Est-ce que tu m'aimes ?

Chapitre 26 : Secrets

Hans contourne la table en bois un sourire mesquin sur les lèvres. Il bascule légèrement sa tête sur le côté pour me foudroyer de son regard bleu. Je recule de deux pas par prudence. Je ne veux pourtant pas avoir l'air d'une femme sensible, alors je secoue ma tête et tout en bombant légèrement le torse, je lève la tête. Hans détourne les yeux tout en souriant et attrape mon bras d'un geste qui n'a loin d'être délicat. Je crispe les lèvres et il m'entraîne d'un pat rapide dans l'entrée de la maison. Je finis par tapper plusieurs fois sur son bras essayant de réveiller cette grosse brute.

- StoOp , lâchez moi maintenant ! Je lui crie.

Cependant il reprend sa marche rapide et de son autre main, ouvre la porte en poussant légèrement sur le creux de celle ci. La porte cède d'un seul coup laissant un arc de cercle se creuser dans la terre. J'essaie en vain de traîner des pieds pour ralentir la marche mais avec mon petit poids ça ne fonctionne pas vraiment. Hans est très grand et costaud. Son torse est puissant comme un tonneau. Ses épaules carrées presque aussi grande que celle d'Edward. Ses cheveux sont mis longs d'une teinte foncé comme si il s'était sou poudré de bronze sur les cheveux. Ses yeux sont bleus et petit. Sa mâchoire carré me rappelle celle de mon père. Lorsqu'il est contrarié il sers sa mâchoire, qui prend la forme d'un carrée lui donnant un air féroce. Or cette air féroce que je retrouve dans Hans ne lui quitte pas du visage.
Hans m'entraîne derrière la maison dans le petit jardin. De grand arbres garde l'intimité de ce jardin, par leurs grandes branches aussi épaisses les unes que les autres. De vieux bancs usées et moisis reste au fond du jardin, coincés dans des buissons. Je scrute le jardin, qui n'a rien d'accueillant. Rien à voir avec celui du château je pense intérieurement. Hans finis par lâcher mon bras et se place sur le chemin de caillou, au cas où j'aurais pensé m'échapper. Me connaissant, j'aurais très bien pu mettre en œuvre cette mise en scène. Je fais trois pas en arrière les sourcils froncés, furieuse contre cette homme.

- Si il y a une prochaine fois où vous me tenez ainsi le bras, je le jure vous aurez à faire à moi !

Il pouffe de rire, sûrement amusé par la petite princesse d'un mètre soixante quatre qui lui tient tête. Hans finis par regarder ses pieds en souriant.

- On à pas tous grandi dans un château mademoiselle... ricane-t-il. Rassurez-vous, si vous retenez la leçon il n'y aura pas de prochaine fois !

Je cherche mes mots pour répondre à ça, mais Hans a tout l'air d'avoir une réserve entière de ripostes.

- Enfin bon. Qu'avez vous entendue princesse ?

- Vous êtes pas très futé... je suis arrivée en même temps que le prince et Henrik. Seulement que des soldats avaient levé les camps pour un service et que la frontière nord était sans surveillance...

Je comprends que Hans attends la suite. Cette suite...

- Et que des personnes avaient été mises au courant ...

Son air se renfrogne. Il croise les bras sur sa poitrine attendant une fois de plus la suite, les sourcils froncés.
Un silence pèse.

- C'est...tout. Mais je vous jure que je ne sais pas qui sont ces personnes et je ne le répéterais pas !

- Ne jurez pas comme vous respirez princesse. Crache-t-il en s'appuyant sur le R.
On ne s'inquiète sûrement pas pour votre langue. Que je sache vous n'aviez pas été demandé à écouter les conversations royales ! Ou alors nous vous aurions peut être prévenue vous ne croyez pas ?

Je roule des yeux , surprise par son toupet de me parler comme si je n'étais qu'une moins que rien.

- Vous semblez oublier beaucoup à qui vous parlez sur ce ton ! Je suis là princesse Sofia , ceci dit reine ...

- Je ne reçois d'ordre que du Roi du Colonel et aux limites le prince Edward.. Je ne pense pas qu'on m'ai demandé de vous tenir même une révérence... me répond-t-il en se rapprochant encore un peu plus de moi.
Je n'ai même pas les mots pour répondre à cette attaque, le respect s'en allant au courant du vent.

- Et si je puis me permettre, continue Hans, on est reine lorsqu'on ai marié à un roi... Lorsque le peuple connaît au moins notre nom et qu'on connaît les priorités et problèmes majeures de son royaume. Vous ne remplissez aucuns de ces fichus critères ..

Mon visage laisse place à un sourire narquois aux lèvres.

- Si je suis sensé être au courant des problèmes du royaume, ne pensez vous pas que vous devriez alors me laisser écouter les nouvelles concernant le pays ?

- Je ne m'occupe pas de ce problème, et ce n'est pas le votre de toute manière..

Oh. Franchement je m'attendais à une meilleure réponse de sa part. Prouvant juste qu'il ne sait pas de quoi il parle. Je bascule ma tête en arrière toujours ce sourire aux lèvres. Je tourne le dos à Hans et fait les cents pas. Hans ne bouge pas lui et ne se sent pas mal à l'aise par ce silence régnant sur le jardin. Ni lui ni moi d'ailleurs et pourtant j'y prête l'œil.
Je m'assieds sur un grosse pierre, le visage cachée derrière ma longue chevelure. Mal grès le fait d'avoir prétendu ne pas m'intéresser aux problèmes du royaume précédemment, je ne peux m'empêcher de repasser les mots sortant de la bouche de Yan, dans ma tête. De tel façon que j'arrive à comprendre ce qui se passe. Ce qui risque de se produire prochainement. Ce que Yan et la garde royale ont tant redouté et voulu cacher. Difficile doit être ce travail, mentir et ne rien dire, garder une image sombre et froide pour la cour et le peuple. Faire comme si aucunes émotions ne traverse nos visages mis à part la gaieté de voir que le royaume est en sécurité. Et garder au fond de nous la vérité qui ne sort pas des couloirs sombre d'un château. Que les parents promènent leurs enfants les laissant quitter les frontières pour s'amuser, pensant que la sécurité n'est même plus une priorité mais un problème résolu. Si ils savaient...
Je relève la tête et efface les horribles conséquences de mes pensées que je m'inflige moi même. Hans n'a pas bougé me scrutant de la tête aux pieds.
Cela doit faire une bonne quinzaine de minutes que nous attendons dehors, et que le froid commence à se présenter. Le froid ici, est terrifiant dans la soirée et la nuit. Les quelques rayons de soleil qui ont traversé les nuages pour toucher la terre et les trottoirs m'ont fait du bien. Seulement, il ne faudra pas tarder à rentrer au château si nous voulons éviter la tempête de vent. Je me lève sur mes deux jambes et avance vers Hans. Un homme apparaît derrière lui me faisant reculer par surprise.
C'est un jeune homme qui a l'air plus vieux que moi d'une dizaine d'années au moins. Sa chevelure brune est très longue et descend en cascade sur ses clavicules. Comme Hans, cette homme a des yeux bleus et une barbe naissante qui lui donnerai l'âge d'un homme de la trentaine. Il agrippe l'épaule de Hans tout en souriant légèrement. Celui ci se retourne.

- On en finira plus tard. Une réunion est prévue dans la semaine.

Il pose son regard sur moi. Contrairement à son compagnon, il retire sa main de l'épaule d'Hans et tire une révérence en inclinant la tête.

- Princesse. Veuillez me suivre ..

Hans grince des dents, tirant une grimace. J'incline également de la tête pour le remercier et tout en passant près d'Hans je lui lance des éclairs. Prends en de la graine ! Je pense intérieurement. Concrètement, lui dire à haute voix n'aurait pas été dérangeant sachant que j'ai le pouvoir sur lui, mais une part de moi reste vigilante aux égards de cette homme.

Je suis l'homme qui m'indique la route -devant la maison de ville- où j'y retrouve Edward qui se retourne. Nos regards se croisent...

***

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<< si vous voyez des fautes d'orthographe également>>
Bisous 💗