Chapitre 15 : Le jeu.

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Rien qu'avec mon instinct je trouve ce que je cherche.
Je laisse mon bouquin sur un banc laissant l'herbe l'enterrer sous la terre humide.
Je marche tête haute. Rien n'est réfléchi. Rien ne me fait plus de la peine. Je ne vois pas quoi....
Rien ne vit autour de moi. Mes yeux sont secs. Les larmes ne me viennent plus. Non. Rien de rien.

Je rentre par la porte derrière le château. Les couloirs ne me font pas peurs. Comme si je connaissais tout les recoins secrets du château. Je m'arrête devant une porte et m'enlève une pince à cheveux. Je l'entortille dans le sens de la serrure et la rentre dedans. Je la tourne plusieurs fois et la porte s'ouvre au bout de quelques minutes.
La porte s'ouvre à moi comme si l'intérieur m'attend. Je ferme les yeux et sens l'odeur du cuir et de l'argent.
J'avance et effleure les manches du bouts des doigts. Il faut que la connexion se face. Que je trouve un manche où ma main s'installera rapidement. Je m'arrête sur « pomme noir ». Je tire l'épée. Elle est un peu plus lourde que celle que je prends chez moi. Les miennes étaient légères et je prends le plus souvent celle d'escrime. Celle-ci est une 56. Elles sont beaucoup plus lourdes mais sont plus transperçantes et efficaces.
Pomme noir à un manche de fer entouré de cuir noir. Quelques bordures sont pointues. La lame, plus épaisse que les autres que je prenais est de fer également et quelques lignes sont gravées en argent. Des lacets noirs sont tressés un peu plus bas que le manche.

Pomme noir

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Pomme noir.

Je la soulève au-dessus de ma tête. Elle est magnifique ! C'est le plus souvent celle que prend mon père. Pour mon petit corps c'est un peu compliqué mais je vais m'y faire. 
Je m'étais changée avant de repartir dehors. Un habit d'entraînement conçu pour moi de la part de ma tante.
Je suis moi. Et tout ça, c'est ma liberté

Je ferme mes yeux et réfléchis deux secondes

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Je ferme mes yeux et réfléchis deux secondes.
Je sors de cet endroit et me dirige dehors. Derrière le château se repose une cabane en bois hébergeant des poteaux en bois et des petits gadgets. Je me sers seule sans réfléchir. Cinq poteaux et trois balles. Le petit jardin de derrière est « privé » si je peux dire. Les passants n'ont pas la vue sur ce jardin. Il est ici, derrière, pour la famille, quand elle veut garder son intimité.
Je laisse traîner les poteaux qui émettent un son désagréable du bois qui cogne contre le parterre. Ils laissent des traces de terres noir comme le charbon. La brume arrive ici, et la petite pluie cesse. Je ne peux pas rêver mieux que cette atmosphère ! C'est sympa j'ai même l'ambiance ...

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