Chapitre 1 : Contre toute attente

373 19 0
                                    

Je cherche une occupation depuis 12 nuits au moins. Mon père est parti du château depuis ce nombre exact.
Habituellement, il se laissait une après-midi pour m'apprendre le duel. Je voulais comprendre qu'est-ce qu'il y avait d'amusant à couper des têtes. Et j'ai trouvé ! J'ai ressenti cette amusement lorsque la tête du mannequin en bois a volé jusqu'aux cieux. Je sais ,c'est gloque...
Mon père étant parti pour s'allier avec notre pays voisin, la Norvège, a bien précisé à ma mère de ne pas me laisser toucher le manche d'une épée !
Oui, 12 nuits que j'attend mon père revenir de sa tumultueuse tâche !
Aujourd'hui, je test l'équilibre. Bérénice, employé comme servante au château , devenu une amie , m'a aidé à accrocher un fil de plus de 10m dans la cour. Le but étant de ne pas tomber en marchant dessus. Je pu constater que c'est très compliqué quand tu vis dans un pays où le vent et la pluie ne cesse de tomber !!

Inger, dame de chambre qui s'occupe de la mienne claque une troisième fois des mains, pour attirer mon attention.
Je lève les yeux aux ciel et me retourne.

- Ingeeer, vous comptez me faire trébucher ?je cris encore.

Je la vois au loin effectuer un geste de renoncement en laissant tomber ses deux bras le long du corps. Elle crie pour la millionième fois :

- MADEMOISELLEE !!!!! ENTREZ DONC VITE !

Je laisse ses mots s'envoler avec le vent et continue de m'amuser avec le fil. Il faut que j'atteigne au moins la grande fougère. Inger laissa tomber et rejoint les cuisines. Je suis bien dehors, moi. Et puis quand je rentrerais on va me sortir que je ne prend pas assez l'air ! Mes poumons laissent passer avec enchantement l'odeur de la terre mouillée par la pluie. Je m'arrête et ferme les yeux. Peu à peu je lève les bras comme un poteau indiens et mes jambes restent fixes. Je suis à l'écoute des gouttes de pluie qui s'écrasent sur les feuilles et le bruit des calèches qui roulent sur les cailloux mouillés. Je suis à l'affût de tout petit bruit, tel un animal. Le bas de ma robe est plein de terre et mes bottines boueuses comme si je m'étais baignée dans un lac de boue. Cette sensation soudaine de liberté, dont tu pense ne jamais te séparer. Je peux presque m'envoler ! Tel un oiseau montrant la route à ses camarades de vol. Je sens des courants froids se frayer un chemin à travers ma robe, me caressant les bras, le ventre, le cou et mon dos. Un sourire se dessine sur mon visage. Je me laisse emporter par le pouvoir naturel de notre environnement.

- Sofia ! Crie une voix.

- Ah non, pas encore ! Je réponds, agacée. Si vous continuez ainsi, je ne rentrerai pas du tout !

- Sofia, père est arrivé !

J'ouvre les yeux et perds l'équilibre. Mes pieds s'emmêlent avec le fil et je tombe sur les plantes. Ana, ma soeur accourt jusqu'à moi, et me relève.
Les couleurs autours de moi sont froides. J'ai un temps d'adaptation énormissime.
Je regarde ma soeur qui se tord de rire devant mon visage béat.

- Ne rigole pas... Je me suis fais atrocement mal à mon postérieur ! Je m'énerve.

Elle cesse et m'emmène à l'intérieur du château.

- Papa est arrivé il y a quelques minutes et il nous attend dans le salon, il a une nouvelle concernant le pays à nous annoncer !

- Le pays entier ?

Elle sourit et ouvre la porte du jardin.
Nous entrons dans le château mais Inger nous coupe la route. Elle croise les bras et me lance un regard furieux. Je me contente de lui adresser mon plus beau sourire mais elle l'ignore complètement.

- J'espère que vous vous êtes fait très mal en tombant ! Avez-vous vu votre robe ? Crasseuse ! Vous ne vous arrêteriez donc jamais d'être aussi enfant et de ne pas grandir un peu ? Me lâche-t-elle.

Ana lève les yeux aux ciel et m'emmène de force or des cuisines. Je me sens toute excitée par cette annonce de ma sœur. Papa qui rentre c'est encore plus d'amusement et moins de punitions !
Nous arrivons dans le salon. Papa était au près de ma mère un homme inconnu près de lui. Je fais demi-tour. Ana me suit étonnée.

- A quoi tu joues ?

- Il y a un homme dans le salon ! Tu as vu l'état de ma robe ?

Elle soupire et se baisse pour frotter le bas de la robe qui avait traîner dans la boue. Un tas de terre se forme sous mes pieds. Nous pénétrons une deuxième fois dans le salon , je ne dirais pas propre mais moins sale. Je cours au bras de mon père et plonge ma tête dans son gros manteaux en fourrure. Ana l'embrasse et nous nous installons sur les canapés en velours rouge. Les servantes arrivent dans le salon une à une , des petits fours placés joliment sur des plateaux. Je me sers d'un muffin au chocolat saupoudré de vanille. Mon père regarde les flammes jaillirent de la cheminée en se frottant sa barbe naissante. Il finit par nous regarder ma soeur et moi. Pourquoi hésite-il autant ?

- Bon ! Je me dois de vous annoncer une nouvelle. Un changement dans se que je vous avais promis le jour de mon départ .

Ana et moi échangeons un regard complice . L'inconnu se contente de sourire bêtement en nous dévisageant moi et ma sœur. Son regard s'attarde sur moi. Je ne peux empêcher le rouge me monter aux joues. Je détourne le regard pour ne pas paraître grossière à le regarder pertinemment.

- Ma rencontre avec le roi Yan fut longue. Voyez-vous nos deux pays ont des rois aux caractère bien différents ! Nous avons parlés tactique pour la guerre, nous avons parlé alliance et enfin projets. Il me confia que son fils Edward, héritier de la couronne allait le succéder rapidement. Il me parla de son projet étant de marier son fils, et que le mariage était prioritaire à l'alliance que je lui propose. Je vous avoue que sa m'embêtais !

Je ne vois pas en quoi le mariage de son fils nous concerne. Il fronce les sourcils et continue.

- J'avais besoins d'alliés. Et j'ai besoin encore d'alliés. J'ai besoin.. que le pays soit rassuré.. que les familles dorment sur leur deux oreilles, sans crainte... c'est soudainement que je proposai un plan qui pourrait répondre à nos besoins. Et si , pour que nos deux pays sois liés et que son fils soit marié le plus rapidement possible, ..... je le mariai a une de mes filles !

Silence... je n'entend que mon cœur battre comme il ne le fait jamais. J'entends le circuit de mon sang déchaîné, dans mes veines. Je sens mon intestin se nouer plus qu'il est. Mes lèvres se refroidissent. Mon visage se pâlit. Dans mon dos, les poils font la holà du bat jusqu'en haut. Me marier ? Se mot me va si mal. Se mot , mariage, il est si négligé ! Non, non je ne me marierais pas. Est-ce un cauchemar ? C'est ma chute dans le jardin c'est ça ? Je rêve ? C'est ça que ressente toute les femmes quand on les demandes en mariage ? Du stresse et du dégoût. J'ai le cœur sur les lèvres, je manque de faire un malaise. Je me retourne lentement vers Ana. Comme si tout se qui se passe autour de moi prend vie lentement. La vitesse n'existe plus. Ana n'a pas l'air mécontente. Elle sourit même ! J'essaie de parler mais les personnes devant moi ne sont plus présente. Je parle à la cantonade.

- Ana n'a qu'à se marier, je ne me marierais pas avec un Edward !

Mon père me regarde étonnée. Ma mère, surprise de ma parole sèche, glousse.

- Cela ne se passe pas comme ça Sofia. Tu ne peux céder ta place à ta soeur ! C'est Edward qui choisira sa conjointe. Tel le protocole l'indique !

Est-ce que tu m'aimes ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant