Chapitre 6

1.2K 81 52
                                    

PDV Sasuke

J'avais terriblement mal. Naruto ne se rendait pas compte de la douleur de ces mots. Certes, il m'avais avoué avoir du désir pour moi et certainement des sentiments aussi, mais il ne laissait pas Hinata disparaître de ses songes. La jeune Hyuga avait toujours était de nature calme et gentille, je ne pouvais pas lui en vouloir pour quoi que ce soit, mais à présent une jalousie sans fond pour la ninja c'était emparé de mon être. Je voulais posséder Naruto comme on possède un objet, je voulais que personne d'autre que moi ait le droit de l'aimer, de le chérir comme on chérissait un trésor. Il était mon soleil. Rien qu'à moi.

Mais en cet instant je n'avais pas le choix, il fallait absolument que je lui prouve mes sentiments, que je lui prouve qu'il ne pouvait pas se passer de moi. Alors, avec un regard allumé par l'envie et l'impatience, je lui demanda :

" Que veux-tu que l'on fasse en premier ?

Il devait faire la liste des choses qu'il faisait avec Hinata, mais cet imbécile était très loin d'énumérer ce qui me donnait envie.

- Hinata me prépare de supers bons petits plats !

Je leva les yeux au ciel. Comment étais-je censé faire de bons petits plats dans une forêt sans magasin ni cuisine ? Il était véritablement idiot cet imbécile.

- Autre chose, ordonnais-je d'une voix sombre.

Il semblait avoir peur de moi, son expression était sans doute très mignonne ainsi mais je ne pouvais m'empêcher d'avoir mal au coeur. Savoir que mon autorité le chamboulait était quelque chose d'étrangement désagréable.

- Elle me fait des massages, dit-il d'une petite voix enfantine.

Je ne pouvais que craquer face à son petit air mignon, il semblait avoir très envie que je lui fasse un massage. Même si je ne savais pas vraiment en faire j'étais prêt à tout pour lui prouver que son intérêt pour moi était supérieur à celui pour Hinata.

Je le contourna, me mis derrière lui et lui ordonna de s'asseoir. Il se mit en tailleur à même le sol sans broncher et je le suivis à terre en me mettant à genoux. Délicatement mes doigts vinrent se poser sur ses épaules, il frissonna. Mes mains s'activèrent sur ses nœuds, il était très tendu, certainement à cause de la situation. Je lui ordonna d'enlever sa veste, ce qu'il fit sans émettre un seul mot, puis je repris mon massage.

Ce petit manège dura une bonne dizaine de minutes, moi en train de masser Naruto tandis qu'il  restait dans un silence pesant. On était tous les deux très gênés, c'était impossible de se détendre dans une telle ambiance. C'en était trop, j'en avais marre. Je me releva brusquement, laissant le renard seul au sol et il se tourna immédiatement vers moi avec un regard inquiet.

- Qu'est-ce qu'il se passe ?

- Tu n'es pas à l'aise, ça ne sers à rien de continuer, affirmais-je d'un air sombre.

Il baissa les yeux, les joues rougis par la honte.

- Ce n'est pas ça, avoua-t-il en déglutissant.

Je fronça les sourcils, intrigué par sa réplique.

- En fait je sens comme des fourmillements dans mon ventre et je n'arrive pas à me détendre à cause de ça... Mais ce n'est pas de ta faute, c'est moi qui suis trop impressionnable, surtout avec toi c'est vraiment dur de rester calme. En réalité j'ai juste envie de me blottir dans tes bras alors que je ne devrais même pas y songer. Ca me perturbe tout ça et j'ai peur de ce que ça impliquerai si j'osai succombé à mes désirs...

Ses paroles sortaient lentement d'entre ses lèvres, me faisant langoureusement languir de passion. Je voulais le prendre dans mes bras, plaquer ma bouche sur la sienne et me laisser bercer par les battements excités de mon coeur.  Pourtant je ne fis rien, perturbé par la peine de mon ami. Il était vraiment attristé que notre relation soit source de discrétion et de blessure.

Je me pencha vers lui, offrant ma main tendue devant son visage.

- Lève-toi ! ordonnais-je en attrapant sa main.

Il s'exécuta, totalement dépourvu de la moindre parole. Je le guida jusqu'à l'intérieur de ma petite maison, prenant au passage sa veste noire qui trainait sur le sol. Je l'accrocha au porte manteau de l'entrée et conduisit son propriétaire jusqu'à ma "chambre". La pièce était sombre, éclairée par un léger filet de lumière qui provenait du plafond mal entretenu. Mon lit était une simple paillasse recouverte d'un drap blanc. 

- Assied-toi, murmurais-je aux bord de l'explosion.

Il s'assit en déglutissant, comprenant que la suite de notre entrevue n'allait pas se dérouler de la même manière, qu'un petit massage n'était plus d'actualité.

- Qu'est-ce que vous faites d'autres avec Hinata ? demandais-je avec un sourire narquois.

Il devint rouge, ses jolies joues semblaient s'embraser sous mon regard inquisiteur. Je me mis à genoux devant lui, prenant soin d'avoir ses mains dans les miennes. Il hésita un instant puis me chuchota en déviant le regard.

- On s'embrasse...

Je releva ses mains, les porta à mes lèvres et laissa des baisers parcourir sa peau laiteuse. Il écarquilla les yeux en me voyant embrasser de la sorte ses doigts fins et gracieux. Après avoir flatté cette partie de son corps, je me mordis la lèvre en examinant les siennes. Il fallait que je m'empare de sa bouche, tout de suite.

- Alors je vais t'offrir le baiser le plus fougueux que tu n'ais jamais eu, avais-je dis en me relevant.

Mes mains se positionnèrent autour de son cou, ne lui laissant plus aucune chance de fuite. Je me rapprochait, lentement, avec délectation et envie. Mes paupières se fermèrent instinctivement, laissant mon corps et mon instinct me guider. 

Le contact fut timide au départ, la douceur de sa peau effleura la mienne et nos souffles se mélangèrent avec tendresse. Mais l'attente fut trop dure, je brusqua la situation en plaquant nos deux orifices qui palpitaient de désir. 

Ma langue se fraya un chemin entre ses lèvres, l'obligeant à entrouvrir un peu plus la bouche. Il n'avait pas eu le temps de contester que je le poussais contre le lit pour qu'il s'allonge. Je me retrouvais au dessus de lui, mes mains se baladant dans ses cheveux, alors que les siennes restaient collées à la paillasse. Il ne savait plus quoi faire, quoi dire et comment se comporter. Et moi j'étais parfaitement maitre de la situation, je savais exactement ce que je voulais lui faire, exactement ce qui le rendrait accro.

Nos deux langues dansaient ensemble, il était au départ très hésitant mais devint très vite, à son tour, entreprenant. Il posa ses mains dans mon dos, faisant courir de longs frissons sur ma colonne vertébrale. Les sensations étaient inouïes, inoubliables, tels ces instants que l'on garde en mémoire peu importe le nombre d'années qui passent. Il ondulait sous moi, cherchant à faire frétiller chaque parcelle de ma peau à son contact, et il réussissait très bien. La chaleur de son corps, la douceur de ses lèvres et l'état d'excitation qui me broyaient me rendirent totalement fou. Fou de désir.

Je me sépara légèrement de lui en murmurant :

- Tu es prêt pour passer la meilleure nuit de ta vie ? 

Il ouvrit brusquement les yeux, ne s'attendant pas à ce que je parle ainsi, pourtant ce n'était que le début de notre longue entrevue et il savait ce que je préparais pour lui.

- Je suis prêt.

On ne peut pas (Sasunaru) Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant