Chapitre 24 : Maître du temps./2/

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Les nuages font la course dans le ciel. Ils sont très proches de nous. Je me suis toujours demandé si on pouvait s'assoir dessus. Je pense que je ne suis pas là seule à me poser ce genre de questions...
J'enlève la couverture qui recouvre mes épaules et toujours accroché à mon petit poteau, j'essaie de décrocher au moins mon bras droit pour toucher les nuages. Ils ont l'air doux et chaud. Mon bras tremble alors que je m'efforce. Edward arrive vers moi et  voyant mon hésitation, m'attrape le poignet. A vrai dire, je suppose que c'était pour m'aider. Je ne saurais pas vraiment la réponse... parce que je laisse un petit cri s'échapper de ma bouche. Mes deux poignets sont très enflés après ce que Henrik m'a fait. Je crispe les yeux. Edward me lâche.

- Je...je... je suis navré je ne voulais pas vous faire mal....

- Non ! Ce n'est pas vous ! J'ai juste, peur...

- On ne va pas tomber ne vous en faites pas. On est en ... sécurité.

Je le regarde.

- Combien de temps allons encore rester là haut ? Je dis toujours accroché à mon poteau.

Il sourit et regarde la haut, encore plus haut dans le ciel. Mon cœur s'emballe encore. Pitié Edward arrêtez de sourire !
Je me tape la poitrine comme si ça allait cesser le fangirling.

- Au lieu de vous préoccuper à quand allons nous descendre, profitez de ce que vous voyez !

- J'aimerais bien mais sachez que les peurs ne se contrôle pas, croyez-moi !

Il hausse un sourcil.

- Non, je ne vous crois pas. Avoir peur reste normal pour nous, et si je n'arrivais pas à contrôler toutes mes peurs, je ne serais même pas devant vous à cette heure. Dites vous que vous ne pouvez pas tomber et que c'est peut être la première et dernière fois que vous faites ce genre de chose. Vous vous rendrez un peu compte ? C'est comme voler ! Bientôt nous pourrons voler de notre plein gré dans les cieux ! Profitez, regardez le ciel, les nuages, touchez-les et regardez plus bas, les lacs, les montagnes aux loups, les rivières et les forêts enneigés ! C'est formidable n'est ce pas ?!

Je souris. "Oui" je lache.

- Maintenant, détachez vous de ce poteau ridicule et regardez....

Il s'approche de moi doucement et après hésitation, me prend les avant bras. Il plonge alors son regard dans le miens. Comme pour me divertir. Je me noie dans son regard noir. Il prends délicatement mes bras. Il ne les enlèves pas tout de suite, d'abord, il les effleure. Puis je sens le poteau se détacher de mon emprise. J'ai envie de le récupérer mais le regard d'Edward me tente plus. Mes bras se soulèvent et je sens l'air traverser mes manches. Mes bras s'enlèvent alors complètement du poteau. Il les pose en délicatesse le long de mon corps. Je suis effrayé mais le fait de me noyer dans ses yeux me rassure. Il me dirige vers le milieu de la montgolfière. Puis détache les yeux des miens. Je me ressaisis.

-Ah..aAah...AAah....

Mes jambes grelottent et je n'ose plus bouger.

-Edward !

Il me regarde en souriant.

- Eh bien voilà, ce n'était pas bien dur vous voyez!

- Ca ne m'amuse pas trop, s'il vous plaît ....

Je décide de retourner voir mon poteau et en prenant un élan énorme, Edward a deviner mon idée:
Je me précipite tout à coup vers le poteau, tandis qu'il se s'empresse de venir m'en empêcher. Il passe son bras devant mon ventre et arrive devant moi. Il passe ses bras devant moi pour m'empêcher de partir. Je le regarde en soufflant fort. J'ai vraiment peur. Il baisse ses bras et me prend les poignets doucement. Je frissonne. Puis, il me tire vers le rebord de la montgolfière. Je ferme les yeux.

- Vous n'allez pas tombé je vous tiens.

- Vous ne me tenez pa..

Je sent des mains glisser vers ma taille. Mon cœur s'arrête instantanément. J'ouvre les yeux. Les mains d'Edward sont posés sur ma taille et sont encrés dedans me tenant fermement. Je me sens comme libre et en sécurité. Je lève alors mes bras pour sentir l'air frais à travers mes manches.
Le paysage est éblouissant, il neige à l'horizon, et les prairies sont ensoleillées. Je reste alors de longues minutes à regarder en dessous de nous.
Edward laisse ses mains sur mes hanches, et contemple le paysage avec moi. Je sent sont souffles à travers mes cheveux. Aurait-il son visage à mon cou ?
Je passe alors à regarder le paysage et oublier.
Edward se détache de moi et passe à côté. Je me tient au rebord pas sur de ce coup.
Il s'accoude.

- Avez vous bien dormis ? Nous sommes restés un peu trop longtemps dehors.

- Oh, si le problème vient de la il n'y en a pas. J'aime bien dormir dehors...

- Et le bruit des animaux ne vous a pas réveillée plusieurs fois ?

- Pas que je sache, à vrai dire un gros animal ma réveillé dans la nuit en ronflant...

Il me regarde. Je souris.

- Sûrement pas moi si c'est dont vous voulez parler. Impossible même.

- Vous avez l'air bien trop sûr de vous, vous ne devriez pas cela peux vous portez préjudice !

Je sens une tension se crée , délivré par qui cette fois encore ... moi ! Bizarrement elle redescend petit à petit par le sérieux d'Edward.

- Si je vous le dis, je suis resté pratiquement éveillée toute la nuit et je n'ai pas fermé l'œil.

J'hausse un sourcil.

- Ah, et pourquoi ça ? Vous avez manqué une bonne parti de sommeil ! Si vous tombez dans les pommes je ne serais pas comment vous réveiller.

- Ne vous en faites pas, je suis plus un enfant, et le sommeil n'est pas vraiment mon ami ! Je peux rester deux jours sans dormir, vous en verriez même pas la différence !

....

Un silence fait son apparition.

- Et comme vous me l'aviez demandé, je restais éveillée pour surveiller les lieux...

- Je crois que nous sommes bien surveillés dans le château ...

- Je le pensais aussi avant...

Il s'arrête. Je tourne la tête. Ses sourcils se froncent et sa mâchoire se contracte. Que se passe-t-il ? Il regarde dans le vide comme si un flashback était en train de se produire en lui. Je ne parle pas. Je finis par lui toucher l'avant bras. Il se ressaisit et reprends.

- ..Heu..j-je.. hum, oui, je nous surveillait.

- Je croyais que vous n'étiez plus un enfant, pourquoi avoir peur de l'étranger ?

- Je-..

Il souffle.

- Sofia, vous cherchez vraiment loin, pourquoi vouloir des justifications à toutes mes actions ?

- Et bien dites le !

- Pardon ?

- Dites le ! Vous me surveillez juste moi..

Il tourne sa tête brusquement. Ses yeux se plongeant dans les miens.

 Ses yeux se plongeant dans les miens

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