'en cachait pas, Amalia savait que ce n'était pas la peine de se cacher avec moi.

Amalia: quand?
Moi: trois heures après votre visite.
Amalia: seule?
Moi: non, avec Hélène je t'ai dit.
Amalia: non mais...
Moi: non, il n'y avait pas Ken.

Elle se contenta de souffler de soulagement et ses épaules s'abaissaient comme si elle venait de poser tout le poids qui pesait sur son petit dos.
Je continuais à penser que trop de stress et de peur - aussi utile que futile - n'était pas bon pour son bébé, mais je ne fis aucune remarque la dessus, ne voulant pas la froisser davantage.

Moi: Hélène ne comprend pas qu'on se soit autant éloignées.
Amalia: même moi je n'en sais rien.
Moi: elle veut nous inviter chez elle avec Moh, quand je serais sortie de ce superbe hôtel cinq étoiles.

Amalia sourit et cela me faisait plus que plaisir de la voir fendre sa tristesse avec un joli sourire.

Amalia: Et Mae? Elle voulait quoi?
Moi: rien, elle accompagnait Hélène.
Amalia: et en vrai?
Moi: elle voulait voir comment allait Paola.
Amalia: et sans sous entendus?
Moi: elle cherchait Ken.
Amalia: je le savais!
Moi: c'est normal, elle cherche son copain.
Amalia: elle devrait s'en méfier.
Moi: Idriss aussi aurait du se méfier de sa copine.
Amalia: t'insinue que je suis une mauvaise meuf?
Moi: pas du tout. Juste que tu avais plus d'intérêt pour Ken que pour Idriss ce soir là.







15h00,
Paris,
Noha.

Purée ma valise elle est trop petite je peux rien mettre dedans!
Pourtant j'ai essayé de sauter dessus et tout, mais j'arrive pas!
Y'a que maman qui sait bien fermer les valises comme ça...
La porte de ma chambre s'ouvre et je vois papa déjà en chaussures et veste...

Papa: alors?
Moi: mais elle est trop nulle cette valise!
Papa: pourquoi tu n'as pas tout mit dans un sac?
Moi: papa t'es pas à la mode ou quoi? Si on met dans un sac c'est froissé! Et en plus tu m'as dit qu'on part, tu m'as même pas dit combien de temps alors j'ai prit plein d'habits moi.

Instagram//Framal tome2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant