Chapitre 16

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PDV Sasuke

Une semaine. 

Je suis resté enfermé dans une cellule étrange durant une longue semaine. Chaque jour c'était le même refrain, le chef des mercenaires essayait de ma convertir à leur cause en me parlant de l'époque où j'avais trahi Konoha. Il me faisait revivre des choix que je n'aurais jamais dû prendre, me racontait inlassablement les raisons qui devaient me pousser de nouveau dans cette voie.

Ce qu'il ne savait pas c'était que mon coeur n'était plus remplit de vengeance, que depuis qu'Itachi était plus là, je n'avais de place que pour l'amour que je portais à Naruto. Plus rien ne pourrait me faire changer d'avis, pas même un malade me promettant mille et une choses improbables.

Au bout de trois jours, le chef se rendit compte que la manière douce n'était pas forcément la plus efficace, débuta alors une longue souffrance. Ils me battaient, me torturaient pour que mon esprit se brouille de noir, que les ténèbres de la douleur obscurcissent mon âme. Mais j'avais une excellente résistance, au vue de toute les souffrances que j'avais essuyé durant ma courte existence, il n'existait pas de moyen de me faire chanter.

Excepté un.

Au bout de cette longue semaine, j'ai enfin réussi à m'endormir, rêvant à poings fermés de mon renard. Mais je fus réveillé par surprise, entendant des hurlements dévastateurs qui provenaient de l'autre côté de ma cellule. En écoutant bien je compris instantanément que c'était bel et bien les mercenaires qui hurlaient.

Mon coeur loupa un battement lorsque, tout guilleret, Naruto apparu devant les barreaux de ma prison avec un sourire enjôleur. Il écarta les barreaux avec sa technique du rasengan. Le souffle de l'explosion me propulsa contre la paroi, faisant paniquer Naruto qui se précipita vers moi en hurlant des "Désolé Sasu' !" à tout vas. Je ne pus m'empêcher de rire face à cette situation, Naruto avait mis hors d'état de nuire tout un groupe de mercenaires, juste pour me sauver et au moment de me faire sortir il me blesse sans faire exprès.

Lorsqu'il se penche au dessus de moi pour savoir si tout va bien je l'attrape par les cheveux avant de plaquer maladroitement mes lèvres sur les siennes. J'étais tellement heureux, tellement fier d'être amoureux.

Il se mit à rire à son tour, comprenant que je n'étais pas du tout en danger. Il m'aida à me relever et nous nous sommes dirigés vers la sortie. En traversant le sanctuaire des mercenaires j'ai pu voir que même leur chef était hors d'état de nuire, gisant au sol en gémissant.

- Si on rentre à Suna maintenant tu pourras être soigné rapidement et les ninjas sur place pourront venir arrêter les mercenaires, affirma Naruto avec un sourire.

Il perdit lentement son sourire en ajoutant :

- Sakura sera très heureuse de te retrouver.

En l'entendant prononcer ces mots je me dégagea de son étreinte avant de tituber de tomber lamentablement sur le sol. Il était hors de question que notre histoire se termine de cette façon.

- Sakura ? Et les autres aussi on était sauvés ? Hinata ?

Ma gorge se serra et ma voix en devint hachurée.

- Oui, nos camarades ont été retrouvés sain et sauf, ils sont tous à Suna... On doit rentrer Sasuke, il faut que l'on fasse un choix, ce sera le cas tôt ou tard de toute façon.

Je le savais, mon coeur le savait. Notre amour n'était pas sans danger, nous avions la possibilité de ruiner des vies, dont celles d'Hinata et Sakura.

- Je... Qui vas-tu choisir ? demandais-je d'une voix étranglée.

Naruto se baissa, s'accroupissant devant moi avec un regard tendre.

- Et toi ? Qui préfères-tu que je choisisse ?

Son ton était douloureux, une plainte muette qui rendait le choix difficile. Je ne voulais pas lui répondre, il savait que ce que j'allais dire était égoïste, il savait que je me choisirais sans hésiter. Pourtant, sans que je ne comprenne vraiment la raison, le visage d'Hinata s'imposa dans mon esprit. Et, même si elle et moi n'étions pas les meilleurs amis du monde, je pouvais reconnaitre qu'elle allait mieux s'occuper de Naruto que moi, qu'elle était faite pour la vie de famille. 

- Peut-être pouvons nous repousser ce dilemme pour quelques temps... Nous pourrions vivre seulement tous les deux durant un ou deux mois, oubliant durant un court instant nos devoirs et nos missions. Laissant libre court à notre passion, finis-je par lâcher en baissant les yeux sur le sol.

Naruto me tira dans ses bras, laissant des larmes chaudes et remplies d'une immense tristesse couler sur ses joues en silence. Il m'offrit un léger baiser avant de m'aider à me relever de nouveau.

- Allons chercher un endroit où nous pourrons vivre heureux, murmura mon Uzumaki.

On ne peut pas (Sasunaru) Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant