Chapitre 30 : Souffrance Peine et Amour

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La porte claque derrière moi et un sursaut intérieure provoque un frisson dans mes reins. La marche vite, je suis Edward qui passe de couloirs en couloirs, empruntant des chemins que j'ignorais moi même après trois mois et demi de vie ici.

Bizarrement j'ai cette peur qui se développe en moi s'infiltrant dans mes organes, peur de lui. Peur de l'homme en face de moi que pourtant je suis. Et sa peur a lui m'envahit également. Comme si chaque pas qu'il faisait libérait un morceau d'angoisse et que je passais les récupérer.

Je ne sais même pas si il m'a aperçu ou entendu le suivre. Ce que j'entends moi, c'est sa respiration qui devint grave. Alors je cours vers lui, et avec un élan de courage je lui attrape lavant bras et le retourne face à moi m'attendant à recevoir une volée de haine...




Mais non.

Edward se retourne si facilement que je me demande si il ne la pas fais de plein gré.
Puis ne sachant que faire, je me fige. A peine s'est-il retourné qu'il se jette dans mes bras, enroulant ses bras à ma taille, et agrippant ma robe. Sa tête s'enfoui dans le creux de mon cou et je cru sentir de l'humidité s'écouler le long de mon épaule. Je reste quelques secondes comme ça complètement étourdie. Puis je passe mes bras à son cou et caresse son dos.

Mon cœur se serre quand je sais du plus profond de moi que Edward est brisée, et pleure dans mes bras. Aucune émotions tél que l'excitation vis à vis de la situation me fait face. Je suis peiné, me sentant affreusement coupable sans aucune raison.
Mon cœur bat de plus en plus vite quand je commence à me poser des questions qui virevoltent au dessus de moi... que faire ensuite ? Lui parler ? Le laisser partir ? Le câliner une seconde fois ?
Mais Edward n'en ai même pas à se stade, qu'il continue de déballer sa tristesse par les pleurs  dans mes bras.

Même si j'aurais aimé rester plus longtemps dans ses bras, je me détache lentement de lui. Il se relève légèrement et fixe les yeux.
Les siens sont d'un rouge angoissant, ses joues rosie et ses cheveux partant dans tout les sens. Je passe une main dans ses cheveux et passes des mèches à l'arrière de sa tête.

- Suit moi, je lui dis.

Je lui attrape la main et cette fois d'une marche sereine, l'emmène en dehors du château.
Toute la haine envers lui s'envole un moment, ne sachant que ressentir d'autre à son égard.
Depuis plusieurs mois j'essayais de comprendre, d'apprendre de lui, autrement que de passer par les centaines de disputes qui nous a trop de fois montée l'un contre l'autre.
Oui, plusieurs fois je me demandais si je pouvais me dire distinctement que j'éprouvais de l'amour envers lui. Amour serait trop grand pour l'instant. Mais de l'attachement, évidement. De l'admiration ou attirance .... oui , avec certitude. Mais tout est trop compliqué et je ne sais quoi penser de lui aujourd'hui.

Nous arrivons au bord du lac, et je descend doucement avec prudence les marches. Je n'ai pas entendu Edward depuis que nous sommes sortis. Je ne l'obligerai pas à me parler ne sachant ce qui se passe exactement.

Je nous fait assoir sur des rochers, et plisse les yeux pour voir l'horizon sans abîmer ma vue avec les rayons derrière ces nuages gris.
La beauté de la nature apaisera sûrement Edward, comme elle me la fait il y a deux mois. Mais Edward n'est pas moi...

- Sofia.

Je tourne la tête mordant ma lèvre.

- Oui ?

Edward tourne sa tête avec un sourire en coin.

- Vous m'avez manqué ...

Mon cœur loupe un battement.

- Lorsque j'étais en France, poursuit il regardant ses pieds, j'ai vu de splendides maisons. Elles étaient grandes et donnaient cette impression de neuf et de confort, et dans les rues les trottoirs sont à plusieurs couches, soignés. Les nôtres sont drôlement moins haut, et beaucoup plus sale. Rigole t'il.
Ema ma rejoin et j'admet m'être senti mieux. Je n'aime pas être seul trop longtemps. On a beaucoup parlé mais... Mais je ne sais pourquoi, la sensation de liberté et de nouveauté qui se développe lorsque je suis près de vous, lorsque votre petite voix finit par me hanter et que vos mots me pèsent ! C'est maladif des fois. Vous me poussez tellement à bout, mais ...

« Mais ». Il n'y a que des « mais ». Qu'est-ce qu'il le retint autant ?

- Sofia, c'est .... compliqué à expliquer... Je vous ai revus dans de mauvais conditions et par mon habitude de capricieux je n'ai pas pu retenir la colère que j'avais en moi.

- Pourquoi vous êtes vous énervé ? Vous m'avez encouragé il y'a quelques mois à en faire davantage avec l'escrime. Et voilà que soudainement...

Silence. Seul le bruit de l'eau ruisselant et les cailloux mouillés qui changent d'appuis sous l'eau.

- Je... je ne peux pas vous expliquer comme ça. Ça paraît très idiot de votre point de vue. Mais voyez la vie plutôt comme un point de vue à la fois externe mais constructif. Le poids est souvent lourd, qu'on a besoin d'une autre paire de bras pour surélever. Vous comprenez ?

- Je comprends. Mais la haine ne résoudra en rien vos problèmes Edward. Je sais que j'ai une tête enquiquinante mais je ne mérite pas toute l'antipathie du monde.

Il rit doucement.

- Oubliez pour tout à l'heure s'il vous plaît. Je ne veux pas que vous ayez cette image de faiblesse de moi. Je ne suis pas comme ça.

- Ca n'a rien de faible de pleurer, que voulez vous dire ? Je n'oublierai pas ce moment pour la simple et bonne raison que c'est aujourd'hui que je vous ai pris dans mes bras, que j'ai ressenti un sentiment partagé avec vous et que je commence à enfin connaître une parti stable de vous.

Edward se contente de sourire en retroussant ses manches.

- Vous rappelez vous cette fois, où nous sommes parti au moulin ? Vous aviez commencé à danser dans l'herbe.

Je ferme les yeux en laissant échapper un soufflement.

- Oh non pitié, ne me rappelé pas de moments aussi embarrassant...

- Je n'oublierais pas ce jour pour la simple et bonne raison que c'est ce jour où je me souviens vous avoir tenue la main, ou j'ai dansé avec vous et que je vous ai dit très clairement de m'apprendre à être aussi joyeux.

Nous tournons la tête au même moment.

- C'est ce genre de moment que je partage avec vous, si sot... mais qui me font tellement oublier.

Je le laisse continuer sans le couper. Ce n'est pas tout les jours qu'Edward se confie autant.
« Oubliez quoi ? » j'ai envie de lui dire.
Mais ça, je risque pas de le savoir en lui demandant. Pourtant, j'essaie.

- Edward... j'aimerais tirer au clair notre rela-

Boom. Un boom. Un gros boom. Je m'arrête dans ma question en sursautant. Mes mains rejoignent celles d'Edward. Nous nous levons de suite. Je passe des mèches de cheveux derrière mon oreille la bouche ouverte et les sourcils froncé en voyant ce spectacle devant nos yeux. Edward referme sa poigne sur ma main. Son sang ne fait qu'un tour. Je n'ai même pas le temps de voir son visage qui doit sûrement représenter peur. La peur. A croire qu'elle nous nourrit.
Edward s'avance, me tenant toujours la main. Je le suis tout en laissant mon regard dans le ciel. Le ciel, rouge. Le ciel rouge, fumant, avec des nuances de noir laissant des ombres se dessiner près des nuages. Les arbres fument de même, crachant du feu, qui s'élève dans les cieux. Les flammes sont grandes se touchent et se multiples. Un feu. Non ! Une bombe en feu. Non.

- Une attaque ! S'écrit Edward.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 30, 2020 ⏰

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