Chapitre 18 : franchir deux étapes.

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La calèche rebondit à chaque fois que nous passons sur des petits cailloux. Je suis à côté d'Elme. Yan, Edward et Niels sont dans la calèche derrière nous. Je regarde dehors. Nous avons beau partir de bonne heure, le voyage est long. Il doit être dans les alentours de quinze heures. Nous sommes en montagne sur les côtes sud. Yan décide de nous emmener a l'étendu perdue. C'est une crique noir. Un endroit à légende. Petite, on m'a apprise une seule des cinq.
La calèche s'arrête. Elme me serre la main. Je tourne de la tête. Son visage est doux et éclairé par le soleil. Je lui rend son sourire puis regarde mes pieds.

- Tu vas mieux ?

- Non... sa aller mieux il y a quelques heures seulement... et puis

Elle serre plus fort ma main.

- Sofia, si je peux faire quelque chose pour vous... je .

Je plisse des yeux et elle s'arrête. Elme est une deuxième mère pour moi. La seule femme que je connaisse ici après tout. Je reprend ma main et sors. Lorsque mes pieds touche le sol, j'ai l'impression de revivre. Le vent est frais, très frais, et me caresse les joues. L'étendu perdue est calme. Je respire l'air et les plantes, la menthe me monte aux narines et le lys me parfume. Je m'écarte du carrosse. Je ferme les yeux tout en marchant. Mes cheveux s'envolent, et il ne fait pas trop chaud et pas trop froid, il fait frais. Cela fait des mois que je ne respire plus cette air. Mes pieds sautilles et mes mains caresse l'herbe.
J'entends soudainement mon nom.

- Sofiaa ! M'entendez-Vous ?

Je me retourne à trente degrés. Yan me fait des signes des bras, mais Edward l'arrête. Je peux entendre un « laisse la faire » ....
Edward sourit en me regardant de loin. Donc ce n'était rien tout à l'heure ? Je suis si heureuse à cette pensée que je commence à rigoler toute seule et à m'imaginer des choses. Puis je m'arrête regarde autour de moi, les montagnes et le lac. Je retourne vers Yan, Niels, Henrik, Elme et Edward. Edward sourit en me voyant approcher. J'évite quand même son regard. Nous marchons alors tous près de l'étendu et des gardes commencent à attraper des bûches.

- Non ! Messieurs se soir, nous nous occupons de tout. Aller donc chercher les chevaux.

Les gardes se regardent étonné mais exécute. Nous partons alors à la recherche de petites et grandes bûches. Je marche seule lorsque Yan apparaît à côté de moi. Je lui sourit et nous marchons ensemble au bord de la crique.

- Alors Sofia. J'admets qu'on a pas eu beaucoup d'occasions pour parler seulement tout les deux... comment te sens tu ici ?

- Je ne vais pas vous répondre non...

Il sourit.

- Je vois pourtant que tu es préoccupée au moins une fois par jour sans être heureuse une journée.

Sur le coup il a pas tord.

- C'est bien vrai, ça n'a pas été facile pour moi vers le début... et puis ni vers le milieu... enfin ..

Je réfléchi deux fois.

- Eh bien alors ... répond Yan.

- Enfaite, il y a bien quelque chose don j'aimerais vous parler...

Yan tend l'oreille sourcils froncés, s'attendant sûrement au pire.

- C'est à propos d'Edward... On me dit souvent qu'il souffre de quelques chose... j'aimerais savoir de quoi!

Yan se raidit et semble soucieux.
J'attend bien une réponse de sa part et voyant que je n'ai pas l'air de plaisanter, il cherche quelques chose pour échapper et changer de sujet.

- Yaaan, venez vite ! Crie Henrik.

- Oh ! Heu on en reparlera... vous venez ? Dit-il en se retournant et revenant au point de départ.

Yan me prend par la taille et nous rejoignons Henrik... et Edward qui ont les mains remplis de belles bûches. Elme, jante dame, est assises sur un tronc d'arbre. Niels, ... jante homme est également assis et n'a apporté qu'une branche...
Nous prenons place sur les troncs et le prince dépose les bûches au milieu. Nous restons quelques minutes à prendre place et parlons. Edward ne me jette plus de regard mais je sens que d'autres yeux me regardent. Je n'ose pas vraiment participer aux conversations de Yan et sa famille. Je regarde sois l'étendu, sois ma robe. Henrik insiste bien trop. Ses yeux ne quittant pas chaque recoins de mon corps luisants au soleil couchant. Je finis par lever les yeux et demander l'heure.

- Il doit être pas loin de dix neuf heures. Je propose de manger non pas ?

Elme acquiesce. Je les regardent étonné. Ici ? En pleine nature ? Eh bien... au point où j'en suis de toute manière ! Yan sourit et appelle un garde qui lui tend les reines de son cheval.

- Sofia, montez !

Je fronce les sourcils. Je me lève doucement et on m'aide à monter sur le cheval.

- Edward accompagne Sofia !
Madame, Edward vous emmène en chasse ! Il va faire le boulot ne vous en faites pas ! Me « rassure »-t-il en voyants ma tête se décomposer.

- Je viens avec eux ! S'exclame Henrik.

Oh non s'il vous plaît pas cet homme !!
Yan ne réfléchit même pas et le rassoit quand celui ci s'apprête à monter en selle.

- Laissez-les ! Je veux qu'ils passent plus de temps ensemble qu'ils n'en passent déjà...

Henrik serre les points et contracte sa mâchoire. Je lui lance un sourire espiègle. Quand je veux embêter je peux embêter. Je veux que cet homme souffre autant que j'ai souffert ce matin. Quoi de mieux que de le rendre jaloux ?

Henrik se lève quand même et fait mine de partir vers le bord de l'étendu. Il passe près de « mon » cheval et effleure violemment ma jambe dénudé. Je crispe les yeux et serre les reines entre mes mains. La laine qui râpe ma paume provoque une démangeaison atroce. J'avale ma salive en plusieurs étapes. Yan s'avance vers son fils et lui chuchote un mot dans son oreille. Je fixe l'horizon. Mes yeux me brûlent. Mon père appelait ça l'avant larme d'une fée. Tout simplement c'est ma larme qui s'apprête à laisser ses traces sur ma joue. Laisser son chemin chagriné, laisser son humidité se dissoudre sur ma peau pelé...
Je n'ai franchement pas de raison, je pars me promener une nuit en pleine forêt pleine d'animaux sauvage, remplis de choses abstraites et avec lui. Lui, cet homme que chaque jour ne peux passer une minutes sans que sa méchanceté ou son attendrissent me face effet... Le cheval d'Edward tourne à la droite et trotte. Je le suis sans le regarder. Yan et les autres vont vers les falaises wepersy. Nos chevaux marchent côte à côte sur le sable dure mais aucun mot n'échappe d'une des deux bouches. Le cheval d'Edward se rapproche par mégarde du miens... enfin, par « mégarde ».... c'est comme ça que je le ressens après tout ça. Jusqu'à ce qu'une main sous un gant attrape la mienne. Mais pas brutalement comme vous pouvez vous l'imaginez. C'était juste, franc et ... et bon. Bon parce que c'est la main brute et chaude de celui que je veux qu'il me tienne.
Je n'ose pas me retourner parce que je sens juste par cet orrat que dégage cet homme qu'il ne le veut pas sûrement par timidité. Alors je reste à regarder au loin. Sa main sur la mienne. Et forcément je me demande  quand est-ce que les gants partirons de ma vie dans de tels situations. Sûrement jamais....
J'ose tourner la tête et voir le visage d'apollon. Il regarde devant lui fier et sourcils froncés.
Alors nos chevaux trotte gaiement. Alors je suis heureuse.

- Edward, à propos de tout à l'heure avec Henrik...

- SOFIA...je... je  ne veux pas savoir.

- Mais moi je veux vous dire !

Il arrête son cheval et me prend le Bras. Cette fois je ne vais pas vous dire que c'était bon.
Ses yeux me transperce et je ne répond qu'avec un gémissement. Il balance ses hanches et son cheval avance. Les portes de la forêt s'ouvre, laissant entrer deux inconnus ... SEULS... Un homme, une femme. Une femme, et un homme. A peine le sabot de mon cheval frappant à la première couche de terre, que je sens déjà un souffle sombre venir de loin. Mais je devrais m'inquiéter des recoins de la forêt, du lointain... ou de la personne avec qui je suis.

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